L'Argentine aurait bien acheté sa Coupe du Monde de 78
Un ex-sénateur péruvien le reconnaît : le dictateur argentin Videla a versé de l'argent au Pérou pour que l'Albiceste gagne sa demi-finale de Coupe du Monde de 1978 par 4 buts d'écart au moins. En échange : l'Argentine "s 'occupait" des opposants péruviens en les balançant à la mer depuis un avion...
- Publié le 10-02-2012 à 07h53
Argentine, 1978. Le pays contrôlé par la junte militaire de Videla organise la Coupe du Monde de football. Lors de la deuxième phase des poules, L'Albiceste de Mario Kempes rencontre le Pérou. L'Argentine doit gagner par 4 buts d'écart au moins pour doubler le Brésil et passer au tour suivant.
Au bout du compte, les Argentins s'imposent 6-0 au bout d'un matche complètement dingue. Un parfum de corruption a toujours plané autour de ce match. Mais rien n'a jamais vraiment été prouvé.
À l'époque, Jorge Videla qui tient le pays par la peur et la corruption, à coup d'assassinats, de "suicides", d'organisation de disparitions d'opposants et de répression, ne peut évidemment pas concevoir l'élimination de son équipe sur son propre territoire.
Or, plus de 30 ans après, l'ex-sénateur péruvien Genaro Izquieta relance l'affaire et affirme dans le quotidien espagnol El Pais que la magouille autour du résultat de la rencontre dépasse largement le terrain sportif. Dans le journal espagnol El Pais, l'ancien homme politique explique comment Videla a proposé au Pérou de lui envoyer des opposants politiques afin de les liquider en échange de la victoire de l'Albiceste et d'une copieuse enveloppe.
"Le régime péruvien nous a envoyés moi et 13 autres opposants politiques en Argentine, avec le statut de prisonniers de guerre, sans papiers, sans argent, pour que Videla nous envoie dans ses fameux vols de la mort. Le concept était simple, les opposants étaient jetés à la mer en plein vol pour qu'on ne puisse pas les retrouver. Voilà comment l'Argentine a payé la victoire en 1978. Heureusement que la France nous est venue en aide pour nous sortir de Buenos Aires, sinon, nous aurions été tués quelques jours plus tard puis portés disparus.".
Un exemple marquant de l'utilisation du sport à des fins politiques comme l'a fait la Russie lors des jeux de 1980, par exemple.¦