Notes
Le paragraphe d’introduction a été rédigé conjointement par Christos Filiotis et Françoise Vinel.
Le mouvement n’est en effet pas propre à la France ; que l’on songe aux Congrès patristiques d’Oxford ou aux grandes collections de traductions des écrits patristiques dans plusieurs pays.
É. Fouilloux, La collection « Sources chrétiennes ». Éditer les Pères de l’Église au xxe siècle, Paris, 1995.
Le renouveau patristique y est évalué successivement pour les différentes disciplines théologiques. L’ouvrage est paru en 2007 aux éditions Bayard, Paris.
Voir, infra, les paroles de Florovsky citées note 51.
Voir C. Filiotis, « L’enseignement de la Théologie dans les Facultés de Théologie Publiques en Grèce », dans La Théologie à l’Université. Statut, Programmes et Évolutions (éd. M. Deneken – Fr. Messner), Labor et Fides, Genève 2009, p. 123s.
Voir D. Moraitis, « Faculté de Théologie de l’Université d’ Athènes », dans Encyclopédie Religieuse et Morale 6, col. 267ss [en grec] ; V. Stavridis, « Halki, Faculté de Théologie », dans Encyclopédie Religieuse et Morale 12, col. 54ss [en grec] ; I. Constantinidis, « Faculté de Théologie de Jérusalem », dans Encyclopédie Religieuse et Morale 11, col. 441ss [en grec].
E. Perselis, « Éducation théologique universitaire en Grèce », dans Theologia 63, 1992, p. 737 [en grec].
Ibid., p. 736.
E. Perselis, « Formation théologique et études dans l’éducation grecque post universitaire », dans Les Études Théologiques en Grèce (1er Congrès des Facultés de Théologie d’Athènes et de Thessalonique), Thessalonique, 2005, p. 110 [en grec]. Cf. Id., « Religious education in Greece », Theologia 55, 1984, p. 497–516.
D. Tselegides, « Théologie orthodoxe et éducation théologique supérieure », dans Théologie et Kosmos (Mélanges à l’honneur du Professeur G. Mantzaridès), Thessalonique 2004, p. 525.
D. Koukoura, Introduction à l’Étude de la Théologie, Thessalonique 2013, p. 135.
Les études dans les quatre départements des deux Facultés de Théologie en Grèce sont validées par un diplôme qui donne exactement les mêmes droits à leurs diplômés. Les diplômés des quatre Académies Ecclésiastiques ne peuvent pas enseigner les cours de religion dans les écoles : ce droit est réservé aux diplômés des Facultés de Théologie.
C. Yannaras, Orthodoxie et Occident dans la Grèce contemporaine, Athènes 1992, p. 304 [en grec].
Voir, M. Begzos, L’avenir du passé. Introduction critique à la théologie orthodoxe, Athènes 1993, p. 56 [en grec].
Th. Zissis, Suivants les pères théophores. Principes et critères de la Théologie Patristique, Thessalonque 1997, p. 108 [en grec]. Certains bien évidemment préféraient l’indépendance institutionnelle des Facultés de Théologie à l’égard de l’Église Orthodoxe Grecque afin d’exclure les interventions du pouvoir ecclésiastique et ils considéraient que la théologie au sein de l’Université d’état pourrait servir librement la recherche théologique scientifique – cf. C. Stamoulis, La femme de Lot et la Théologie Contemporaine, Athènes 2008, p. 29 [en grec].
Voir Yannaras, Orthodoxie et Occident dans la Grèce contemporaine, p. 303s. [en grec].
Patriarche œcuménique Bartholomée, À la Rencontre du Mystère. Comprendre le Christianisme Orthodoxe Aujourd’hui, Paris 2011, p. 67.
Les théologiens russes B. Bobrinskoy et J. Meyendorff ont aussi collaboré à ce travail d’édition.
Certains de ces théologiens serviront par la suite les différentes disciplines de la théologie comme professeurs Tsamis, Pseutogas, Zissis en théologie patristique, Mantzaridès en morale, Matsoukas en dogmatique.
Yannaras, Orthodoxie et Occident dans la Grèce contemporaine, p. 446.
G. Florovsky, « Patristics and Modern Theology », dans Procès Verbaux du Premier Congrès de Théologie Orthodoxe à Athènes (29 Novembre – 6 Décembre 1936) sous la direction du Prof. H. Alivisatos, Athènes 1939, p. 238s.
Stamoulis, La femme de Lot et la Théologie Contemporaine, p. 43.
Voir, P. Chrestou, « Neohellenic theology at the crossroads », The Greek Orthodox Theological Revue 28, 1 (1983), p. 52 s.
Pour une analyse approfondie de la pensée théologique de cette génération, voir le volume collectif qui publie les contributions d’un colloque (6-8 mai 2005 à Volos, Grèce) organisé conjointement par la Sainte Métropole de Dimitrias (Volos), l’Académie d’Études Théologiques de Volos et la revue Synaxis : Agitations dans la théologie d’après guerre. La « théologie » des années soixante, Athènes 2009.
Voir Yannaras, Orthodoxie et Occident dans la Grèce contemporaine, p. 436s. Yannaras donne une brève présentation des principaux réprésentants de cette génération (Jean Romanidès, Panagiotis Chrèstou, Panagiotis Nellas, Nikos Nissiotis, Georges Mantzaridès, D. Koutroumpis, le hiéromoine du Mont Athos Basile Gontikakis, pour ne citer que ceux-là).
Il s’agit de groupes constitués majoritairement de laîcs consacrés, se donnant une mission religieuse dans la société ; ils organisent en particulier des groupes de lecture biblique, et on perçoit encore là les influences protestantes. Des tensions ont parfois existé entre ces fraternités et l’Église grecque et les évêques locaux. Une thèse soutenue à Strasbourg en 1965 retrace l’histoire d’un de ces mouvements : Emmanuel Psilopoulos, La confrérie des théologiens « Zoï » : un mouvement spirituel dans l’Église grecque contemporaine.
Stamoulis, La femme de Lot et la Théologie Contemporaine, p. 47.
Une traduction française a été publiée par l’Abbaye de Bellefontaine : Philocalie des Pères neptiques, faite à partir de la 4e édition grecque d’Athènes, 1976, sous la responsabilité du P. Boris Bobrinskoy et du Groupe de traduction de la Philocalie, Bégrolles-en-Mauge, rééditée en 2008.
Voir Hiérotheos Vlachos (Métropolite), Psychothérapie Orthodoxe. Éducation thérapeutique patristique, Athènes 1995, p. 28 [en grec].
C. Androutsos, Dogmatique de l’Église Orthodoxe d’Orient, Athènes 1907 [en grec].
Z. Rossis, Système Dogmatique de l’Église Catholique Orthodoxe, Athènes 1903 [en grec].
J. Romanides, Théologie Dogmatique et Symbolique de l’Église Orthodoxe Catholique, vol. I et II, Thessalonique 1983 [en grec].
N. Matsoukas, Théologie Dogmatique et Symolique I. Introduction à la théologie gnoséologique, Thessalonique 1985 et Théologie Dogmatique et Symolique II. Exposé sur la foi orthodoxe en comparaison avec la chrétienneté occidentale, Thessalonique 1985 [les deux en grec]. Par la suite Matsoukas publia encore deux volumes : Théologie Dogmatique et Symolique III. Récapitulation et Agathotopie. Exposé sur le caractère œcuménique de la foi chrétienne, Thessalonique 1997 et Le Satan. Théologie Dogmatique et Symbolique IV, Thessalonique 1999 [les deux en grec].
Voir surtout son ouvrage, Théologie Œcuménique. Exposé de la foi chrétienne. Préalables à un dialoque œcuménique, Thessalonique 2005 [en grec].
I. Karavidopoulos, « La Bible dans l’œuvre de N. Matsoukas », dans Χaris et Antidosis. Mélanges en l’honneur du professeur N. Matsoukas, Thessalonique 2004, p. 49. Pour une approche orthodoxe voir T. Stylianopoulos, « Scripture and tradition in the Church » dans Orthodox Christian Tradition (éd. Mary Cunningham and Elisabeth Theokritoff), Cambridge 2008, p. 21s.
Voir Matsoukas, Théologie Dogmatique et Symolique I. Introduction à la théologie gnoséologique, p. 180s.
J. Romanides, An Outline of Orthodox Patristic Dogmatics, Rollinsford 2004, p. 87.
Jean Zizioulas (Métropolite de Pergame), L’Église et ses Institutions, Paris 2011, p. 57s.
Voir Évagre Le Pontique, Sur la Prière 60, PG 89, 1180B.
« Les hommes ne peuvent s’unir à cette divine et incompréhensible lumière et la voir, à moins de se purifier par l’accomplissement des commandements et de consacrer leur esprit à la prière purifiée et immatérielle pour recevoir la puissance surnaturelle de la contemplation », Grégoire Palamas, Défense des saints hésychastes Tr. 1, 3.
Placide Deseille (Archim.), La Connaissance de Dieu et la place du Théologien dans l’Église, Saint-Laurent-en-Royans, 1995, p. 14.
J. Romanides, Le Péché Originel, Athènes 1957.
Voir surtout, Le problème du mal. Essai sur la théologie patristique, Thessalonique 1976.
Pour une étude approfondie de la divinisation dans la tradition patristique voir J.-C. Larchet, La Divinisation de l’homme selon saint Maxime le Confesseur, Paris 1996.
G. Mantzarides, La doctrine de saint Grégoire Palamas sur la déification de l’être humain, Lausanne 1990 [traduit du grec].
Begzos, L’avenir du passé. Introduction critique à la théologie orthodoxe, p. 75.
P. Vassileiadis, L’Orthodoxie au Carrefour, Thessalonique 1992, p. 63.
Voir Id., « Greek Theology in the Making. Trends and Facts in the 80’s-Vision for the 90’s », Saint Vladimir’s Theological Quarterly 35 (1991), p. 33s.
Voir la thèse bien argumentée à ce sujet de P. Kalaïtzidis, Hellénicité et anti-occidentalisme dans la génération théologique grecque des années soixante, Thessalonique 2008 [en grec].
« In a sense the Church itself is hellenistic, is hellenistic formation - or in other words, Hellenism is a standing category of the christian existence… And thus any theologian must pass an experience of a spiritual hellenisation (or re-hellenisation)… Many shortcomings in the moderne developments of Orthodox Churches depend greatly upon the the loss of this hellenistic spirit », Florovsky, « Patristics and Modern Theology », p. 242.
P. Kalaïtzidis, « Du retour aux Pères à la nécessité d’une théologie orthodoxe moderne », Istina 46 (2011), p. 227-251.
Ibid., p. 232. 234. 245.
G. Florovsky, « Patristic Theology and the Ethos of the Orthodox Church », dans Collected Works of Georges Florovsky vol. 4 (Aspects of Church History), Vaduz, Büchervertriebsanstalt 1987, p. 18 s.
Il vaut la peine d’écouter le père Florovsky lui-même lors de sa conférence au Congrès d’Athènes en 1936 : « This call to go back to the fathers can be easily misunderstood. It does not mean a return to the letter of old patristic documents. To follow in the steps of the fathers does not mean jurare in verba magistri. What is realy meant and required is not a blind or servile imitation and repetitions but ruther a further development of this patristic teaching, but homogeneous and congenial. We have to kindle again the creative fire of the fathers, to restore in ourselves the patristic spirit. As cardinal Newman said on one occasion : The fathers are ours teachers but not ours confessors or casuists; they are the prophetes of great things, not the spiritual directors of individuals (Essays II, 371). What is of real importance is not so much an identity of spoken words, as the real continuity of lifes and mind, and inspiration…One has to grow older or to go further, but in the same direction or, better to say, in the same type and spirit… Holy fathers are more than merely theologians. They are teachers, teachers of the Church, doctores Ecclesiae, οἱ διδασκαλοι τῆς οἰκουμένης… In catholic tranfiguration personality receives strength and power to express the life and consciousness of the whole. We must not say: Every one in the Church attains the level of catholicity, but every one can, and must, and is called to attain it. Not always and not by every one is it attained. In the Church we call those who have attained it Doctores and Fathers, because from them we hear not only their personal profession, but also the testimony of the Church; they speak to us from its catholic completeness, from the completeness of a life full of grace… This catholic mentality constitutes the incomparable methodological value or authority of patristic writings » (« Patristics and Modern Theology », p. 240).
G. Florovsky, Les voies de la théologie russe, Lausanne 2001, p. 453.
Kalaïtzidis, « Du retour aux Pères à la nécessité d’une théologie orthodoxe moderne », p. 231. 238.
Ibid., p. 248.
Il s’agissait d’une co-organisation de l’Académie de Volos, de la chaire de Théologie Orthodoxe auprès du Centre d’Études Religieuses de l’Univesrité de Münster (Allemagne), du Programme d’Études Chrétiennes Orthodoxes à l’Université de Fordham (New-York) et de l’Institut Roumain pour les Études Inter-Orthodoxes, Inter-Confessionnelles et Inter-Religieuses (Cluj-Napoca, Roumanie).
Les actes sont publiés par la Saint Métropole de Pirée dans un volume, Théologie Patristique et Hérésie post-patristique. Actes d’une Journée d’Études, Athènes 2012 [en grec].
K. Ware, L’Église de Sept Conciles, Paris 1968, p. 279.
D. Lialiou, Gregoriana A’, Thessalonique 1997, p. 18 [en grec].
Procès-Verbaux du Deuxième Congrès de Théologie Orthodoxe à Athènes (19-29 août 1976), publiés par le Professeur S. Agouridès, Athènes 1978.
K. Scouteris, « Théologie Orthodoxe Grecque. Passé, présent, perspectives », dans Les Etudes Théologiques en Grèce. Actes du Premier colloque des Facultés de Théologie d’Athènes et de Thessalonique (Thessalonique 1-2 juin 2004), Thessalonique 2005, p. 48.
Comme beaucoup l’ont fait remarquer ces mois derniers, la crise qui secoue la Grèce n’est pas seulement une crise économique mais une crise globale de la société, qui doit susciter la réflexion de l’Église. Cette crise concerne notre façon d’envisager la société. La préférence pour l’enrichissement personnel au mépris du bien commun, la manque d’une justice sociale, la corruption d’une grande partie du monde politique, la manque d’une conscience écologique, l’entrée d’un parti politique néo-nazi au parlement et ses prises de position (refus de l’autre, de l’étranger) etc., sont des questions urgentes qui perturbent la société. Ces problèmes résonnent comme un cri d’alarme pour l’Église Orthodoxe Grecque qui n’ a pas le droit de se taire. Au contraire, grâce à son « éthos ascétique », son « esprit eucharistique », elle peut proposer une autre manière de concevoir la société, une nouvelle conversion (metanoia) « sociétale », une nouvelle conversion « écologique », une « solidarité appliquée » du fait que chacun de nous est responsable pour toute personne et toute chose (cf. Ep. 4, 25).
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