Ministre de Macky Sall, ce communiste de toujours a marqué de son empreinte la vie politique du Sénégal, comme celle du continent africain. Il est décédé vendredi.

Février 2012 : appuyé sur sa canne, Amath Dansokho s’avance dans l’une des innombrables manifestations organisées par la société civile et l’opposition politique, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle. « Mandela ! C’est Mandela ! », l’interpelle parfois un passant. Figure historique de la gauche sénégalaise et africaine, l’homme, né le 13 janvier 1937 à Kédougou, livre alors l’un de ses derniers combats : maintenir l’union de l’opposition pour « chasser le monstre », comme il le scande lui-même dans les meetings, qualificatif qui désigne le président sortant Abdoulaye Wade, dont la dérive despotique et affairiste jettera un voile sombre sur ses deux mandats (2000-2012). Amath Dansokho a pourtant largement contribué à le porter au pouvoir, dans l’espoir d’un changement (« sopi », en wolof) positif. C’est dans son...