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Xylorimba

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Xylorimba
Image illustrative de l’article Xylorimba

Classification Instrument à percussion
Famille Idiophones

Le xylorimba, ou xylomarimba, est un instrument de musique de la famille des percussions idiophones intermédiaire entre le xylophone et le marimba.

Présentation

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Le xylorimba, ou xylomarimba, est un instrument à percussion, idiophone, composé de lames de bois disposées en deux rangs et équipées de résonateurs suspendus[1]. Il additionne les possibilités sonores du xylophone et du marimba et couvre quatre ou cinq octaves (de do1 à do6[2]) de tessiture[1].

Dans sa conception, l'épaisseur et la largeur des lames du xylorimba le rapprochent cependant plus du xylophone que du marimba moderne[2].

Comme marimba-xylophone, l'instrument est populaire dans les années 1920 et 1930, notamment dans le vaudeville ou le jazz[2],[3]. Il est aussi introduit à l'orchestre symphonique contemporain[2].

James Blades et James Holland relèvent que le terme peut prêter à confusion. Ainsi, le « xylorimba » demandé par Alban Berg dans ses Trois pièces pour orchestre, op. 6 (1914-1915) ou Pierre Boulez dans Le Marteau sans maître (1953-1955, rév. 1957) correspond plutôt à un xylophone 4 octaves[2]. Quant à The Flood (1961-1962) d'Igor Stravinsky, qui nécessite une partie de « marimba-xylophone », c'est un marimba qui était prévu[2].

Dans Hymnodie de Roberto Gerhard (1963), avec deux percussionnistes sur un seul instrument, la mention « xylorimba » a ensuite été remplacée par « marimba »[2]. En revanche, Pli selon pli (1957-1962) de Boulez nécessite bien deux xylorimbas de cinq octaves chacun, même si les parties sont parfois jouées sur deux xylophones et deux marimbas[2].

Helmut Lachenmann fait également appel à deux xylorimbas dans Mouvement et La Petite fille aux allumettes[4].

Mais le compositeur ayant le plus utilisé le xylorimba est certainement Olivier Messiaen[4]. Bertrand Boissard énumère notamment les partitions Des canyons aux étoiles, La Transfiguration de notre Seigneur Jésus-Christ et Un sourire, dans lequel « son timbre d'une douceur notable dans sa partie basse nuance d'une touche chaleureuse l'éclat de ses mille résonances[4] ». Dans Couleurs de la cité céleste et Éclairs sur l'au-delà, Messiaen demande tout à la fois un xylophone, un marimba et un xylorimba, ce qui pour Boissard « en dit long sur le degré d'exigence, la connaissance subtile des différentes percussions et le raffinement de la palette du compositeur français[4] ».

Références

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  1. a et b Honegger 2002, p. 870.
  2. a b c d e f g et h Grove 2001.
  3. Pierre-Paul Lacas, « Xylorimba », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  4. a b c et d Bertrand Boissard, « La petite histoire du Xylorimba », sur Diapason,

Bibliographie

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Liens externes

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