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le 23 Septembre 1996
La SNCF veut délocaliser son siège parisien
Le président Louis Gallois annonce un déménagement pour l'été 1997. Cette décision est annoncée alors que les syndicats de cheminots font part de leurs inquiétudes.<br><br>
LE président de la SNCF, Louis Gallois, a pris la «décision de principe» de déménager partiellement le siège de l'entreprise à Paris-Saint-Lazare, avec un large redéploiement de ses effectifs, qui passeraient d'environ dix mille à quelque cinq cents à huit cents salariés, a annoncé, samedi, la direction de la communication de l'entreprise. L'opération ne prévoit pas de réduction des effectifs ni de suppression de postes, selon la direction. Les modalités, le choix des sites nouveaux et le calendrier de ce déménagement seraient fixés durant le mois de décembre par le conseil d'administration, après concertation avec les syndicats et le personnel concerné. La première phase de ce déménagement du siège de l'îlot Saint-Lazare, qui regroupe la direction générale et diverses directions opérationnelles de l'entreprise, devrait être entamée au cours de l'été 1997.
Selon la SNCF, parmi les «hypothèses» évoquées, plusieurs directions opérationnelles (informatique, maintenance) essaimeraient en région parisienne, dans les départements de la première et de la deuxième couronne. Des directions techniques spécialisées pourraient aller en province.
Par ailleurs, le CE doit débattre, demain, du projet de lettre du président de la SNCF au premier ministre. La trame de cette lettre assure un retour à l'équilibre comptable global en 1998. Louis Gallois estime que c'est «un objectif ambitieux mais accessible pour une SNCF allégée de l'intégralité de sa dette liée à l'infrastructure et conservant, après création du réseau ferré national (RFN), les actifs financiers ayant vocation à être vendus». Les craintes des cheminots sur le maintien de l'unicité de l'entreprise trouvent là matière à renforcement. Louis Gallois n'a guère modifié le texte de son prédécesseur, Loïk Le Floch Prigent, qui, présenté le 4 juillet dernier aux cheminots, avait reçu un mauvais accueil des syndicats.
