Passe à l’Autre

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La tension, palpable, est à la hauteur des enjeux financiers et politiques nés des montées et descentes qui jalonnent la vie des clubs de Top 14 et ProD2 depuis que le rugby est pro. Eclat issu de cette pression exponentielle, on regrettera les insultes, injures, menaces et autres propos orduriers tenus par l’arrière d’Oyonnax, Sylvère Tian, dans un état second, samedi.

Pour ma part, ayant commis un article au sujet des six meilleurs joueurs d’Agen qu’il serait dommage de voir évoluer en division inférieure tant leur talent est grand, au point qu’ils pourraient intéresser certains clubs assurés de rester dans l’élite, j’ai eu droit à une diatribe de la part du président Tingaud, m’enjoignant Twitter – appréciez le comble – de rester à ma place. Saillies de moindres amplitudes que le coup de sang de Sylv-ire Tian.

Si on peut rire, ce fut mon cas, des conseils éditoriaux d’un président investisseur qui, comme beaucoup de ses collègues, fait du rugby professionnel une foire aux bestiaux, lesquels magnats recrutent leurs jokers sur fax et You Tube nonobstant le souci de faire tourner leurs centres de formation, l’explosion dans l’Ain, elle, exprime un trouble bien plus inquiétant.

D’après un de mes contacts, il semblerait que beaucoup – trop – d’entraîneurs des clubs d’élite soient au bord du burn-out. Voire même pour certains déjà dedans. Et ce depuis la saison dernière. Victimes de tension managériale, obligation de résultats, horaires à flux tendu, plan de succession et participation aux activités connexes, les coaches dégoupillent à la moindre erreur d’arbitrage, à la plus petite phrase ironique ou la moindre dérision dans un article. Voici maintenant que les joueurs prennent ce mauvais pli. La cote d’alerte est atteinte.

Dans ce contexte tendu, la journée de samedi 2 avril, «Tarbes en Philo», organisée par l’Association Reliance en Bigorre au Théâtre des Nouveautés, est un baume, table ovale préparée et présentée par Christophe Schaeffer pour lier philosophie et rugby. Ce qui semble être ici sur Côté Ouvert une envie récurrente.

Sartre écrivait : «L’Autre, ce Moi qui n’est pas Moi». Tel est le coup d’envoi de l’échange entre Michel Crauste, Jean Trillo, Patrice Lagisquet, Jean-Pierre Garuet et Dries van Heerden (notre photo), mais aussi Sophie Surrullo et le rédacteur en chef de La Dépêche, Jean-Louis Toulouze, samedi, à Tarbes.

Pour les existentialistes, la découverte d’autrui est intimement liée à la découverte de soi. Autrement dit, l’autre est ce qui me permet d’être moi. «En quoi le rugby permet-il de faire cette découverte ?», interroge Christophe Schaeffer. Michel Crauste répond : «Le rugby m’a permis d’expérimenter et de confirmer ce dont j’étais capable,» évoquant discipline et éducation, mais aussi travaille, entraide, règles de conduite. Des concepts qui le définissent parfaitement. «Sans le rugby, je n’aurais pas été l’homme que je suis devenu», assure le Mongol.

Concernant la découverte de soi à travers l’autre, en tant que joueur puis éducateur, Jean Trillo recentre sa réflexion au poste qu’il occupait, ce «centre où on est deux. Au centre, on passe sa vie à chercher et à trouver l’autre. Dans cette création partagée, il y a une forme d’isolement, de difficulté, et c’est ce qui sert à arriver à l’excellence

Découverte de soi à mettre en rapport avec l’amitié. «Le philosophe grec Aristote disait que la connaissance de soi est un plaisir qui n’est pas possible sans la présence de quelqu’un d’autre qui soit notre ami,» rappelle l’ami Schaeffer, avant de lancer Jean-Pierre Garuet qui avoue : « Les piliers, c’est comme les bœufs, ça marche par paires. Quand on sent que le copain dévie un peu sur la droite, on remet un coup à gauche pour lui porter secoursSans communion, rien n’est possible ». Cette confiance, comparable à une société, analogie pour le vivre ensemble. Reste de savoir si le rugby peut encore être une école de la vie dans son contexte actuel. Ce qui nous ramène au premier paragraphe de cette chronique.

La mêlée, creuset de solidarité, complicité, soutien. « Si vous ne vous aimez pas dans la mêlée fermée, vous n’avancez pas… », note Garuet. Mais à considérer que se connaitre soi-même se fait à travers l’autre, note Schaeffer, comment travailler avec les différences de chacun que ce soit dans une équipe ou dans la vie ? A Patrice Lagisquet de répondre : «Il faut chercher l’équilibre entre tous les profils, le mariage entre le potentiel physique et le tempérament. Le danger est d’aller chercher des profils avec qui on va s’entendre alors qu’en réalité un certain type de conflit, d’opposition, peut faire avancer

Autre volet du questionnement, la passe. Maurice Prat disait : «Si on  n’a  rien compris à la passe, on n’a rien compris au rugby.» Trillo prolonge l’aphorisme. «La passe devient un trait d’union afin de n’être plus qu’un. Ce ballon qui passe de main en main, ce ballon porteur d’allégresse, de bonté, d’amour de l’autre, finit par réunir les êtres au point de les confondre. C’est encore pour un instant la défaite de la solitude, de l’individualisme, de la bêtise.»

La nature de ce trait d’union, c’est aussi d’après Jean Trillo le lien qui ne s’est pas effectué entre les deux rugby, le moderne et le contemporain, alors que pour l’ancien capitaine du XV de France, ils ne sont pas nécessairement incompatibles.

«Au rugby, seul, on n’est rien», assurait Eric Champ. L’autre – mon coéquipier – attend autant de moi que moi j’en attends de lui. Ceci engage donc une responsabilité, précise Christophe Schaeffer. On peut penser, avec le philosophe Emmanuel Lévinas, que «le moi, devant autrui, est infiniment responsable». Je n’ai pas le choix : je dois répondre présent, malgré moi, assure Schaeffer, avant de conclure : «Cette responsabilité, quelle est-elle vraiment ? Un altruisme, qui peut être décrit comme l’ouverture du moi au profit d’autrui ? Cette responsabilité, est-ce un devoir ? Comment la comprendre à l’échelle d’une société, du vivre ensemble ?»

En guise d’épilogue, mais plus certainement d’ouverture à la deuxième édition de cette table ovale, Christophe Schaeffer nous livre cette anecdote. «A la fin, une dame dans la salle a dit : Je ne connaissais pas le rugby. Non seulement, j’ai appris à le connaître mais à l’aimer. Je ne savais pas à quel point c’était de la philosophie… » Des mots sur nos maux.

47 réflexions au sujet de « Passe à l’Autre »

  1. Sophie Surrullo

    Bonjour Richard, bel article sur Tarbes en philo et sa table ovale riche en partages et en rencontres. Dommage que vous ayez occulté la partie sur le rugby pro que nous avons évoquée (et que vous connaissez bien), et qui permettait de questionner certaines dérives que nous connaissons malheureusement depuis que ce sport est devenu pro. Evolution partagée d’ailleurs avec la plupart des intervenants. Et qui peut donner un éclairage tout particulier à ce qui s’est passé avec Sylvère Tian et Romain Poite samedi, sans pour cela excuser les propos tenus par le joueur. Quand l’Autre devient celui qui met en danger, qui peut faire peur alors qu’il est celui qui enrichit et au travers duquel le moi se construit, et générer certains comportements, à l’image d’une société où prônent la performance à tout prix et les attitudes individualistes et égotiques exacerbées. Remettant en question (celle qui était au coeur des échanges) du « vivre ensemble », du collectif, de la solidarité, qui sont pourtant l’essence même du rugby. Cordialement

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    1. Tautor

      Sophie, Letiophe,
      ma réponse concernant Tian est subliminale bien entendue. Je n’ai pas oublié le coup de boule de Zidane, aussi inexpliqué qu’ahurissant et pour lequel on n’a pas fait tout un fromage .. et pour cause à l’époque cela n’a échappé à personne la reviviscence du joueur pour les phases finales alors qu’en « calif » il fût moribond !
      Dans ce contexte, probablement lié au fait de la déception de perdre encore et de la détresse morale que cela peut engendrer, Tian a exulté sa colère par une violence verbale, d’autres exultent par de la violence physique quand ils sentent que tout est perdu ! Je ne suis pas l’avocat du diable ! Et Mr Poite dans l’histoire ? Qu’en pense t-il ? Je pense qu’à cet instant du match, il a vidé son venin. N’oubliez pas que cette violence verbale est le quotidien de la rue mais pas que .. ce we en honneur, dans les tribunes ce fut la diatribe contre l’arbitre avec un vocabulaire fleuri, ordurier et déplacé …. qui a bougé ? Personne !! même pas moi, je suis devenu sourd à cela ….
      Le dopage peut-il conduire à des excès verbaux ou physique ? demandez à ZZ s’il s’en souvient lui qui avait des injections de vitamines en Italie ! Les anabolisants, les amphétamines, les opiacés ont un retentissement certain sur le psychisme, mais pas que, la cocaïne et autres mélanges exotiques qui dépassent la science. Actuellement aux USA, les toxicomanes ont recours à des usages détournés des produits comme par exemple un mélange morphine (fentanyl) avec de la cocaïne ou de l’héroïne qu’ils appellent « magie »…
      Le dopage fait-il des ravages insoupçonnés ? Comment le savoir ? Surement pas avec le contrôle anti-dopage … N’est ce pas devenu finalement une habitude de vie sociétale qui dépasse largement le cadre du rugby ?
      Tautor

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    2. Biscouette

      Hello, je vous livre un commentaire d’un certain Charles Roucher, trouvé sur un autre site, à la suite d’un article sur l’attractivité en baisse de la Champions Cup, à propos de la professionnalisation et des différences de systèmes Nord / Sud.
      Cdlt

      « Le systeme de promotion / relegation en sport est souvent decrit dans l’hemisphere nord comme le seul qui soit veritablement competitif. Je pense que c’etait vrai du temps du rugby amateur mais dans l’ere professionnelle, ce systeme ne stimule qu’une chose qui n’a rien a voir avec le sport: c’est le marche des transferts.
      Au lieu d’etre competitif par force de travail, on achete des joueurs deja forme (ailleurs) pour remporter des coupes. Ca n’est donc pas le club le plus doue techniquement et sportivement qui l’emporte a la fin, mais le club avec le plus gros chequier. C’est de l’anti-sport tout simplement. Les gens qui suivent le rugby ne veulent pas y voir les derives du football, or en Europe c’est exactement ce qui s’y passe.

Face a la professionalisation, l’hemisphere sud a choisit d’intensifier les investissements dans leurs joueurs sur le plan tactique, technique, de la preparation, de la dietetique, de la recuperation, etc. L’hemisphere nord a choisit la facilite et les clubs qui ne veulent ou ne peuvent se le permettre financierement n’ont pas le temps d’etre competitif.
      Brive Champion d’Europe, on ne le verra plus. Qui a envie de supporter un gosse de riche tete a claque qui rachete tout sans aucun talent? Personne. La realite de la Coupe d’Europe (et du Top 14) c’est que son seul attrait depend de la qualite de la formation dispensee dans l’hemisphere sud. L’hemisphere sud survit tres bien sans l’hemisphere nord, l’inverse n’est plus vrai. les gros clubs ont rendu le systeme dépendant. »

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  2. marc germain

    Bonsoir

    Je ne veux en aucun cas donner quitus à Sylvère Tian , mais de part ma profession je peux lui trouver des excuses ; je dirige 140 travailleurs handicapés mentaux et de plus en plus de travailleurs venant du milieu psychiatrique.
    L’homme est ainsi fait qu’il peut en un instant changer de statut , passer de celui de compréhension a celui d’incompréhension !
    Je ne connais pas ce joueur , mais dans un contexte difficile pour yonno , dans un match difficile et devant ce qu’il a considéré comme une injustice , il a perdu son sens de la compréhension!
    Je serai pour l’excuser et non pour l’enfoncer , car le sentiment d’injustice est celui qui a permit les révolutions quelles qu’elles soient !
    Les joueurs d’aujourd’hui ne sont peut être pas nourris à l’eau de source , au bon vin rouge et au cassoulet, il n’est donc pas interdit de penser que le cerveau qui subit toutes ces différentes pressions puisse lâcher prise !
    On ne tire jamais sur une ambulance, alors cherchons a comprendre le pourquoi de ce qu’il a fait plutôt que de le fusiller et cela permettra peut être d’éviter d’autres sorties de ce genre !
    quand mes handicapés pètent les plombs , je sanctionne car c’est un élément de responsabilité qu’ils ont vis à vis des autres , mais surtout je sais que c’est un signe que quelque chose ne vas pas , et donc je suis vigilant et les envoie vers le soin.
    Bonne soirée
    Marc

    PS
    que l’on ne me parle pas trop de l’image donné , car les infos de 20 h tous les soirs donnent des images autrement plus dégradantes de notre société et certains continuent sans honte de venir nous expliquer la vie ……

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    1. Biscouette

      Hello,
      Ne pas l’excuser mais ne pas l’enfoncer non plus. Surtout il y avait qqc de tragique dans cette scène.
      On est loin d’un jeu là…
      L’alerte est sonnée depuis longtemps, combien de temps encore avant qu’il y ait une prise de conscience de l’ensemble des décideurs ?
      Cdlt (Denis)

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  3. Gariguette

    Le rugby est paradoxal : pris entre une extrême violence (certes encadrée par des règles éminemment tatillonnes trop ? voir Silvère Tian… ) et une extrême rationalité, celle par exemple des stratégies du match ( rappelez vous de ce qu’on disait sur le jeu d’échecs) … bon y’a aussi les intérêts supérieurs des clubs mais je laisse les détails d’intendance … à l’intendance ^^
    et si ça ne suffit pas il y a les rebonds du ballon pour encore tout brouiller .
    Ordre et désordre, l’un qui organise puis nous embête , l’autre qui désorganise – les lignes – mais au final crée le suspense- les trous, les failles – et donc l’intérêt du jeu . Une simple passe peut décider du succès- ou non ! – de la saison, de la descente, du budget, de la santé des joueurs, et même du moral du village, de la Cité, voire de la Nation tout entière . ( sans parler du mien de moral, et c’est pas rien !)
    Alors prudence avec le jeu – pas prudence au sens « pétoche » non au sens « sagacité » comme qui ? au fait ? hein vais pas tout faire moi … – donc il faut faire preuve de sagacité dans le jeu, il faut passer de l’ordre au désordre – intelligence situ ….. termine le mot si tu as compris – passer de la brutalité raisonnable et raisonnée – pas faire mal hein ? – à la rationalité agressive . Et jongler avec ce put … de ballon qui fait comme il veut en prime . Bref c’est la vie ! Et on a bien besoin d’un autre pour jouer parce que tout seul le rugby, ça vaut rien !
    Ouf ! C’est crevant la philo, vais me faire un thé .

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  4. niboniboni

    AH que coucou à tous (à toutes ?).
    Lu un passage traitant du confortable anonymat dans lequel se cacher pour contribuer à nos discussions, c’est vrai que c’est bien commode après tout de pouvoir laisser libre court à sa plume féconde tout en préservant sa -vraie- petite personne à travers un pseudo.
    Alors, pour mettre à mal l’adage « pour vivre heureux restons cachés », tout en gardant mon pseudo de NIBONIBONI qui me plait bien – seul éventuellement celui de BARRYJOHN aurait les moyens de déborder par l’extérieur la paire de frères montois, mais le trou dans lequel je l’aurais engagé, j’en ai bien peur, n’aurait été qu’appât et leurre pour tomber dans la nasse et les bras du grand Benoît jamais bien loin-, un peu de moi pour savoir qui vous envoie parfois quelques lignes qu’il me plait de croire pertinentes : à ce jour 63 berges, trempé dans l’ovale depuis un demi-siècle, natif de Périgueux, passé comme joueur puis entraineur dans l’autre moitié de la France ovale à Noisy-le-Sec, Sens, Roubaix, Nancy, puis descendu vers la Bigorre de Castelnau-Magnoac et le Midi-Pyrénées de Saint-Affrique pour revenir dans le grand est à Saint-Dié-des-Vosges, tenté le rôle de directeur de match mais vite découragé par l’inanité de la tâche, je ne suis plus qu’observateur de notre joli jeu de couillons, peut-être un peu moins passionné et amoureux depuis l’arrivée du monde pro, mais une rencontre de série ou du tournoi me donne toujours le grand frisson et l’envie d’y aller ……..
    Voilà, pardon d’avoir pris de votre temps, mais c’est bien aussi de savoir à qui l’on s’adresse.
    Cordialement à tous.
    ps : Richard, le musée n’était qu’une image, les propos d’ici sont bien verts et vigoureux, pleins de bon sens et de la réalité de notre jeu favori, je n’en disconviens pas, mais y’a t’il là-haut dans nos sphères dirigeantes, des esprits pour nous lire, nous comprendre et construire avec nous un monde de l’ovale non formaté, avec ses faux-rebonds, ses arabesques de lutins, ses dépassements de vitesse et ses débordements sur les ailes ???? AH, si oui alors effectivement nous ne serons pas -plus- les derniers dinosaures en passe de disparaitre, mais les premiers de cordée en train de transmettre. Bien à vous.
    Jacques

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  5. zarmaou

    Et ça continue avé l’appât c’est ? après la « magie » du Tournoi, le tour de passe-passe ; l’Inspection des Finances délocalisée aux Barbades riantes ? jersey est trop proche de Flamanville, & paraît qu’y rôde le fantôme de l’auteur de « Claude Gueux » .

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  6. Letiophe

    Attention Tautor, déjà ta réponse, démontre le changement d’ère…
    (je n’ai pas vu le match … je ne sais pas pourquoi Tian pète les plombs !)
    Avant, tu n’aurais même pas chercher à comprendre/justifier (ou alors j’idéalise trop) ce qui avait pu faire « disjoncter » le joueur, par deux fois en plus, à chaud, puis quelques minutes après, sans que personne ne lui ait dit que c’était grave, et qu’il ne devait absolument pas aggraver son cas.
    C’était inimaginable à un tel niveau.
    Des injustices liées à l’arbitrage, des arbitrages « maison » il y en a toujours eu. Mais jusqu’à présent les joueurs la fermaient et laissaient les entraîneurs/dirigeants (Bernard/Mourad) l’ouvrir déjà de manière outrancière.
    Je pense que Tian n’est pas Serge Aurier, que sa fin de carrière est proche, que s’il ne joue plus, il ne se pénalisera que lui même.
    Donc il me semble qu’il serait « souhaitable » qu’on le radie à vie pour l’exemple et que dans le même temps on lui propose un emploi dans le monde du rugby puisque c’est sa passion ultime.
    Car ce qui est à craindre, à voir ces réactions, c’est qu’on ait de plus en plus de joueurs cassés physiquement mais surtout psychiquement , et qui ne savent plus quoi faire de leur vie, après, tellement l’enjeu a pris le pas sur le jeu.
    Pire, je crains, que Richard Escot, ne rende sa carte de journaliste, menacé de toutes parts dès qu’il fait un papier (lecteurs, joueurs, entraîneurs, présidents).
    Ou alors, qu’il ressorte son diplôme de la fac de La Rochelle, et pose sa plaque pour soigner toutes ces personnes (les mêmes citées plus haut) des effets pervers du rugby pro (cf les 4 premiers paragraphes).
    Richard, je vous soumets l’idée d’un article pour fâcher M. Altrad.
    Le titre  » Hymnes: victoire aux points de l’AFDS contre la France par 25 à 4″
    En référence au prochain match de Montpellier en février 2017 quiva recevoir les Sharks l’an prochain dans le cadre de leur visite annuelle en France de pré-super 15
    Car hormis cette habitude stupide de faire chanter des hymnes nationaux, lors de ces rencontres entre clubs des deux hémisphères, je pense que cette rencontre que j’imagine est plus que probable dans les années qui viennent.

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  7. PATRICE ALBIE

    A.Tingaud n’est pas le seul à s’être offusqué de votre « papier » sur les bonnes affaires agenaises…certes, sa participation au barnum actuel de notre rugby n’en fait pas le mieux placé mais bon nombre de fidèles d’Armandie s’étonnent d’un choix pareil là où tant de sujets brûlants mériteraient débat !
    …D’où l’impression que vous donnez d’un plaisant chien de garde, prompt à montrer les dents pour rire des faibles plutôt que mordre les puissants !

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    1. pasdecal

      Quand on a des lecteurs de qualité, on s’applique. Sauf un certain Sambre – ou Meuse, ou Yser, ou Escaut., j’sais pu – qui bâcle, malgré nos avertissements de fin de trimestre.

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  8. tougard

    j ai connu le rugby au travers de la television = jacques salbert commentait , les terrains etaient paille pour ne pas geler j ai 80 printemps , ne au HAVRE plus vieux club de france ….;;deplacement en GB pour voir des matches internationnaux , c etait il y a bien longtemps

    mon commentaire est que je suis emerveille par la qualite des ecrits par l ensemble des redacteurs
    maintenant , finissant mes jours en Asie je devore les matches de l hemisphere sud ;;;;;;pourvu que cela dure bravo messieurs

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    1. Richard Escot Auteur de l’article

      Hello Tougard, de là où vous êtes… J, c’est pour Jean, Jacques, Joseph ? Un prénom depuis si loin, c’est sympa. Ah, Le Havre, pèlerinage devant la Porte Océane. Il reste un petit bout de gazon, préservé. Et j’ai imaginé la palissade, les tailleurs se passant le ballon oblong en plein vent venu du large. Ah… cdlt

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  9. niboniboni

    BOUDU !!!!!! Quand la Bigorre, de tradition tables garnies et convives solides, mélange au menu morceaux de philo et accompagnements ovale, réunissant pour une dégustation qui fait saliver à distance, autant de membres de qualité, il faut bien s’attendre de la part du critique gastronomique et commandeur de ce blog, ainsi que de ses amis les plus gourmands « poètes divins poètes du vin », à des réactions pleines de goût, d’arômes et de toutes ces effluves et senteurs qui émoustillent l’estomac, réveillent les papilles, et inquiètent dès le début des agapes le colon méfiant.

    Bin oui notre monde ovale professionnalisé est dorénavant si bien implanté dans l’époque mercantile et sauvage que nous vivons, qu’il en a en un temps record adopté tous les travers, et dans ce bel Eden ovale jadis à l’abri des prédateurs de toutes sortes, poussent dorénavant, sans vergogne, insolents, mal élevés, petits hommes mais grande fortunes, grand joueurs mais petits hommes, et tous les satellites avides de profiter du gâteau, petits hommes tout court.

    Notre rugby est désormais bien mal parti, du moins c’est mon avis. A le comparer avec ce que j’en ai connu, et sans trop faire de nostalgie ni en remettre une couche de « c’était mieux avant », moi depuis plus de cinquante ans, à travers vestiaires, terrain, ballon ovale, hommes et femmes, partenaires et adversaires, arbitres, rencontres sur le pré et dans les club-house, aventure faite de sentiments, de joies mêlées à des colères aussi épiques les unes que les autres, tout au long de ces années, dans une foultitude de clubs, j’ai vécu une aventure HUMAINE, construit un tissu humain, appréhendé le jeu sur les terrains par la gestion d’un groupe d’humains, et prolongé ma jeunesse, construit ma vie en quelque sorte, grâce à ce petit morceau de cuir (oui, ça aussi ça a foutu le camp) ovale.

    Dans les bas-fonds de dame FFR, des milliers de personnes tentent encore aujourd’hui de préserver ce sport dans ses valeurs, ce mode de vie menacé, mais il ne faut pas trop rêver, déjà tous les échelons de « fédérale » de la 1 à la 3, sont gangrénés par la commercialisation en cours, les gamins qui arrivent dans les clubs au niveau des séries ne rêvent que du gros mastard que nos entraîneurs nationaux installent au centre des lignes arrières, des goldoraks/gladiateurs qui ferraillent 80 minutes sur 5M2, et de la braise qui va avec bien entendu.

    Que les entraîneurs du rugby pro souffrent de burn-out, rien d’étonnant, ils sont arrivés en courant et pleins d’appétit, comme les joueurs et les arbitres, ils sont gavés matériellement, dans un monde des affaires où c’est qu’on veut des retours sur investissements (le joueur est un investissement !!!!!!!!!!!! Monde merveilleux …..), où c’est qu’y faut du chiffre, des rapports pour alimenter le barnum dévorant, toujours plus gourmand, plus féroce, plus prédateur, plus plus plus.

    Les enjeux financiers deviennent l’objectif unique du rugby pro, que dans ce cloaque les présidents, les entraineurs, les joueurs et les arbitres, devenus gestionnaires de biens, adoptent les attitudes et les manières du monde qu’ils ont choisi n’est pas illogique.

    En lisant Crauste, Trillo, Garuet et tous les autres, je retrouve cette manne humaine qui de tout temps a été le rugby, ces relations entre les centres, les pilars, les talons, les demis (de terrains comme de comptoirs), ce partage, cette communion, ces liens qui vont bien au-delà des 😯 minutes d’une rencontre.

    J’ai gourmandise à lire vos « nouveaux philosophes » blogueurs, Richard, tout en ayant bien peur de venir dans votre salon comme on va dans un musée, y voir des choses, des gens, y rencontrer des sentiments, y vivre des émotions que l’on redoute n’être plus que du passé, du temps d’avant, de la vie découpée en tranches de 80 minutes qui n’étaient que l’occasion d’y verser sa jeunesse, d’y vivre ses envies, d’y courir jusqu’à plus soif, de s’envoyer come des fous, de s’y chamailler et tamponner comme des ânes avec ceux d’en-face pour au final avec les mêmes se mettre chiffon et torchon sur les zincs des sièges sociaux (c’est plus poète que club-house, non ??), et alchimie ovalienne quarante ans après être fou de joie à revoir ces compagnons adversaires ou partenaires.

    Allez, bonne semaine à tous.

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    1. Richard Escot Auteur de l’article

      Un musée, Jacques (niboniboni) ? Que nenni, mon ami ! Elle est verte notre pensée ! Christophe est un tout jeune homme, ancien joueur mais nouveau lanceur d’alerte ovale. Et puis il y en a d’autres, des philosophes qui relancent ce jeu ovale : Darbon, Sansot, Damien sans oublier Ruffo, Herrero, Lalanne, Jeantet, écrivains, psy, conteurs… Ce jeu, il conte. cdlt

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    2. barbier francois

      Ah J’aime « les zincs des sieges sociaux  » d’autant plus que comme beaucoup le siège social était un café , propriété des parents d’un ami joueur
      Sur le sujet , mercantile , les enjeux financiers sont la priorité etc.. C’est vrai qu’il y a une course à l’armement , les enchères montent avec les inepties du genre Ch Ollivon et bien d’autres mais pour les Présidents investisseurs le gain n’est pas financier , il est ailleurs , davantage sur l’ego et pas pour tous , je pense que dans le lot il y de vrais passionnés qui sont du cru , ont joué dans le club et ont surement connus les joies dont tu parles que j’ai eu la chance de connaitre . A mon humble avis de 3 cas on ne peut pas en tirer une généralité et je serai tenté de dire , laisses venir ils vont tomber tout seul . On aura tout les ans les quatre meme et les autres loin mais loin derriere car ils ne pourront pas suivre , non seulement le niveau du « spectacle  » est moyen mais en plus on connait la fin du film quasi au début
      Et puis quand même le Rugby s’est professionnalise au grand jour parce qu’il était de façon caché , les boulots par la ville ou les entreprises partenaires avec déjà des horaires très aménagés , les cafés en
      gérance pour celui ci , j’ai meme vu des anglo saxons venir en fonction de l’importance des match avion payé bien sur et petit billet en sus dans des clubs de 2ieme division ( fin des années 70 )
      Bien sur on était pas dans les excès d’aujourd’hui mais la generation de joueur des années 80/90 en avait envie de cette professionnalisation , comme disait Coluche ,  » il a mis un pied dans l’eau , deux pied dans l’eau et pan ….  »
      Je crois que le problème réside dans la façon dont les choses ont été faite chez nous . Est ce que l’on voit les memes dérives , les memes excès ailleurs ? Je n’ai pas l’impression .. Une FFR faible ,très faible dans sa gouvernance , une LNR dont on contourne allègrement ce qui serait sensé protéger des excès sur les salaires et le nombre d’étranger , bref on sait …
      L’autre question soulevée c’est , est ce que les joueurs auraient perdu le sens , la raison d’être de ce sport , ce qui nous le fait tant aimé . Je n’en sais rien , les quelques rares que j’ai eu l’occasion de côtoyer ne m’ont pas donné cette impression . Justement venant prendre leur café au zinc du signé social , se faisant chambrer par le barman historique les jours de défaites et venant se mêler à notre Rugby à toucher du Dimanche matin entre vieux et jeunes ( Les Péres , les fils ) . J’ai bien conscience que lorsque tu es payé pour faire un boulot le comportement peut changer mais on peut aimer passionnellement son boulot , c’est d’ailleurs une chance pour ceux la , la carrière est de courte durée , ce n’est pas le Rugby qui va les rendre riche pour le reste de leur vie
      J’ai bien conscience de ne pas être poétique et pourtant je ressens au plus profond de moi tout ce que tu résumes avec ‘ l’aventure humaine  » .
      Pour qu’il y ait un changement il faut que quelques conditions soient réunis , l’état de L’EDF , les jeunes français talentueux qui ne jouent pas , un Top 14 totalement déséquilibré et d’un niveau de jeu moyen , une coupe d’Europe qui n’intéresse plus grand monde , les risques santé pour les joueurs , une prise de conscience des passionnes qui va au de la de ce blog , certes moins de talent dans l’expression mais constat et sentiment partagé par beaucoup , les signaux forts sont la !!!
      Non , le problème c’est que pour porter un vrai changement il faut des femmes , des hommes forts et visionnaires et la je ne les vois pas , en tout cas je ne les connais pas , je vois bien 2 Présidents de Top 14 dont j’aime la passion et le discours mais bon …
      Les institutions du Rugby ne fonctionne pas , FFR , LNR , Syndicats des joueurs , des entraineurs …
      A la fin c’est à eux de prendre leur destin et à chacun d’entre nous de continuer à s’intéresser ou pas
      Franchement , je regarde très peu , quelques résumes et si vraiment un beau match est signalé , je regarde en replay . Je n’ai pas envie de me faire du mal ….
      Dans tous les cas , ce que ce sport m’a apporté et donné , cette aventure humaine , cette joie , ces amitiés toujours présentes , les retrouvailles 10,15 , 20 après comme si c’était hier , les équipes de france et les joueurs admirés personne ne me l’enlèvera et il est possible que je sois toujours passionné de Rugby et moins du Rugby Français , j’ai adoré cette coupe du Monde , je me suis régalé et je n’attendais rien de nos bleus malheureusement mais comme beaucoup j’imagine des équipes m’ont régalé et j’ai vécu ça comme un gamin , jonglant avec les décalages horaires pour ne rien rater !
      Allez il va y avoir le catalyseur , le truc qui va remettre le Rugby au milieu du Village

      Très bonne semaine

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      1. André Boeuf

        Très intéressant. Très bonne analyse, quasiment sentimentale…Sincère et instinctive, sans volonté de discuter pour discuter. J’approuve pleinement ce ressenti.
        Une seule remarque sur le professionnalisme d’un sport: je crois qu’il isole.
        Comme tu le dis, les carrières sont courtes; c’est totalement le discours des pros du ballon rond. Alors, je pense, cela implique que: « c’est tout pour ma pomme ». C’est un réflexe certainement naturel et je ne sais pas ce que j’aurais fait moi-même dans une configuration similaire.
        Le système précédent -le bar, le magasin de vêtements, l’emploi de Mairie etc…- gardait, au moins, les joueurs dans la cité, dans leur contexte, avec leur entourage.
        Était-ce mieux? Je ne sais pas…
        Un mixte, un choix d’une solution ou d’une autre serait-il possible? Je ne sais pas…
        AB

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        1. Francois Barbier

          Merci ! Garder dans la cité suis d’accord ! De ce point de vue c’était mieux encore que certains voyageaient pour leurs études et formation c’est comme ça que le Racing a eu les Crauste , Taffary et j’en passe , certains revenaient dans leur cité d’autre pas
          Ce qui me manque ce sont les vrais caractères ! Les joueurs pour certains étaient et sont encore très drôles , je pourrai passer des heures à les écouter raconter même ce que j’ai déjà entendu 10 fois
          Une chose est sûre le professionnalisme a  » aseptisé  » tout ça ou alors c’est une question de génération ! Je ne sais pas et surtout ceux la je ne les connais pas
          Moi non plus je ne sais pas si c’était mieux mais je suis convaincu que l’on peut faire beaucoup , beaucoup mieux avec ce que l’on a ! C’est le gâchis qui me frustre pour ne pas dire plus

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  10. allan73

    disparu le rugby des champs place au rugby des arenes
    au metisage des professions place au clonage des gladiateurs
    au chantre enthousiasme de COUDERC les froids specialistes HANOUNANIENS
    a la pertinence explicite de TAUTOR le delirium ZARMAOUIN
    abandonnons de supporter ce FLOP 14 ET LAISSONS LES TRADERS acheve la bete
    en attendant la grosse commission de la FFR
    OH MARRE M ONT TUE MON RUGBY

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  11. Anonyme

    Du beau monde en Bigorre ! Qui nous rappellent d’autres réunions, d’autres énoncés, d’autres formules, puisque l’ovale s’y prête admirablement et possède encore ces hérauts cédant toujours volontiers à l’exercice, salutaire, du « rappel au règlement (non écrit) ». Il est touchant, par exemple, d’entendre le magnifique Jean Trillo reprendre une fois encore, consciemment ou non, les sorties pleines d’exaltation d’André Boniface, marchant, que dis-je bondissant, dans les pas du très réservé Roger Martine. Car les passes se font aussi d’une génération à l’autre, sautant les décennies et arrivant toujours à hauteur.
    Ah, ces vieux !
    Ces doublettes superbement incarnées par les centres comme par les piliers (vous avez tous remarqué combien centres et piliers se vouent une admiration réciproque aussi sincère que discrète, la complicité secrète du pianiste et du déménageur), sont l’essence du jeu. On ne passe pas à plusieurs, comme un ouvreur du XV de France balançant le cuir « en direction des trois-quarts », mais à un seul. Cette passe est pour lui car c’est à lui que revient de donner suite. « L’essai du bout du monde », c’est le demi de mêlée bèglais donnant sur la ligne à l’arrière de Colomiers, alors qu’il n’aurait qu’à s’affaler pour marquer. Mais ça n’aurait pas eu la même gueule. Aco est un esthète et les Blacks en parlent encore. C’est la croisée de Dédé pour Guy sous les poteaux…
    Ces gars-là préféraient un bel essai en coin à un moins beau entre les barres. Va comprendre…
    Philosophie et rugby…. Ouais. Fastoche, flatteur, du dernier chic. Plus bankable que philosophie et pentathlon moderne. Mais les zobservateurs ont aussi le droit de vivre, merde quoi ! Ils n’arrêtent pas de se faire des passes, eux zaussi. Souvent dans le vide.
    Vous avez aussi remarqué que Michel Crauste ne faisait pas un vilain vieux.

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  12. Letiophe

    Bien content que vous fassiez du « pétage de plombs » de Sylvère Tian le point de départ de votre chronique hebdomadaire, et que vous fassiez le lien avec « Tarbes en philo » (ça avait l’air rudement intéressant, et je vous remercie de ce compte rendu).
    Mais je resterai quand à moi sur des considérations triviales, qui font quand même que les réflexions des uns et des autres vont tendre à prendre un sacré coup de vieux, dans notre rugby mondialisé et financiarisé…. Finalement quand il était « marron », et qu’il y avait des marrons, les valeurs étaient plus affirmées.
    Je rappelle donc que nous avons vu aussi des joueurs toulousains invectiver l’arbitre à la fin d’un match devant les caméras, il n’y a pas si longtemps, et un autre (racing je crois) pousser l’arbitre dans une action de jeu et prétexter un mauvais usage du français pour justifier la phrase prononcée.
    Sylvère Tian, j’aimerais avoir aussi l’avis de Doctor Tautor, sur l’éventualité d’interactions fâcheuses et contre indiquées sur l’humeur de ce joueur entre les granules d’Arnica et celle de Nux vomica, qu’il avait prises quelques heures avant la rencontre.
    La pente est rude, mais nous la dévalons, très rapidement.
    Je dis « nous », car nous les (télé)spectateurs nous sommes aussi complices de tout ça. Si au lieu de remplir les stades de top 14 ou les abonnements de chaines à péage, nous allions voir jouer le club local en fédérale 3 ou en honneur, peut être que le rugby n’en serait pas tout à fait là.
    J’attends avec impatience maintenant dans la logique des choses, des montants/indemnités de transfert. On parle de 200 000€ je crois pour Wakatawa s’il ne signe pas au Racing. Mais j’aurais aimé que l’Aviron puisse par exemple « border » le contrat de Charles Ollivon, sans clause de descente, pour les voir « lâcher » leur joueur, pur produit « local » sous contrat jusqu’en 2017 pour 1 million d’euros au lieu des 180 000€ d’indemnité de formation payés par Toulon qui ne lâchera lui, plus ce joueur que contre une très grosse somme d’argent (MB parle déjà de millions, pour le moment c’est de la provoc, bientôt ce sera la réalité)
    Il me tarde donc de voir, après la valse des plus gros salaires de top 14, de voir la valse des plus gros transferts de Top 14. Nous aurions alors, respect hypocrite du salary cap, mais explosion de ces indemnités au profit soit de ceux qui pourraient se payer n’importe qui (Altrad) ou de ceux qui feraient un business, du transfert de leurs joueurs formés au club (oui là je mets une touche d’optimisme béat, j’ai quand même donné un exemple ci-dessus).
    Dimanche vous avez noté aussi que sur le pré du vélodrome, nous avions 3 ailiers potentiels (actuel ou en devenir) de l’équipe de France, issus plus ou moins de la « (dé)formation française ».
    Vive l’immigration choisie en rugby (le joueur de rugby Erythréen ou Syrien n’a pas les bon gènes, dommage pour lui).
    Mon volailler sur le marché, avec qui je m’entretiens hebdomadairement de rugby (ancien joueur de rugby à Auch), achète, si j’ai bien tout compris, des volailles en « bas âge » pour ensuite les élever et les nourrir dans les règles de son art, en plein air, pour ensuite me les vendre.
    Je pense que c’est un peu la tournure que prennent certains centres de formation.
    Dans le style « passe à l’autre » pour faire écho à ce que dit Jean Trillo (le lien qui ne s’est pas effectué entre les deux rugby, le moderne et le contemporain, alors qu’ ils ne sont pas nécessairement incompatibles)
    voilà ce qu’en disait le fils dans la réponse à la question: Justement qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans l’évolution du rugby moderne ?
    cf : http://enpleinelucarne.net/2011/06/interview-francois-trillo-851
    mais le lien que je fais là est sûrement l’illustration parfaite de « faire la passe à l’autre, même n’importe comment, comme l’exemplatre Trillo dans l’art du débat à son fils »
    Je navigue à vue pour décoder le Zarmaou. Ouf cette nuit on passe à la HD et avec un peu de chance, ça ira mieux après. A moins que Gariguette qui comprend aussi bien le zarmaou que l’anglais se dévoue pour faire de la traduction car finalement je me rends compte ici que je ne maîtrise pas plus le français que l’anglais.

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    1. Tautor

      Lethiophe,
      je n’ai pas vu le match … je ne sais pas pourquoi Tian pète les plombs ! le fait peut être que tous les we il lutte pour ne pas descendre en Pro D2, le fait qu’ils sont triqués aux entraînements et qu’ils se défoulent sur le terrain, le fait de voir des arbitres aux décisions aléatoires, un taux d’endorphine excessif à l’origine de pulsions, le mauvais choix homéopathique d’avant match ou le trop plein de testostérone …. Plus simplement, je pense que faute de réhydratation il a souffert d’hyperthermie à l’origine d’hallucinations verbales ou alors il a eu une commotion cérébrale qui est passée inaperçue ! Pour preuve, après le match, bien réhydraté, il s’est excusé auprès de Mr POITE.
      Quid de l’argentin qui a balancé un coup de saton sur joueur à terre ? Ne cherches pas, ça vient de la viande aux hormones ! Et non du veau belliqueux !
      Comme dit le Pr Tournesol « tout est bien qui finit bien » non ?
      Tautor

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      1. BEARN65

        Thian a dit à M.Poite:  » Tu fais chier  » ou  » ça fait chier « . Franchement je ne sais pas si c’est une insulte, l’arbitre le prend ainsi puisqu’il l’expulse. La suite est inacceptable, des propos insultants de Thian.
        Ce joueur était connu comme exemplaire sur un terrain, avec un peu de psychologie, il me semble qu’un carton jaune aurait suffi pour le  » Tu fais chier « , il voulait dire tu te trompes ?
        C’est ce carton rouge qui l’a fait dégoupiller. C’est juste mon avis.

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        1. Francois Barbier

           » tu fais chier y a rien la  »
          Ou fixe t on la limite alors ?
          Va t on vers un cas de jurisprudence avec le cas Thian?
          Je crois que Poite a raison car si il laisse passer c’est la porte ouverte aux excès en tout genre car ça été vu et revu .
          Après j’espère que compte tenu de ce que je crois comprendre du joueur , des excuses et des propos apaisants de R Poite la commission saura être équilibré

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  13. MAGICMANU

    Une belle phrase d’un amoureux du rugby :

    “Le rugby est aux antipodes du “one man show”. Il propose un art subtil de la réussite dans l’abnégation et dans l’amitié, où l’homme, réputé inachevé par essence se complète enfin à travers les autres.”

    Antoine BLONDIN Romancier et Philosophe et amateur du Tour de France, avec sa casquette !

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    1. Tautor

      « Le rugby, c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains »

      Jean Pierre RIVES, joueur, et artiste

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  14. zarmaou

    Quand la spécificité ou la spécieusité à la française descend de Tarbes des fruits plein les mains, elle oublie au passage le chemin de fleurs qu’elle aurait pu dérouler ; il suffit de se montrer riche en statistiques (384 sélections !) & chiche en poncifs à la table ovale pour en assurer le lustre … et la raisonnance . Le génie cartésien sauce romantique pour s’éprouveter à la bonne franchette du néo(mono)lithique bien lourdesque pour ne pas se soucier de la façon dont pensent les créateurs de ce jeu, de Bacon à Pooper, en passant par Scot et son éccéité, Mill et le sien ou Moore & son paradoxe, … , tous dans la même lignée . Maintenant, nous, nous avons appris à faire faire la passe à l’autre, même n’importe comment, comme l’exemplatre Trillo dans l’art du débat à son fils, le chant de patates de l’élou Garuche, ou la plus réussie, la lapasset . Et Christophe découvrit l’Orénoque, laissant au passage J. Verne à ses imaginations, comme le nouveau Lévinas, afin de dissuader Némo ou H. Keitel de s’y aventurer .
    https://youtu.be/b_uXZZRpO-E?t=49s

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    1. Richard Escot Auteur de l’article

      Jamais content le Zamaou. Anonyme qui plus est. Ce que je passe mon temps à regretter ici, sur ce blog qui est ouvert à ceux qui le sont aussi. C’est plus facile pour baragouiner et râler en permanence de rester masqué, ça évite de prendre ses responsabilités, de s’assumer. Quant tu nous diras qui tu es, ne seras pas caché (même si on devine que tu as oeuvré naguère à la FFR), on pourra peut être commencer à te prendre au serieux, non ? C’est trop facile sinon. On dirait du café du commerce amélioré, genre thé à la manque.

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      1. zarmaou

        Pour une fois que je montrais le nez en toute circonspection, tu voudrais Richard m’assimiler à un Tingaud dans je ne sais quel jeu de rôle?! Il semblait ici être question de philo or, je n’en vois nul exposé dans le texte livré, à moins de s’en tenir béat, au sens du radical auquel il faut souscrire ; il y est certes question de riches rencontres, de gens formidables, de moments précieux, d’alignements de chaises comme chez Pagnol, mais quelles idées ou quelles pensées incrémentent ce compte-rendu ? Personne pour reprocher à Christophe de se sentir floué « d’amour déçu » à l’aune des interrogations qu’il laisse en suspend ? Rien, nada, il n’y a qu’à se pâmer comme la chère dame convaincue & emportant l’adhésion à la fin .. Tout cela reste bien caverneux, invitant à céder au « je panse donc je suis » moutonnier & français inspiré d’un Classique bien pratique favorisant l’application technique propre au consumérisme à venir, condamnant Plotin avant, Pascal ou Hobbes pendant, & Spinoza comme Bergson ou Alain après lui, dans un fracassant « notre volonté est indépendante de toute influence sensible », bien caverneux, lui aussi .
        Némo n’est pas qu’une création de Pixel, c’est aussi le sparring avec 93, Hayek & j’en passe de Lévinas dans son souci étique … qui se retrouve dans « la désubjectivisation du sujet par le visage » que pourra t’expliquer ton ami, relativement à l’anonymat, auquel se cantonnent tous les participants à ce blog, entr’eux . Sinon, je ne suis pas surpris outre mesure que « Les fleurs de Tarbes » ne figurent pas dans les canons des 50 incontournables .

        Dommage que le bovin breton après émasculation reste aussi minuscule sous sa tonne de gras . Un batracien nourri aux algues vertes ?

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        1. Jan Lou

          Tout le monde ici, est identifié, ou fiable, et personne n’a peur que le fantôme de Bebert la godasse vienne perturber ses nuits. Tout le monde ici, débat, argumente, échange, branche gentil, plaisante. Personne, ici ne considère son oeuvre impérissable comme plus importante que ses lecteurs. Personne, vraiment ?
          Allez, je ne te hais point.

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  15. Boine

    J’aime beaucoup ce texte qui présente (et c’est assez rare) les joueurs de rugby autrement que comme des masses de muscles plutôt faibles en neurones.
    Nous avons connu des pilier médecins, des secondes lignes ingénieurs, etc… Et il y en a encore au plus haut niveau !!!
    Ce qui est le plus inquiétant et qui est évoqué, est je pense le stress qu’installent ces présidents riches et légèrement obsessionnels arrivés au rugby pour briller.
    Sinon que sont-ils venus y faire ?
    Ils abîment l’esprit de ce sport, c’est clair.
    Mettent sans doute à mal l’esprit d’équipe jusqu’alors essentiel, basique.
    Vont-ils détruire l’âme du rugby ?
    En faire un spectacle avec des acteurs ne cherchant qu’à gagner le plus d’argent possible et un public venant y puiser des sensations ?
    Nous verrons…

    Répondre
    1. Jan lou

      C,est tout vu, l’ami;Tu as passé les quinze dernières années sur une île déserte?
      Allez Chevreuse

      Répondre
      1. Boine

        Là où j’ai passé les quinze dernières années n’a pas grand-chose à voir avec le devenir du rugby l’ami.
        Quand je vois une tribune où les publics des deux équipes sont mélangés, ça me rassure.
        Des troisièmes mi-temps partagées entre les deux camps, c’est bon aussi.
        Notre sport n’a pas (encore ?) besoin d’un régiment de CRS pour éviter qu’il y ait des morts avant, pendant et après les matchs.
        La majorité des joueurs sont des hommes intelligents et respectueux de leurs adversaires, de l’arbitre et du public ; pourvu que ça dure…!!!

        Répondre
        1. Jan lou, curieux

          Tu as raison, c’est pas encore le Heyseil, surtout dans les divisions inférieures, la ou bat le coeur du rugby.Je suis quand même inquiet, voir persuadé pour le secteur pro , qu’on est déjà depuis un bout en plein dans ton dernier paragraphe , spectacle, argent, supporters, c’est fait merci! Les bus caillassés, les sifflets et insultes, le communitarisme identitaire encouragé par des présidents irresponsables, ça vient doucement, patience.
          Je les trouve plus policés qu’intelligents, nos fiers héros, plus respectueux des consignes que du reste, plus fonctionnaires qu’aventuriers, quoi, c’est pas une critique, on ne saurait leur reprocher le choix du confort, mais sur le terrain comme au micro, ça manque de relief, non?
          Bon, alors , t’étais ou? Moi, devant le poste ou au stade, mais j’y suis plus.
          Allez Chevreuse

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    2. barbier francois

      Oui , très stimulant ce texte , le début n’est que la suite logique de ce qui est évoqué à juste titre à longueur d’article , de reportage ici et la et de commentaires sur ce blog , on est dans le n’importe quoi avec le Top 14 avec par dessus le marché , pour parler business comme les Présidents du Top 14 un RSJ très bas ( Retour sur Jeu ) . Toutes les solutions ont déjà été évoquées , il ne reste plus à espérer que des chiffres d’audience alarmants , une désaffection dans les stades et une forte baisse du nombre de jeunes licenciés viennent ramener un peu de raison dans cette spirale destructrice pour le jeu , ses valeurs , les joueurs , les staffs et bien sur l’EDF . mais dans une économie de marché il y a un eco système et les parties prenantes sont à des degrés divers bien sur complices , certes quelques uns par ignorance et encore si on veut bien faire l’effort de s’informer ….. donc tout le monde devra faire l’effort de regarder chez lui aussi et pas seulement chez le voisin FFR ou LNR . La gouvernance est mauvaise dans ce sport , le Rugby s’est professionnalisé mais n’a pas gagné en competence managériale !!! En meme temps si l’objectif c’est d’un cote  » je dure , le reste je m’en fous  » et de l’autre  » Tu nous laisses faire  » on peut dire que cette gouvernance est assez efficace pour ceux qui veulent durer et pour ceux qui veulent qu’on leur foute la paix , non mais Richard de quoi je me mêle avec les 6 joueurs d’Agent , non mais ça alors …-))
      Espérons que le Rugby des jeunes et des amateurs restent sur ce qui est évoqué dans les 3/4 du texte , c’est ce qui fait que l’on a envie que ses enfants ou petits enfants jouent , apprennent de cet univers éducatif et de ces hommes devoués et passionnés . Je leur souhaite les belles rencontres et amitiés que ce sport m’a offert et qui perdurent 50 après , eh oui le temps passe …  » il reste les copains  » comme dit JPR cite plus haut par Alain ( si j’ai bien suivi )
      Espérons surtout que la sagesse puisque l’on parle de philosophie , pousse une majorité d’amoureux de se remettre la tête et le coeur à l’endroit . Je suis certain que certains Présidents de Top 14 et de Pro D2 ont conscience qu’en allant trop loin , ils finiront par se tirer une balle dans le pied , ceux la doivent prendre le pouvoir , les autres sont de passages , une fois l’ego bien flatté par quelques victoires et puis s’en vont …..
      Pour finir
      Jesus a dit : Tout est amour
      Freud a dit : Tout est sexe
      Marx a dit : Tout est argent
      Einstein a conclu : Tout est relatif ….
      Alors je relativise un maximum , ca aide
      Bonne journée à ceux qui se lève

      Répondre
  16. Chriseus

    Droit au but ! Le Z ou le gribouillis 😉
    C’est le problème du passionné qui déraisonne et sans passion pourtant : point de raison. (soupir)
    Sans « connais-toi toi-même » inutile de philosopher et sans remise en cause nul raison d’espérer, c’est de l’aveuglement.

    Du vécu que diable ! Du vécu !
    Oui ! mais avec ses main.

    https://www.youtube.com/watch?v=Sb_zvK2yUVk

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  17. marc germain

    « Pour aimer les autres , il faut s’aimer soi même  » ; cette maxime est du niveau du « connais toi , toi même  » c’est la base d’une vie en société !
    On ne peut aimer quelqu’un si on ne s’aime pas soi même , si on n’est pas en paix avec son âme ; on ne peut connaitre les autres si on ne sait pas qui on est !
    Le rugby a toujours été ce sport ou sans l’autre tu ne peux exister , et donc c’est bien en l’autre qui porte le miroir qui va faire que l’on peut s’apercevoir et essayer de se connaitre .
    Quand on demande a quelqu’un  » qui est ton pire ennemi » , on le fait se retourner et il voit dans le miroir son propre visage , et c’est là dessus que l’on peut travailler sur son moi !

    Merci Richard pour cet excellent article , je regrette ( comme hier avec tautor) d’être exilé et de ne pas pouvoir participer a ces réunions qui nous rendent meilleurs
    Bonne soirée à tous
    Marc

    Répondre
  18. Christophe S.

    En effet, François ! Bien vu.
    J’avais commencé à présenter le sujet en citant d’abord un grand philosophe… le docteur Pack, qui, comme vous le savez, a dit : «  Le rugby est le seul sport dans lequel les hommes se rencontrent. Dans les autres sports, ils se croisent ». Puis à poser cette question de la rencontre autour du « Je est un autre ». Voilà quelque chose qui travaille en profondeur la création poétique… et rugbystique peut-être. Tout comme vous, ma proposition fut d’écrire ce je – JEU – en posant cette question : qu’est-ce qui dans ce jeu nous parle de cette rencontre de l’autre et qui se trouverait à l’origine de cette rencontre avec soi-même ? Question qui nous a permis de nous évader sur un autre terrain, celui du rugby comme métaphore de la société, et de sa profondeur de champ pour le sujet humain et le « vivre ensemble ». L’objectif, s’il en est un, fut finalement de penser (panser) un peu autrement cette question de l’altérité, en l’incarnant à travers le témoignage des chevaliers de la table ovale comme je l’ai appelés… La présence de Sophie Surrullo (qui a écrit l’ouvrage « Entre les lignes ») a apporté également un point du vue très enrichissant.
    Ce que je peux vous dire, c’est que les Socrate, Platon, et autres grands penseurs se seraient senti à l’aise aux côtés de Crauste, Trillo, Lagisquet et Garuet (178 sélections en EDF à eux quatre). Aucune parade ou langue de bois, une parole qui giclait de façon limpide de la mêlée, aussi vrai que le souci de l’autre est leur philosophie première.

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  19. André Boeuf

    Que de souvenirs, pour moi, à la lecture de cet article!
    Je pense, en disant cela à deux amis malheureusement disparus, un cycliste, Michel Scob, et un rugbyman, Roger Blachon.
    Je connaissais beaucoup mieux Michel pour faire beaucoup de vélo avec lui et, aussi, parce que nous habitions Saint-Cloud tous les deux. Bien que jouant au P.U.C., comme Roger, je le côtoyais peu, n’étant pas en première.
    Mais Michel et lui étaient très amis et l’on se retrouvait souvent à St.Cloud. Scob, du Nord, protestant assez rigide, droit, intègre, passionné et professionnel dans le sens de pousser le plus loin possible ses capacités -un professionnalisme que je respecte. Il avait une sorte de haine qu’il serait trop long de développer ici, pour le Sud-Ouest, l’amateurisme et le rugby (sentiments liés, en gros, à la période de la guerre). Seuls les trois sports pro de l’époque l’intéressaient: la Boxe (il avait fait trois combats amateurs), le Cyclisme (amateur, puis pro sur piste) et le foot (gardien de l’équipe du Racing et de Paris en junior). Blachon plus décontracté et folklo.
    Je faisais le lien et, en particulier, lorsque je rejoignais Roger Blachon sur les vertus collectives du Rugby. Sur le plaisir sans nom ressenti lorsqu’un ballon, extrait péniblement d’une mêlée ouverte, filait dans les mains des 3/4. Cette sensation de plénitude, d’accomplissement -personnel certainement-, mais démultiplié par la connexion, la connivence et la satisfaction intellectuelle du parfait fonctionnement du groupe.
    On pourrait parler d’un sentiment océanique.
    Çà faisait hurler de rire, dans le bon sens, Michel Scob, qui prenait à témoin sa femme sur le fait de ce que nous avancions, parfois individuellement:
    -« Écoute André…Il dit exactement ce dont Roger nous parlait hier…! »
    Voilà.
    AB

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  20. vivlasiest

    Bonjour,
    Puisque qu’on discussionne philo, la 1ere chose, me semble t il, serait de s’entendre sur la signification des mots. « Je est un autre » disait l’ardennais ce qui répond à votre phrase sartrienne, Richard, mais il faut comprendre que dans « ce Moi qui n’est pas Moi », « le 1er moi et n’a pas la mm la mm exacte signification que le 2nd . Un comme le ça chez le viennois…
    Bref, cette réflexion qui réfléchit a du être fort sympathique parmi de talentueuses agapes, mais en regard de la situ actuelle du rugby hexagonal, peut être serait il préférable d’avoir des chercheurs qui trouvent, très rare dans nos contrées, au lieu des habituels chercheurs qui cherchent, comme l’a dit l’habitant de Collombey. Sinon, ça aurait grave tendance à me rappeler les zélus, eux aussi friands d’agapes, dont les réflexions et autres discours, on y revient, n’ont aucun lien avec la ré-alité donc , en regard de la situ du pays, aucun intérêt. D’ailleurs pour paraphraser l’Arthur, en voyant le rugby joué par l’EDF, et nombre d’équipes du top 14, on sait pour les anciens et on espére pour les jeunes, que « jeu est un autre ».
    Mais ce n’est qu’un avis perso
    Bon aprèm à tous (^_^)
    François

    Répondre
  21. Antoine

    « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers du rugby et les dieux du stade » (Socrate, passeur de talent qui, à la différence d’Aristote, ne jouait pas en marchant).

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