Objectif Glasgow 76 – Valenciennes-Saint-Etienne : Y’a d’la joie à Nungesser

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Dernier blog : Saint-Etienne-Monaco : un nul logique

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La dernière sortie des Stéphanois dans leur Chaudron de Geoffroy-Guichard leur a donné quelques sueurs froides. Face à une valeureuse équipe de Monaco, les joueurs de Robert Herbin ont bien failli connaître leur première défaite depuis le… 23 mars 1973. Menés 2 à 1, les Verts ont su réagir avec courage et un brin de réussite pour garder leur invincibilité. « Je suis heureux que nous ayons gagné un point, reconnaît Robert Herbin. Je n’ai pas l’habitude de pleurer. Mais enfin, nos absents sont toujours… présents dans mon esprit au moment de l’analyse d’un match. Face à une équipe monégasque intelligente et décidée, nous avons eu la bonne fortune de prendre un point, mais que nous avons frôlé la catastrophe. »

Herbin se veut prudent

L'Equipe, 28 mai 1976 © Dessin de Robert Déro. Collection particulière.

L’Equipe, 28 mai 1976 © Dessin de Robert Déro. Collection particulière.

Si la prestation des Verts contre un prétendant au maintien n’a pas particulièrement rassuré « Roby », il sait que, sauf catastrophe, son équipe décrochera un neuvième titre de Champion de France à la mi-juin. Toujours aussi lucide, il ne veut pas compter pour acquis cette nouvelle ligne à un palmarès déjà bien fourni tant qu’il n’est effectif. « Valenciennes vient de l’emporter à Bordeaux et nous attend de pied ferme au stade Nungesser. Mais nos voisins lyonnais ne seront pas fatigués par le voyage, car ils viennent nous rendre visite mardi prochain. Quant à notre dernier match à Reims, j’aimerais mieux qu’on le dispute titre en poche, car au stade Delaune, on risquerait de passer un mauvais moment si une victoire ou même un match nul nous était absolument indispensable pour conserver notre titre. »

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Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Monaco : un nul logique

MONACO

Dernier blog : Hongrie-France : un coup d’épée dans l’eau

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Samedi 22 mai. En cette fin mai, il fait très beau à Saint-Etienne. Pourtant, du côté du stade Geoffroy-Guichard, le ciel vacille entre nuages et ciel bleu. Robert Herbin doit composer ses entraînements avec les joueurs mis à sa disposition et il faut dire qu’ils ne sont pas pléthore. Outre les trois internationaux retenus pour le match international Hongrie-France (1-0), quatre d’entre eux sont toujours sur le flanc. A commencer par Dominique Bathenay : « J’ai toujours mal à la cheville lors de certains mouvements mais j’ai repris l’entraînement pour ne pas rester inactif. C’est un peu déprimant. » En revanche, Dominique Rocheteau, absent lui aussi à Sochaux, se contente de soins.

Christian Lopez, forfait à Budapest, a repris progressivement avec le reste de la troupe, ce qui n’est toujours pas le cas de Jacques Santini qui se plaint des reins et de Pierre Repellini, rentré blessé du Doubs.

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Objectif Glasgow 76 – Hongrie-France : un coup d’épée dans l’eau

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Dernier blog : Sochaux-Saint-Etienne : la fête est finie

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A Sochaux, les Stéphanois ont semblé un tantinet déçus par la tournure des évènements. Sans doute estimaient-ils qu’il y avait la place pour décrocher une victoire synonyme de première place au classement. L’annonce de la victoire inattendue du Paris-SG à Nantes (2-1) leur a quand même redonné un peu de baume au coeur. Avec trois matches en plus à disputer -dont deux à domicile- plus rien ne semble désormais entraver leur conquête d’un neuvième titre de Champion de France. Au stade Bonal, tout n’a pas été parfait mais, avec les absences de Synaeghel et de Bathenay, Herbin avait dû recomposer son milieu de terrain. Il n’est peut-être pas au bout de ses malheurs puisque dans le Doubs, Patrick Revelli et Christian Lopez ont quitté le terrain en boitant bas. Le cadet des Revelli, auteur du seul but de son équipe (42e), a été quelque peu surpris par le traitement qu’il a subi par Jean-Pierre Posca, le défenseur sochalien. « En un seul match de Championnat de France, dira après coup l’ailier stéphanois, j’ai pris plus de coups que durant tous les matches de Coupe d’Europe. Il y a quelque chose d’anormal. »

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Objectif Glasgow 76 – Sochaux-Saint-Etienne : la fête est finie !

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Dernier blog : Danièle Gilbert investit Geoffroy-Guichard

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« Les bains de foule, les cris, les vivats, c’est excellent pour le moral, mais point trop n’en faut. »

Robert Herbin

La nouvelle notoriété des joueurs stéphanois commencent à embarrasser les dirigeants de l’ASSE. Depuis la finale de Glasgow, les joueurs sont sollicités de toutes parts. Pierre Garonnaire souhaite qu’ils se reconcentrent exclusivement sur le Championnat de France. D’un ton ferme, il prévient :

« Pas question d’accepter quoi que ce soit tant que le titre de champion de France ne sera pas mathématiquement en poche. »

Pierre Garonnaire

Les festivités sont enfin terminées à Saint-Etienne. Le calme est revenu au stade Geoffroy-Guichard et Robert Herbin ne va pas s’en plaindre. Il veut oublier la Coupe d’Europe pour se replonger au plus vite dans le Championnat. « Il y a le Championnat dont j’ai toujours dit qu’il était la compétition la plus importante pour nous, dit « Roby ». J’ai des raisons d’envisager cette fin de saison avec confiance, nous avons des arguments valables à y faire valoir. Rien ne doit venir entraver notre travail et notre préparation. »

Une du quotidien L'Equipe, 15 mai 1976.

Une du quotidien L’Equipe, 15 mai 1976.

Samedi 15 mai. Robert Herbin n’est pas mécontent de retrouver la quiétude qui faisait la force de l’ASSE quelques semaines auparavant. Mais après l’entraînement du vendredi matin quelque peu perturbé par la préparation de l’émission de télévision, il s’interroge sur l’état moral et physique de ses joueurs. Il faut dire que la finale a laissé des traces dans les organismes. Osvaldo Piazza, le robuste défenseur argentin qui n’hésite jamais à porter l’estocade dans le camp adverse quand le besoin s’en fait sentir, avouait d’ailleurs après la finale :

« Je ne sais pas si j’aurais pu disputer les prolongations. »

Osvaldo Piazza

Herbin craint Sochaux

L'Equipe, 15 mai 1976.

L’Equipe, 15 mai 1976.

Les Stéphanois ont un mois pour conquérir un neuvième titre de champion de France. Huit rencontres pour rêver à une nouvelle épopée européenne. Pour se faire, ils devront ramener au minimum un point du déplacement à Sochaux dès ce dimanche soir. « Ce sera très dur, admet l’entraîneur des Verts. Heureusement, la conscience professionnelle des joueurs est exemplaire et j’ai déjà senti lors de la séance de jeu de tête, vendredi matin, qu’ils étaient « branchés » sur le match de Sochaux, qui s’annonce difficile. »

Dans le Doubs, Herbin devrait aligner, à une exception près, l’équipe qui a tenu tête aux Munichois. Christian Synaeghel et Gérard Farison, déjà absents lors de la finale à Glasgow, ne seront bien évidemment pas du voyage. « Je suis à tous les points de vue, ne serait-ce que par respect envers le public sochalien, dans l’obligation d’aligner l’équipe qui a joué à Glasgow, dit Herbin. Je fais pourtant une réserve car Bathenay se plaint de sa cheville. S’il devait s’abstenir, Repellini jouerait à sa place et Merchadier rentrerait comme arrière. » Après un an d’absence, Alain Merchadier pourrait donc effectuer son retour avec l’équipe première de l’ASSE. Sans doute au marquage de Léon Maier, cette titularisation serait accueillie comme une belle marque de confiance de la part de son entraîneur.

Bathenay et Rocheteau absents

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Dominique Rocheteau (ici avec le docteur Poty) est laissé au repos pour le déplacement à Sochaux.

Dominique Rocheteau est lui aussi absent de ce déplacement. L’ailier droit stéphanois se ressent toujours de sa cuisse blessée. Tout comme Dominique Bathenay. Auteur d’une bonne finale contre le Bayern Munich, sa douleur à la cheville s’est réveillée. Il renonce la mort dans l’âme. Ces quatre forfaits obligent ainsi Robert Herbin à modifier son onze de départ. Dans le Doubs, il s’attend à souffrir face aux Lionceaux qui débordent d’ambition : « Nous aurions préféré jouer un autre match sur notre terrain, reconnaît Herbin. Nos joueurs, très sollicités, n’auront guère le temps de se concentrer et de récupérer. »

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SOCHAUX EN BREF

Ce dimanche, à 19 heures, le FC Sochaux s’apprête à recevoir l’AS Saint-Etienne, finaliste malheureux de Glasgow. Depuis quelques jours, dans le Doubs, l’engouement pour cette rencontre au sommet est sans précédent. Le record de spectateurs enregistré au stade Bonal pour un match de football pourrait tomber à cette occasion.

Collection Panini 76.

Collection Panini 76.

A quatre journées de la fin du Championnat, Sochaux et Saint-Etienne sont au coude-à-coude. Les deux clubs comptent le même nombre de points au classement : 46. Cependant, les Stéphanois gardent un avantage sur les franc-comtois : ils comptent trois matches de plus à disputer dont un derby au stade Geoffroy-Guichard. Si à Saint-Etienne, l’objectif affiché est un nouveau titre de champion de France qui leur ouvrirait les portes de la plus prestigieuse des Coupes d’Europe, pour les Sochaliens, en revanche, une place en Coupe UEFA comblerait déjà leurs attentes. Il faut dire que le club du président Jacques Thouzery n’est pas véritablement armé pour nourrir des ambitions supérieures.

Trouble-fête de la Division 1

Avant de connaître son classement final, Paul Barret et ses joueurs continuent de jouer les trouble-fêtes. A seulement un point du tandem des co-leaders que sont Nice et Nantes, ils sont assurés de terminer à une place honorable. Le spectre de la descente en Division 2 qui rôdait un an plus tôt paraît aujourd’hui très loin. « L’équipe dont on ne donnait pas cher au début de saison est déjà assurée d’avoir rempli admirablement son contrat » se réjouit le président Thouzery.

Sochaux Equipe - Copie

Collection Panini 76.

Invaincus depuis onze matches, les Sochaliens n’ont pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Pour cela, Barret attend de son duo d’attaquants Soler-Pintenat qu’ils mettent à mal la défense stéphanoise et donnent quelques regrets à Michel Hidalgo de ne pas les avoir sélectionnés pour la prochaine rencontre internationale Hongrie-France. Abdel Djaadaoui, Laszlo Seles et Eric Renaut, tous en fin de contrat, auront eux aussi à cœur de briller en vue d’un nouveau contrat avec les Lionceaux. « Alors que l’an passé nous nous intéressions après les matches aux résultats des autres équipes menacées, cela surprend aujourd’hui de voir les joueurs et les dirigeants s’informer, dès la fin de chaque rencontre, des résultats accomplis par les clubs de tête » déclare Paul Barret. Quel que soit le résultat contre Saint-Etienne, Sochaux a déjà réussi sa saison.

L'Equipe, 15 mai 1976.

L’Equipe, 15 mai 1976.

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Dimanche 16 mai. Au stade Bonal, le record de spectateurs qui datait du 17 avril 1971 vient de tomber. Ce jour-là, le match entre Sochaux et Marseille (1-1) avait attiré 20 176 spectateurs. En cette fin d’après-midi, ils sont plus de 22 000 à s’être déplacés pour assister à la rencontre phare de cette 34e journée de Division 1. Un record à Sochaux.

Quelques minutes avant la rencontre, Roger Rocher a tenu à s’adresser à ses joueurs. Il veut s’assurer que ses joueurs n’ont plus la tête à Glasgow.

« Ajax aussi a perdu sa première finale de Coupe d’Europe. Vous savez ce qu’il a fait par la suite… »

Roger Rocher

Une du quotidien L'Equipe, 17 mai 1976.

Une du quotidien L’Equipe, 17 mai 1976.

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Le compte-rendu du quotidien L’Equipe

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L’Equipe, 17 mai 1976.

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SOCHAUX-SAINT-ETIENNE : 1-1

Spectateurs : 22 000. Recette : 420 000 F. Arbitre : M. Vigliani. Buts.- Sochaux Maier (47e) ; Saint-Etienne : P. Revelli (22e).

Sochaux : Rust – Dufour, Seles, Courbis, Posca – Djadaoui, Renault (Pfertzel, 35e)), Gutteriez – Soler, Pintenat, Maier. Entr. : Barret.
Saint-Etienne : Curkovic – Merchadier, Piazza, Lopez, Janvion – Larqué, Santini, Repellini (Lacuesta, 67e)- P. Revelli, H. Revelli, Sarramagna. Entr. : Herbin.

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L'Equipe, 17 mai 1976.

L’Equipe, 17 mai 1976.

Gérard Soler a donné du fil à retordre au défenseur central stéphanois Osvaldo Piazza.

Gérard Soler a donné du fil à retordre au défenseur central stéphanois Osvaldo Piazza.

Au coup d’envoi, les joueurs stéphanois auraient volontiers signé pour un match nul. Mais au terme des 90 minutes, ils se disent qu’ils ont peut-être laissé passer l’occasion de prendre un point supplémentaire. « C’est bien, mais on aurait pu accrocher la victoire, admet Herbin. Sochaux aussi. Notre équipe a manqué de fraîcheur. On pouvait toutefois s’attendre à pire après Glasgow. »

Roger Rocher est lui aussi partagé sur la tournure des évènements. « Je suis content car Sochaux est dans le peloton de tête et qu’il faut tenir compte du match de Glasgow et des absents. Il y a un phénomène Coupe d’Europe. On n’arrive pas à se transposer d’une compétition à l’autre. Maintenant, on a le temps de se remobiliser pour le Championnat. »

« On ne va pas gâcher nos exploits de la Coupe d’Europe, soyez-en persuadés. »

Roger Rocher

Auteur du premier but ( e), Patrick Revelli s'est beaucoup dépensé sur le front de l'attaque stéphanoise.

Auteur du premier but de la partie (22e), Patrick Revelli s’est beaucoup dépensé sur le front de l’attaque stéphanoise.

Chargé de surveiller le remuant Léon Maier, Alain Merchadier s’en est tiré honorablement malgré le but égalisateur inscrit par l’attaquant sochalien. « Après un an d’absence, ça fait vraiment plaisir de se retrouver avec ses camarades, dit le défenseur stéphanois. Ils m’ont tout de suite mis en confiance en me conseillant. L’essentiel, c’est d’avoir obtenu un bon résultat et d’avoir la sensation que ma cheville tient parfaitement le coup. »

L'Equipe, 17 mai 1976.

L’Equipe, 17 mai 1976.

Thierry CLEMENCEAU

Musée des Verts.

Musée des Verts.

Pendant ce temps-là…

Le 29 mai, les clubs professionnels tiendront leur assemblée générale. Parmi les principaux points évoqués : le maintien ou non du bonus pour les années à venir et l’inscription d’un treizième homme sur la feuille de match.

Lors de la 31e journée du Championnat de RFA, le Bayern Munich s’est imposé devant Bochum 4 à 0. Les Bavarois sont désormais à 5 points du leader Moenchengladbach.

Th.C.

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L’ASSE honore ses légendes

Avant le coup d’envoi du match ASSE-LOSC,  le Chaudron a rendu hommage aux Verts de 76. Un moment d’intense émotion.

http://www.asse.fr/fr/Actualites-du-club/Let039asse-honore-ses-legendes-ac17086

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Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 128 700 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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Objectif Glasgow 76 – Danièle Gilbert investit Geoffroy-Guichard

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Dernier blog : Sainté fête ses héros

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La fête est terminée à Saint-Etienne. Le quotidien va reprendre ses droits. Enfin, pas tout à fait. Ce vendredi matin, le stade Geoffroy-Guichard est sous les feux des projecteurs de TF1. Danièle Gilbert a choisi Saint-Etienne pour présenter son émission quotidienne « Midi Première ». Le mélange des genres est assez détonant. A 10 heures, on peut voir d’un côté, les joueurs s’entraîner sous les ordres de Robert Herbin, et de l’autre, les techniciens de la chaîne s’affairer pour que tout soit prêt à l’heure H.

Danièle Gilbert convertie aux Verts

Danièle Gilbert est née à Chamalière, à la frontière de la Loire. Pourtant, elle connaît bien Saint-Etienne pour y avoir passé une partie de ses vacances avec ses parents. L’ancienne journaliste de Télé-Auvergne a redécouvert le football à l’occasion du quart de finale contre Kiev. Ce 17 mars, elle s’est sentie l’âme d’une Stéphanoise à part entière. Comme des millions de Français, elle a vibré à la qualification des Verts. Depuis, elle se dit supportrice de l’ASSE.

Marcel Amont, Nicoletta, Aimable…

melody_midi_premiereA 11 heures, les premières vedettes parmi lesquelles Marcel Amont et Danièle Gilbert font leur apparition pour répéter leur chanson. L’accordéoniste Aimable est là aussi. Les joueurs, dubitatifs, regardent ce défilé d’un regard étrange. L’installation du plateau télé met quelque peu à mal la pelouse du stade. Les joueurs stéphanois s’agacent par tous ces « va-et-vient » incessants. Certains s’indignent du traitement fait au rectangle vert. Danièle Gilbert, en grande professionnelle, doit user de psychologie auprès des réfractaires pour apaiser l’atmosphère.

Herbin est agacé

Robert Herbin n'a goûté que très modérément à l'émission phare de Danièle Gilbert : Midi Première

Robert Herbin n’a goûté que très modérément à l’émission phare de Danièle Gilbert : Midi Première.

Sous les feux des projecteurs depuis plusieurs jours, les joueurs, gagnés par la fatigue, aspirent à retrouver une certaine tranquillité d’autant qu’ils ont un match à disputer dans 48 heures à Sochaux. Robert Herbin ne pensait pas connaître un tel vacarme ce vendredi matin au stade Geoffroy-Guichard. Il est d’autant plus surpris qu’il n’était pas au courant.

« Nous avons quand même d’autres choses à penser ! Je trouve cet envahissement anormal et déplacé. Nous avons maintenant à nous concentrer sur la fin du championnat. Je sais que notre métier comporte certains devoirs extérieurs, et nous avons tous participé de bonne grâce aux manifestations de jeudi à Paris et à Saint-Etienne, même si nous sommes nombreux à penser que l’on est allé un peu loin et qu’on en a fait un peu trop. »

« Maintenant, tout cela doit être terminé. »

Robert Herbin

2150916269_1_11_EE19m3EQAlors que Nicoletta ne décolère pas face aux conditions peu inconvenantes pour elle de l’émission, Marcel Amont fait mine d’ignorer tout ce vacarme. Le chanteur aux cheveux grisonnants profite de l’instant présent pour signer des autographes et accroître sa popularité auprès des Stéphanois. Dans moins d’une heure, il aura l’opportunité unique de s’installer dans les cages habituellement gardées par Ivan Curkovic pour effectuer sa prestation. « Ah ! Ces Brésiliens ! » devient pour l’occasion « Ah ! Ces Stéphanois ». Il profite également de l’occasion pour échanger quelques mots avec les joueurs encore présents. Ces derniers, qui n’avaient goûté que modérément de devoir partager leur « jardin », lancent au chanteur sur le ton de la boutade : « TF1 devrait au moins nous donner un cachet, comme à vous. » Marcel Amont sourit et leur répond du tac au « tacle » : « Savez-vous combien je touche pour cette émission ? 144 F. » Les joueurs acquiescent…

Sur le podium, Aimable chauffe ses doigts sur son piano à bretelles devant un public encore endormi par tant d’adrénaline dépensée depuis quelques jours. Marcel Amont s’en amuse et bat la mesure pour remettre au diapason les milliers de personnes déjà présentes.

Il est un peu plus de midi, Danièle Gilbert prend l’antenne. la régie envoie le générique de « Midi Première ».

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« Ah ! Ces Stéphanois »
(Marcel Amont)

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Il est 12 h 45, l’émission est à présent terminée. L’animatrice vedette rend l’antenne pour laisser place au journal de 13 heures. Effrayée par la foule pourtant passéiste, Nicoletta fond en larmes. Joueurs et chanteurs regagnent la sortie, la même que celle empruntée par le public venu encore nombreux. Marcel Amont s’esquive et saute dans la première voiture qui passe. Il demande à son chauffeur d’infortune de le ramener au plus vite à son hôtel. La scène est irréelle. Alors que les derniers spectateurs quittent le stade, Danièle Gilbert, elle, est déjà en route pour l’aéroport de Lyon-Satolas. Un avion l’attend avec son équipe, direction Cannes et son festival cinématographique. A Saint-Etienne, la fête est finie…

Thierry CLEMENCEAU

L'Equipe, 20 mai 1976.

L’Equipe, 20 mai 1976.

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Pendant ce temps-là…

Le Championnat de France n’a pas encore rendu son verdict mais en coulisses, les premières prises de contact pour la saison 1976-77 ont déjà commencé. A Nîmes, Daniel Sanlaville, ancien Stéphanois du début des années 70, pourrait migrer du côté de Lyon. A Avignon, Marc Bourrier, en poste depuis 4 ans, s’est vu signifier par sa direction que son contrat ne serait pas renouvelé. Il sera remplacé par Albert Batteux.

L'Equipe, 15 mai 1976.

L’Equipe, 15 mai 1976.

A l’étranger aussi les tractations vont bon train. Le Real Madrid a fait une offre de 750 MF anciens à Liverpool pour acquérir Kevin Keegan. Honoré par un tel intérêt, l’international anglais a préféré couper court à un éventuel transfert en Espagne : « Je suis très flatté par l’initiative du grand club espagnol mais je préfère conserver les couleurs de Liverpool. Nous allons jouer la Coupe d’Europe des Clubs Champions et l’Angleterre va attaquer la phase préliminaire de la Coupe du Monde 1978. Ce sont deux raisons majeures pour demeurer dans mon pays sans compter le plaisir de vivre avec des copains formidables. »

A Valenciennes, l’équipe de France Scolaires a été tenue en échec par celle d’Irlande (0-0). Le très prometteur Laurent Roussey, très sollicité depuis quelques semaines, a semblé émoussé. Le jeune Eric Bellus a été remplacé par Yannick Stopyra à la 62e minute.

Pour disputer la phase finale du tournoi européen qui se disputera en Hongrie, Jacky Braun a convoqué dix-sept joueurs. Un seul Stéphanois fait partie du stage organisé au Touquet : Félix Lacuesta.

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L’ASSE honore ses légendes

Le 14 mai 2016, avant le coup d’envoi du match ASSE-LOSC,  le Chaudron a rendu hommage aux Verts de 76. Un moment d’intense émotion.

http://www.asse.fr/fr/Actualites-du-club/Let039asse-honore-ses-legendes-ac17086

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Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 128 700 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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