Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Lyon : entre passion et enjeux

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Dernier blog : V.A. – Saint-Etienne : Y’a d’la joie à Nungesser

 

Une du quotidien L'Equipe, 1er juin 1976.

Une du quotidien L’Equipe, 1er juin 1976.

 

Dimanche 31 mai. Initialement, ce derby, le cinquantième du nom entre Saint-Etienne et Lyon, aurait dû se disputer le 30 mars lors de la 29e journée. C’était sans compter sur la Coupe d’Europe et la réception au stade Geoffroy-Guichard pour la demi-finale aller du PSV Eindhoven. Finalement, les aléas du calendrier font bien les choses puisque ce mardi 2 juin, les finalistes de la Coupe d’Europe s’apprêtent à recevoir les finalistes de la Coupe de France. Cette première en France donne une dimension encore plus exceptionnelle à ce derby. Sur le papier, l’écart est grand : Saint-Etienne occupe une 3e place à un point des leaders Nice et Sochaux. Pour les Verts, les calculs sont simples : une victoire et ils occuperont la première place du classement.

L’OL veut assurer son maintien

De son côté, l’OL, actuellement classé à une inconfortable place de 16e (34 points), a encore besoin de quelques points pour s’extirper des profondeurs du classement de la Division 1. La récente qualification pour la finale de la Coupe de France anime les abords du stade Geoffroy-Guichard. Ce dimanche matin, le parking a été pris d’assaut et les files d’attente pour se procurer un billet s’allongent au fil des heures. Pour M. Chassagne, il ne fait aucun doute « qu’il n’y aura plus de places assises ce soir. En revanche, les places debout seront en vente jusqu’au coup d’envoi. »

L'Equipe, 1er juin 1976.

L’Equipe, 1er juin 1976.

« J‘ai vraiment retrouvé mon équipe »

Contre l’OL, Robert Herbin ne compte pas apporter de modification à l’équipe qui a obtenu le match nul au stade Nungesser. « Il n’y a pas de raison pour que j’apporte un changement à une formation qui s’est si bien ressaisie après sa médiocre performance contre Monaco, dit l’entraîneur stéphanois. A Valenciennes nous avons à nouveau joué avec rigueur et discipline et j’ai vraiment retrouvé mon équipe. »

L'Equipe 1er juin 1976.

L’Equipe 1er juin 1976.

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LYON EN BREF 

Collection Panini 76.

Collection Panini 76.

Au stade Geoffroy-Guichard, c’est une véritable équipe de Coupe qui se présentera pour défier l’AS Saint-Etienne. Sur les douze dernières années, l’OL s’est qualifié à cinq reprises pour la finale de l’épreuve (1963, 1964, 1967, 1971, 1973). De l’équipe vainqueur de Nantes en 1973, il n’en reste que cinq : Domenech, Mihailovic, Chiesa, Lacombe et Cacchioni. Hormis ce dernier, tous sont internationaux auxquels il faut adjoindre Mariot, Jodar et Maneiro. Pour affronter son club formateur, Aimé Jacquet n’aura pas le loisir de présenter les vainqueurs de Metz en demi-finale de la Coupe. En effet, Jean-Paul Bernad souffre d’une inflammation des adducteurs et Raymond Domenech, victime d’une entorse du pied droit, n’effectueront pas les soixante-dix kilomètres qui séparent les deux villes. Le capitaine lyonnais sera remplacé par Baldassara tandis que Bernad sera suppléé par Robert Valette.

Enfin, Gilles de Rocco laissera sa place dans les buts à Jean-Claude Chemier. Avant de quitter Lyon pour rejoindre le Bataillon de Joinville, le gardien de l’OL s’est mis d’accord avec ses dirigeants pour signer un contrat professionnel de quatre ans.

A Saint-Etienne, l’objectif du club lyonnais est de prendre au minimum un point -comme le 25 octobre à Gerland- pour bien préparer la finale de Coupe de France contre l’OM qui aura lieu le 12 juin au Parc des Princes.

L'Equipe, 1er juin 1976.

L’Equipe, 1er juin 1976.

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L'Equipe, 2 juin 1976.

Une de L’Equipe, 2 juin 1976.

Ce mardi soir, entre 18 h et 20 h 30, l’autoroute Lyon-Saint-Etienne a été longuement embouteillée par les supporters lyonnais qui ont fait le court déplacement par milliers.

En attendant le coup d’envoi de ce derby, les 38 000 spectateurs ont pu applaudir Paul Chomel et son fameux vélo. Ce supporter de Sairrières-sur-Rhône s’était distingué début mai, soit quelques jours avant la finale européenne en effectuant le trajet à bicyclette jusqu’à Glasgow. Vêtu de sa tenue verte, il a reçu les applaudissements à la hauteur de son exploit.

Pour faire revivre un peu de cette ambiance européenne au public stéphanois, les haut-parleurs du stade ont diffusé quelques extraits des disques édités en l’honneur des joueurs et du club de l’ASSE.

Enfin, le Variétés Club de France a donné le change à l’équipe de Promotion d’Honneur de l’ASSE. Face aux jeunes Stéphanois très en jambes, l’équipe parisienne composée de journalistes, d’artistes et d’anciens joueurs, parmi lesquels Bernard Bosquier, a souffert. Ce dernier, applaudi par une bonne partie du public, a également reçu quelques sifflets d’irréductibles qui n’ont pas oublié son départ houleux du club en 1971.

A leur entrée sur le terrain, les Lyonnais Mihajlovic et Maneiro ont été copieusement conspués par les supporters des Verts qui n’ont pas oublié les incidents du match aller. En revanche, Aimé Jacquet, le jeune entraîneur lyonnais, a été très applaudi.

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SAINT-ETIENNE-LYON : 1-1

Spectateurs : 38 188. Recette :  695 422 F. Arbitre : M. Meeus. Buts.- Saint-Etienne : Sarramagna (77e, s.p.) ; Lyon : Chiesa (71e).

Saint-Etienne : Curkovic – Merchadier (Schaer, 48e), Piazza, Lopez, Janvion – Larqué, Santini, Bathenay – P. Revelli, H. Revelli, Sarramagna. Entr. : Herbin.
Lyon : Chemier – Garrigues, Mihajlovic, Jodar, Baldassara – Valette, Cacchioni, Maneiro – Chiesa, Lacombe, Mariot. Entr. : Jacquet.

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Osvaldo Piazza, le défenseur argentin stéphanois, est à la peine face à Bernard Lacombe, l'avant-centre lyonnais.

Osvaldo Piazza, le défenseur argentin stéphanois, est à la peine face à Bernard Lacombe, l’avant-centre lyonnais. (photo L’Equipe)

Le compte-rendu du quotidien L’Equipe 

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Jusqu’au coup de sifflet final, Christian Lopez et les Stéphanois auront tenté de forcer la décision face à une belle équipe lyonnaise.

Thierry CLEMENCEAU

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Pendant ce temps-là…

Salif Keita a manifesté son envie de revenir en France, même en Division 2. Alain Leopold, le jeune président strasbourgeois, se dit prêt à l’accueillir en Alsace.

Johnny Rep va-t-il résister à la tentation allemande ? Hambourg et le Bayern Munich souhaiteraient s’attacher les services du Hollandais.

José Arribas quitte le FC Nantes. Il pourrait prendre le chemin de Marseille où il occuperait le poste de directeur technique.

L'Equipe, 2 juin 1976.

L’Equipe, 2 juin 1976.

Th.C.

Ce blog sera le dernier. Et j’en suis sincèrement désolé. Je remercie tous ceux qui ont lu et parcouru mes pages durant ces trois années merveilleuses. Sur la route des Verts s’arrête aujourd’hui, indépendamment de ma volonté. Bel été à vous tous.

Thierry

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Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 130 000 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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Objectif Glasgow 76 – Valenciennes-Saint-Etienne : Y’a d’la joie à Nungesser

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Dernier blog : Saint-Etienne-Monaco : un nul logique

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La dernière sortie des Stéphanois dans leur Chaudron de Geoffroy-Guichard leur a donné quelques sueurs froides. Face à une valeureuse équipe de Monaco, les joueurs de Robert Herbin ont bien failli connaître leur première défaite depuis le… 23 mars 1973. Menés 2 à 1, les Verts ont su réagir avec courage et un brin de réussite pour garder leur invincibilité. « Je suis heureux que nous ayons gagné un point, reconnaît Robert Herbin. Je n’ai pas l’habitude de pleurer. Mais enfin, nos absents sont toujours… présents dans mon esprit au moment de l’analyse d’un match. Face à une équipe monégasque intelligente et décidée, nous avons eu la bonne fortune de prendre un point, mais que nous avons frôlé la catastrophe. »

Herbin se veut prudent

L'Equipe, 28 mai 1976 © Dessin de Robert Déro. Collection particulière.

L’Equipe, 28 mai 1976 © Dessin de Robert Déro. Collection particulière.

Si la prestation des Verts contre un prétendant au maintien n’a pas particulièrement rassuré « Roby », il sait que, sauf catastrophe, son équipe décrochera un neuvième titre de Champion de France à la mi-juin. Toujours aussi lucide, il ne veut pas compter pour acquis cette nouvelle ligne à un palmarès déjà bien fourni tant qu’il n’est effectif. « Valenciennes vient de l’emporter à Bordeaux et nous attend de pied ferme au stade Nungesser. Mais nos voisins lyonnais ne seront pas fatigués par le voyage, car ils viennent nous rendre visite mardi prochain. Quant à notre dernier match à Reims, j’aimerais mieux qu’on le dispute titre en poche, car au stade Delaune, on risquerait de passer un mauvais moment si une victoire ou même un match nul nous était absolument indispensable pour conserver notre titre. »

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Objectif Glasgow 76 – Saint-Etienne-Monaco : un nul logique

MONACO

Dernier blog : Hongrie-France : un coup d’épée dans l’eau

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Samedi 22 mai. En cette fin mai, il fait très beau à Saint-Etienne. Pourtant, du côté du stade Geoffroy-Guichard, le ciel vacille entre nuages et ciel bleu. Robert Herbin doit composer ses entraînements avec les joueurs mis à sa disposition et il faut dire qu’ils ne sont pas pléthore. Outre les trois internationaux retenus pour le match international Hongrie-France (1-0), quatre d’entre eux sont toujours sur le flanc. A commencer par Dominique Bathenay : « J’ai toujours mal à la cheville lors de certains mouvements mais j’ai repris l’entraînement pour ne pas rester inactif. C’est un peu déprimant. » En revanche, Dominique Rocheteau, absent lui aussi à Sochaux, se contente de soins.

Christian Lopez, forfait à Budapest, a repris progressivement avec le reste de la troupe, ce qui n’est toujours pas le cas de Jacques Santini qui se plaint des reins et de Pierre Repellini, rentré blessé du Doubs.

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Objectif Glasgow 76 – Hongrie-France : un coup d’épée dans l’eau

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Dernier blog : Sochaux-Saint-Etienne : la fête est finie

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A Sochaux, les Stéphanois ont semblé un tantinet déçus par la tournure des évènements. Sans doute estimaient-ils qu’il y avait la place pour décrocher une victoire synonyme de première place au classement. L’annonce de la victoire inattendue du Paris-SG à Nantes (2-1) leur a quand même redonné un peu de baume au coeur. Avec trois matches en plus à disputer -dont deux à domicile- plus rien ne semble désormais entraver leur conquête d’un neuvième titre de Champion de France. Au stade Bonal, tout n’a pas été parfait mais, avec les absences de Synaeghel et de Bathenay, Herbin avait dû recomposer son milieu de terrain. Il n’est peut-être pas au bout de ses malheurs puisque dans le Doubs, Patrick Revelli et Christian Lopez ont quitté le terrain en boitant bas. Le cadet des Revelli, auteur du seul but de son équipe (42e), a été quelque peu surpris par le traitement qu’il a subi par Jean-Pierre Posca, le défenseur sochalien. « En un seul match de Championnat de France, dira après coup l’ailier stéphanois, j’ai pris plus de coups que durant tous les matches de Coupe d’Europe. Il y a quelque chose d’anormal. »

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Objectif Glasgow 76 – Sochaux-Saint-Etienne : la fête est finie !

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Dernier blog : Danièle Gilbert investit Geoffroy-Guichard

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« Les bains de foule, les cris, les vivats, c’est excellent pour le moral, mais point trop n’en faut. »

Robert Herbin

La nouvelle notoriété des joueurs stéphanois commencent à embarrasser les dirigeants de l’ASSE. Depuis la finale de Glasgow, les joueurs sont sollicités de toutes parts. Pierre Garonnaire souhaite qu’ils se reconcentrent exclusivement sur le Championnat de France. D’un ton ferme, il prévient :

« Pas question d’accepter quoi que ce soit tant que le titre de champion de France ne sera pas mathématiquement en poche. »

Pierre Garonnaire

Les festivités sont enfin terminées à Saint-Etienne. Le calme est revenu au stade Geoffroy-Guichard et Robert Herbin ne va pas s’en plaindre. Il veut oublier la Coupe d’Europe pour se replonger au plus vite dans le Championnat. « Il y a le Championnat dont j’ai toujours dit qu’il était la compétition la plus importante pour nous, dit « Roby ». J’ai des raisons d’envisager cette fin de saison avec confiance, nous avons des arguments valables à y faire valoir. Rien ne doit venir entraver notre travail et notre préparation. »

Une du quotidien L'Equipe, 15 mai 1976.

Une du quotidien L’Equipe, 15 mai 1976.

Samedi 15 mai. Robert Herbin n’est pas mécontent de retrouver la quiétude qui faisait la force de l’ASSE quelques semaines auparavant. Mais après l’entraînement du vendredi matin quelque peu perturbé par la préparation de l’émission de télévision, il s’interroge sur l’état moral et physique de ses joueurs. Il faut dire que la finale a laissé des traces dans les organismes. Osvaldo Piazza, le robuste défenseur argentin qui n’hésite jamais à porter l’estocade dans le camp adverse quand le besoin s’en fait sentir, avouait d’ailleurs après la finale :

« Je ne sais pas si j’aurais pu disputer les prolongations. »

Osvaldo Piazza

Herbin craint Sochaux

L'Equipe, 15 mai 1976.

L’Equipe, 15 mai 1976.

Les Stéphanois ont un mois pour conquérir un neuvième titre de champion de France. Huit rencontres pour rêver à une nouvelle épopée européenne. Pour se faire, ils devront ramener au minimum un point du déplacement à Sochaux dès ce dimanche soir. « Ce sera très dur, admet l’entraîneur des Verts. Heureusement, la conscience professionnelle des joueurs est exemplaire et j’ai déjà senti lors de la séance de jeu de tête, vendredi matin, qu’ils étaient « branchés » sur le match de Sochaux, qui s’annonce difficile. »

Dans le Doubs, Herbin devrait aligner, à une exception près, l’équipe qui a tenu tête aux Munichois. Christian Synaeghel et Gérard Farison, déjà absents lors de la finale à Glasgow, ne seront bien évidemment pas du voyage. « Je suis à tous les points de vue, ne serait-ce que par respect envers le public sochalien, dans l’obligation d’aligner l’équipe qui a joué à Glasgow, dit Herbin. Je fais pourtant une réserve car Bathenay se plaint de sa cheville. S’il devait s’abstenir, Repellini jouerait à sa place et Merchadier rentrerait comme arrière. » Après un an d’absence, Alain Merchadier pourrait donc effectuer son retour avec l’équipe première de l’ASSE. Sans doute au marquage de Léon Maier, cette titularisation serait accueillie comme une belle marque de confiance de la part de son entraîneur.

Bathenay et Rocheteau absents

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Dominique Rocheteau (ici avec le docteur Poty) est laissé au repos pour le déplacement à Sochaux.

Dominique Rocheteau est lui aussi absent de ce déplacement. L’ailier droit stéphanois se ressent toujours de sa cuisse blessée. Tout comme Dominique Bathenay. Auteur d’une bonne finale contre le Bayern Munich, sa douleur à la cheville s’est réveillée. Il renonce la mort dans l’âme. Ces quatre forfaits obligent ainsi Robert Herbin à modifier son onze de départ. Dans le Doubs, il s’attend à souffrir face aux Lionceaux qui débordent d’ambition : « Nous aurions préféré jouer un autre match sur notre terrain, reconnaît Herbin. Nos joueurs, très sollicités, n’auront guère le temps de se concentrer et de récupérer. »

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SOCHAUX EN BREF

Ce dimanche, à 19 heures, le FC Sochaux s’apprête à recevoir l’AS Saint-Etienne, finaliste malheureux de Glasgow. Depuis quelques jours, dans le Doubs, l’engouement pour cette rencontre au sommet est sans précédent. Le record de spectateurs enregistré au stade Bonal pour un match de football pourrait tomber à cette occasion.

Collection Panini 76.

Collection Panini 76.

A quatre journées de la fin du Championnat, Sochaux et Saint-Etienne sont au coude-à-coude. Les deux clubs comptent le même nombre de points au classement : 46. Cependant, les Stéphanois gardent un avantage sur les franc-comtois : ils comptent trois matches de plus à disputer dont un derby au stade Geoffroy-Guichard. Si à Saint-Etienne, l’objectif affiché est un nouveau titre de champion de France qui leur ouvrirait les portes de la plus prestigieuse des Coupes d’Europe, pour les Sochaliens, en revanche, une place en Coupe UEFA comblerait déjà leurs attentes. Il faut dire que le club du président Jacques Thouzery n’est pas véritablement armé pour nourrir des ambitions supérieures.

Trouble-fête de la Division 1

Avant de connaître son classement final, Paul Barret et ses joueurs continuent de jouer les trouble-fêtes. A seulement un point du tandem des co-leaders que sont Nice et Nantes, ils sont assurés de terminer à une place honorable. Le spectre de la descente en Division 2 qui rôdait un an plus tôt paraît aujourd’hui très loin. « L’équipe dont on ne donnait pas cher au début de saison est déjà assurée d’avoir rempli admirablement son contrat » se réjouit le président Thouzery.

Sochaux Equipe - Copie

Collection Panini 76.

Invaincus depuis onze matches, les Sochaliens n’ont pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Pour cela, Barret attend de son duo d’attaquants Soler-Pintenat qu’ils mettent à mal la défense stéphanoise et donnent quelques regrets à Michel Hidalgo de ne pas les avoir sélectionnés pour la prochaine rencontre internationale Hongrie-France. Abdel Djaadaoui, Laszlo Seles et Eric Renaut, tous en fin de contrat, auront eux aussi à cœur de briller en vue d’un nouveau contrat avec les Lionceaux. « Alors que l’an passé nous nous intéressions après les matches aux résultats des autres équipes menacées, cela surprend aujourd’hui de voir les joueurs et les dirigeants s’informer, dès la fin de chaque rencontre, des résultats accomplis par les clubs de tête » déclare Paul Barret. Quel que soit le résultat contre Saint-Etienne, Sochaux a déjà réussi sa saison.

L'Equipe, 15 mai 1976.

L’Equipe, 15 mai 1976.

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Dimanche 16 mai. Au stade Bonal, le record de spectateurs qui datait du 17 avril 1971 vient de tomber. Ce jour-là, le match entre Sochaux et Marseille (1-1) avait attiré 20 176 spectateurs. En cette fin d’après-midi, ils sont plus de 22 000 à s’être déplacés pour assister à la rencontre phare de cette 34e journée de Division 1. Un record à Sochaux.

Quelques minutes avant la rencontre, Roger Rocher a tenu à s’adresser à ses joueurs. Il veut s’assurer que ses joueurs n’ont plus la tête à Glasgow.

« Ajax aussi a perdu sa première finale de Coupe d’Europe. Vous savez ce qu’il a fait par la suite… »

Roger Rocher

Une du quotidien L'Equipe, 17 mai 1976.

Une du quotidien L’Equipe, 17 mai 1976.

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Le compte-rendu du quotidien L’Equipe

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L’Equipe, 17 mai 1976.

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SOCHAUX-SAINT-ETIENNE : 1-1

Spectateurs : 22 000. Recette : 420 000 F. Arbitre : M. Vigliani. Buts.- Sochaux Maier (47e) ; Saint-Etienne : P. Revelli (22e).

Sochaux : Rust – Dufour, Seles, Courbis, Posca – Djadaoui, Renault (Pfertzel, 35e)), Gutteriez – Soler, Pintenat, Maier. Entr. : Barret.
Saint-Etienne : Curkovic – Merchadier, Piazza, Lopez, Janvion – Larqué, Santini, Repellini (Lacuesta, 67e)- P. Revelli, H. Revelli, Sarramagna. Entr. : Herbin.

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L'Equipe, 17 mai 1976.

L’Equipe, 17 mai 1976.

Gérard Soler a donné du fil à retordre au défenseur central stéphanois Osvaldo Piazza.

Gérard Soler a donné du fil à retordre au défenseur central stéphanois Osvaldo Piazza.

Au coup d’envoi, les joueurs stéphanois auraient volontiers signé pour un match nul. Mais au terme des 90 minutes, ils se disent qu’ils ont peut-être laissé passer l’occasion de prendre un point supplémentaire. « C’est bien, mais on aurait pu accrocher la victoire, admet Herbin. Sochaux aussi. Notre équipe a manqué de fraîcheur. On pouvait toutefois s’attendre à pire après Glasgow. »

Roger Rocher est lui aussi partagé sur la tournure des évènements. « Je suis content car Sochaux est dans le peloton de tête et qu’il faut tenir compte du match de Glasgow et des absents. Il y a un phénomène Coupe d’Europe. On n’arrive pas à se transposer d’une compétition à l’autre. Maintenant, on a le temps de se remobiliser pour le Championnat. »

« On ne va pas gâcher nos exploits de la Coupe d’Europe, soyez-en persuadés. »

Roger Rocher

Auteur du premier but ( e), Patrick Revelli s'est beaucoup dépensé sur le front de l'attaque stéphanoise.

Auteur du premier but de la partie (22e), Patrick Revelli s’est beaucoup dépensé sur le front de l’attaque stéphanoise.

Chargé de surveiller le remuant Léon Maier, Alain Merchadier s’en est tiré honorablement malgré le but égalisateur inscrit par l’attaquant sochalien. « Après un an d’absence, ça fait vraiment plaisir de se retrouver avec ses camarades, dit le défenseur stéphanois. Ils m’ont tout de suite mis en confiance en me conseillant. L’essentiel, c’est d’avoir obtenu un bon résultat et d’avoir la sensation que ma cheville tient parfaitement le coup. »

L'Equipe, 17 mai 1976.

L’Equipe, 17 mai 1976.

Thierry CLEMENCEAU

Musée des Verts.

Musée des Verts.

Pendant ce temps-là…

Le 29 mai, les clubs professionnels tiendront leur assemblée générale. Parmi les principaux points évoqués : le maintien ou non du bonus pour les années à venir et l’inscription d’un treizième homme sur la feuille de match.

Lors de la 31e journée du Championnat de RFA, le Bayern Munich s’est imposé devant Bochum 4 à 0. Les Bavarois sont désormais à 5 points du leader Moenchengladbach.

Th.C.

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L’ASSE honore ses légendes

Avant le coup d’envoi du match ASSE-LOSC,  le Chaudron a rendu hommage aux Verts de 76. Un moment d’intense émotion.

http://www.asse.fr/fr/Actualites-du-club/Let039asse-honore-ses-legendes-ac17086

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Le Chaudron se visite aussi

Le Musée des Verts a fêté son deuxième anniversaire. Vous pouvez visiter le stade Geoffroy-Guichard. Le billet d’entrée combiné « stade Geoffroy-Guichard/Musée des Verts » permettra aux supporters de visiter le stade et le musée le même jour ou de visiter le musée ultérieurement, votre ticket étant valable un an à compter de la date d’achat.

Pendant une heure, les supporters des Verts pourront découvrir les coulisses du Chaudron au cours d’une visite guidée exceptionnelle: salle de presse, vestiaire de l’ASSE, couloir d’accès au terrain avec la mythique inscription « Ici, c’est le Chaudron », bord de pelouse, salon des Présidents… Ils pénétreront ainsi dans les lieux habituellement réservés aux joueurs, staffs, dirigeants et officiels.

Rénové dans le cadre des quatre rencontres de l’Euro 2016 programmées à Saint-Etienne, le stade Geoffroy-Guichard appartient à la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. Cette rénovation est l’œuvre des architectes de Chaix & Morel et Associés et une réalisation de la société Léon-Grosse. Geoffroy-Guichard est un stade mythique mais désormais également design et écologique.

TARIFS
Plein tarif :
15€.
Tarif réduit : 12€ (+ de 60 ans, -18 ans, étudiants, PMR, demandeurs d’emploi, CE de 20 personnes et plus, groupes de 10 personnes et plus).
Etablissements scolaires et clubs de football amateurs : 10€.
Pack « famille » (2 adultes + 2 enfants) : 42€.

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« C’est notre plus belle victoire… »

Quatorze anciens Verts se sont retrouvés au Musée des Verts pour le vernissage de l’exposition « 40 ans après… Retour sur l’épopée des Verts », visible jusqu’au 15 mai 2016. L’occasion pour les instigateurs de la meilleure saison de l’histoire du club de se remémorer les moments qui ont façonné l’une des plus belles pages du sport français. Retrouvez les anciens Verts sur :

ASSE.fr

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Plus de 128 700 visiteurs ont parcouru le Musée des Verts depuis son ouverture le 20 décembre 2013. Et vous ?

http://www.museedesverts.fr

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