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Week-end "chinois" à Montargis

De nombreux responsables maoïstes ont fait leurs études dans le Loiret.

Par De notre correspondant régional Régis Guyotat

Publié le 26 mai 2005 à 17h28, modifié le 07 juin 2005 à 21h37

Temps de Lecture 3 min.

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Au début du XXe siècle séjournèrent à Montargis, dans le Loiret, de jeunes intellectuels chinois venus « étudier et travailler ». Ils avaient pour nom Zhou Enlai, Li Fuchun, Li Weihan, ou encore Chen Yi. Une fois rentrés dans leur pays, ils allaient lancer la révolution.

C'est à Montargis que ces jeunes gens découvrirent, au contact des syndicats ouvriers, les idées marxistes, comme d'autres futurs leaders de la révolution communiste, Ho Chi Minh ou Pol Pot, qui étudièrent aussi, un peu plus tard, dans la patrie des droits de l'homme.

L'importance de ce séjour dans la formation de ces jeunes révolutionnaires est telle que, dans la mémoire officielle et les livres d'histoire du pays, Montargis apparaît comme un des berceaux de la Chine nouvelle.

A partir de 1912 - le mouvement fut initié par Li Shizeng, un scientifique attiré par l'Occident, ami de Sun Yatsen, président de la jeune République chinoise, qui vint le visiter à Montargis - près de deux mille étudiants, issus des classes moyennes, y compris des jeunes femmes, résidèrent en France, jusqu'en 1927, dont quelque quatre cents à Montargis. Ils furent ensuite les cadres de la révolution chinoise, mais certains devinrent également de grands ingénieurs ou des artistes de renom, comme l'écrivain Ba Jin, qui fut un des derniers à faire le voyage français.

Près de Montargis, à l'usine de Langlée d'Hutchinson, dans l'atelier de fabrication des galoches, un jeune homme, âgé de 16 ans, nommé Teng Hihien - il deviendra fameux sous le nom de Deng Xiaoping - s'attira les foudres patronales.

« Refuse de travailler, ne pas reprendre », peut-on lire sur la fiche le concernant, datée de 1923, qui a été retrouvée dans les archives de l'usine et communiquée aux historiens chinois. Le futur premier Chinois résida en France de 1920 à 1926.

Un parcours touristique, grâce à une série de panneaux installés à l'entrée des logements ou des collèges qu'ils fréquentèrent, permet aujourd'hui de relire ce passé insolite de Montargis.

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