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Mariages arrangés pour les facs parisiennes

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Poussées par le gouvernement, les universités de la capitale vont se regrouper en trois pôles. Questions sur un grand chambardement.
Les étudiants de l'université de la Sorbonne de Paris, mai 2009. (AFP Eric Feferberg)
publié le 17 mars 2010 à 0h00

Au départ, Paris-III avait misé sur l’alliance formée par les universités Paris-II, Paris-IV et Paris-VI. Mais très vite elle ne s’y est pas sentie à l’aise. Elle l’a alors quittée et a rejoint le pôle rival, autour de Paris-V et Paris-VII. Paris-I, elle, figurait à l’origine dans cette dernière alliance. Mais le ministère de l’Enseignement supérieur a jugé que ça faisait trop de monde et qu’elle devait partir. Paris-I, l’une des plus grosses universités de la capitale, a alors fondé sa propre alliance avec plusieurs grandes écoles. Paris-X, elle, n’a rejoint aucun pôle. Comme Paris-VIII, l’autre grande esseulée, toujours très rétive à la politique gouvernementale.

Les universités parisiennes - au nombre de 13 depuis l’éclatement de la Sorbonne en 1970, dont 9 intra-muros - connaissent un grand chambardement. Dans le cadre du Plan campus qui promet des fonds pour des projets de rénovation immobilière, la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, leur a demandé de se regrouper en Pres (pôles de recherche et d’enseignement supérieur). Trois (voir ci-contre) sont prévus. Un quatrième groupement, qui ne sera pas un Pres, rassemblera les grandes écoles de la montagne Sainte-Geneviève, au cœur de la capitale, autour du Collège de France et de Normale Sup.

Chaos. Au total, la ministre leur a réservé 700 millions d'euros dont 200 ont déjà été alloués au premier Pres lancé le 9 février, université Paris-Cité. En réalité, les universités ne toucheront que

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