Ruiné, humilié par la présence américaine, le Japon des années 60 est une pétaudière. Avec la revue “Provoke”, le photographe se place au cœur de l'action. Un vrai choc.
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Publié le 30 septembre 2016 à 08h00
Mis à jour le 08 décembre 2020 à 03h02
Mais qu'est-ce donc que cette foultitude de clichés noirs, négligés mais puissants, présentés au Bal, où l'on ne distingue que des visages hallucinés, des foules agitées ou encore une prostituée nue surprise dans une pauvre chambre d'hôtel ? Dans chacune des images de l'exposition Provoke, qu'elle soit imprimée sur papier, encadrée, animée ou collée à même le mur, la réalité semble s'être échappée. Les corps ont perdu de leur épaisseur, les lumières n'enrobent plus les volumes, les mouvements sont vagues et les horizons, cramés. De quoi s'agit-il ? De l'expression d'une rage indescriptible qui secoua le Japon, en mai 1960, après la ratification du Traité de coopération
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