Revue du crieur
Revue du crieur | |
Pays | ![]() |
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Langue | français |
Périodicité | quadrimestriel |
Genre | enquêtes, analyses |
Prix au numéro | 15 euros |
Fondateur | Hugues Jallon et Edwy Plenel |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Ville d’édition | Paris |
Propriétaire | Mediapart et La Découverte |
ISSN | 2428-4068 |
Site web | Revueducrieur.fr |
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La Revue du crieur, sous-titrée « Enquêtes sur les idées et la culture », est une revue intellectuelle française (un mook) fondée en 2015 combinant articles journalistiques et universitaires, orientée à gauche. Elle paraît deux fois par an, en avril et en octobre, jusqu'en novembre 2024.
Orientation éditoriale et politique
[modifier | modifier le code]Coéditée par Mediapart et par les éditions La Découverte, la revue est dotée d'un logo de crieur de journaux qui fait référence à celui des Éditions Maspero[1],[2] fondées par l'éditeur, écrivain et militant de gauche François Maspéro, dont elle revendique l'héritage[3],[4]. Elle s'est fixé pour objectif d'« aborder de manière inédite le monde de la culture, des savoirs et des idées, en France et à l'étranger, dans toute sa diversité — les sciences, la littérature, l'art, le cinéma, le spectacle vivant, etc. — sans exclure ses formes les plus populaires », selon les termes de l'éditorial du premier numéro de la Revue signé par les fondateurs Hugues Jallon et Edwy Plenel[5], également publié sur le site Internet des éditions La Découverte[6].
Les auteurs contributeurs sont aussi bien des journalistes que des chercheurs et des universitaires[7] ; on retrouve dans la Revue du crieur certaines des signatures de Regards, du Monde diplomatique et de Mediapart[8]. La rédaction en chef est assurée conjointement par Joseph Confavreux (Mediapart) et Rémy Toulouse (La Découverte).
Les fondateurs de la revue veulent mener un combat des idées, dans un contexte où ils considèrent qu'il existe « une trahison de certains clercs », tels Marcel Gauchet ou Michel Onfray, qui, en dépit de leur positionnement supposé à gauche, seraient symptomatiques d'une « droitisation du champ intellectuel »[9].
Gaël Brustier estime en 2017 qu'« en sept numéros, La Revue du crieur s’est [...] imposée comme une revue phare de cet univers intellectuel et politique » que constitue la « gauche hors les murs »[8]. Aude Dassonville qualifie dans Le Monde cette revue de « singulière », en ce qu'elle allie « éclectisme et engagement des « enquêtes sur les idées et la culture », acuité du décryptage, profondeur de l’analyse, prééminence des formats longs »[10].
En , Mediapart et les éditions La Découverte mettent fin à la publication de la Revue du crieur. Le vingt-cinquième et dernier numéro de la revue paraît le [10],[11]. Il est intitulé « La solitude de Gaza », et, selon le résumé qu'en fait Youness Bousenna dans Le Monde, propose « une enquête sur le camp de la paix en Israël [et] des réflexions fouillées sur les termes les plus inflammables du débat » [12]. Dans Politis, Olivier Doubre regrette la fin de ce journal qu'il qualifie de « précieuse ressource pour penser notre monde contemporain, ses affres et autres tentations autoritaires »[11].
Critiques
[modifier | modifier le code]Pour Marianne, la revue réunirait « le meilleur (et le pire) de Mediapart »[13]. Le meilleur dans ses enquêtes, le pire dans son « obsession anti-réactionnaire ». Les contributeurs, qualifiés par Marianne de « vieux routiers de l'épopée anti-fasciste » poursuivraient une « guerre picrocholine contre l'islamophobie ». Loin d'être « sans chapelle » comme elle le prétend, la revue incarnerait une « gauche radicale, incapable de nommer les choses », ne sachant « se définir autrement que dans l’affrontement systématique, ou que de s'indigner dans un “pathos négatif” »[13].
Numéros remarqués
[modifier | modifier le code]- N° 14, « Révolutions des révolutions », 2019[14].
- N° 20, « Le pouvoir de décrire », 2020[15].
- N° 21, « Les angles morts de la guerre d’Ukraine », 2022[16]
- N° 24, « Droites radicales : 50 nuances de brun », 2024[17].
- N° 25, « La solitude de Gaza », 2024[12],[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Edwy Plenel, « Le crieur de journaux », sur Mediapart (consulté le )
- ↑ Renaud Creus, « D'où vient le crieur de journaux devenu logo de Mediapart ? », sur Mediapart (consulté le )
- ↑ « “La Revue du crieur” ou la subversion des idées », Les Inrocks, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ Equipe B.Corson, « « La Revue du crieur » : Une nouvelle voix », sur Politis, (consulté le )
- ↑ « En souvenir de François Maspero » - Hugues Jallon et Edwy Plenel, site officiel de la revue.
- ↑ « Revue du Crieur – En souvenir de François Maspero », sur www.editionsladecouverte.fr (consulté le )
- ↑ Liste et présentation des auteurs sur le site de la revue.
- Gaël Brustier, « Hors des partis, la pensée de gauche (radicale) s'épanouit », sur Slate, (consulté le ).
- ↑ « La Revue du crieur dans la bataille des idées » - François Cano, L'Express, 19 juin 2015.
- Aude Dassonville, « La Revue du crieur tire sa révérence »
, sur lemonde.fr, (consulté le )
- Olivier Doubre, « "Revue du Crieur", la fin d’un beau pari », sur Politis, (consulté le )
- Youness Bousenna, « Dernière clameur pour Gaza : la « Revue du crieur » annonce sa disparition », Le Monde, (lire en ligne
, consulté le )
- Régis Soubrouillard, « "La Revue du crieur" : le meilleur (et le pire) de Mediapart » - Marianne, 14 juin 2015.
- ↑ Alain Beuve-Méry, « La « Revue du crieur » décrypte les soulèvements par les ronds-points », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « La «Revue du crieur» fait débat », sur Libération (consulté le )
- ↑ Alain Beuve-Méry, « Poutine, le crime et le pouvoir dans la « Revue du crieur » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Marc-Olivier Bherer, « Figures d’extrême droite dans la « Revue du crieur » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la recherche :
- Archives, sur le site cairn.info