Aller au contenu

Grindr

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Grindr
logo de Grindr

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Joel Simkhai (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Action New York Stock Exchange (GRND)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité Industrie des rencontres sur Internet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.grindr.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Grindr est une application de rencontre et de réseautage social en temps réel (et géolocalisée), conçue pour les hommes homosexuels, bisexuels ou bicurieux), crée en 2009, disponible sur iOS (Apple), Blackberry OS et Android. Elle permet de discuter et d'échanger avec des pairs anonymes géographiquement proches (ou géolocalisés). Grindr est utilisé pour une variété d'objectifs (par exemple, trouver un partenaire, se faire des amis, ou coordonner une rencontre)[1].

Durant tout le XXe siècle, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes se rencontraient souvent dans des lieux particuliers (bars underground, soirées dansantes, clubs discrets voire secrets[2],[3].

Grindr, qui se décrit comme « la plus grande application de réseautage social au monde pour les personnes gays, bi, trans et queer » a été lancé le par Nearby Buddy Finder, LLC. Au départ, des remarques prudentes mais positives circulent dans la blogosphère homosexuelle sur des sites comme Queerty[4] ou Joe My God[5]. En France, dans la continuité des premières messageries sur Minitel, avec l'arrivée du smartphone, Grindr, qui permet « une nouvelle manière de voir et d'être vu »[6], a considérablement changé les territoires et modalités des sociabilités homosexuelles traditionnelles de de drague gay[7] (avec en 2012 environ 300 000 abonnés en France, dont 200 000 à Paris)[8].

Installé aux États-Unis, le site gagne rapidement en popularité dans le monde entier par le biais du bouche à oreille et des différents médias. Le nombre d'utilisateurs britanniques augmente de 30 000 personnes après que Grindr a été mentionné par Stephen Fry dans l'émission de télévision Top Gear. Le fondateur de Grindr, Joel Simkhai, a signalé une activité du site dans 192 pays y compris en Iran, en Irak et au Kazakhstan[9].

Le sénateur porto-ricain Roberto Arango, militant contre le mariage homosexuel et utilisateur de Grindr.

En , Grindr remporte le prix du « meilleur site de rencontres mobile » aux iDate Awards[10]. En raison du succès de Grindr, les dirigeants annoncent en qu'ils vont lancer une version hétéro du site qui s'appellera Blendr[11].

Le , le sénateur portoricain Roberto Arango (en), opposant farouche au mariage homosexuel démissionne de son poste après la divulgation de plusieurs photos de lui, nu, sur Grindr[12].

En , compte tenu de son succès, Grindr met en place Blendr, une version de Grindr ouverte à toutes les orientations sexuelles, notamment aux hétérosexuels[13]. Blendr est partenaire de Badoo depuis  : leurs sites webs et applications fournissent les mêmes informations et fonctionnalités aux utilisateurs[14].

En , Grindr emploie 45 personnes, l'application dépasse les 3,5 millions d'utilisateurs répartis dans 192 pays[15], puis 4,5 millions sept ans plus tard[16].

Le , Grindr connaît une panne dans l'est de Londres, avec l'arrivée de milliers d'athlètes pour les Jeux olympiques d'été de 2012[17].

Selon Goedel et Duncan (2015) qui ont interrogés 92 utilisateurs de la région métropolitaine d'Atlanta, 38 % d'entre eux utilisent Grindr pour trouver des partenaires sexuels, 18,5 % disant utiliser l'application « pour passer le temps ». Les utilisateurs déjà en couple y recherchent moins les relations amoureuses que des rencontres sexuelles[18]. En moyenne, les participants utilisent 3,11 applications de ce type, Grindr étant la plus populaire, devant des concurrents comme Jack'd ou Hornet (mieux sécurisé pour protéger les personnes dans les pays ou régions où les relations sexuelles entre hommes sont réprimées). Les répondant disent surtout se connecter en soirée et en semaine, ouvrant ces applications environ 8,38 fois par jour et y passant en moyenne 1,31 heure, ce qui fait dire aux auteurs que ces applications pourraient efficacement véhiculer les messages de prévention des MST (VIH notamment)[18].

Le road-movie Jours de France est construit autour de Grindr.

L'application est achetée en 2016 par Kunlun Tech, une entreprise chinoise[16].

Le , Grindr est vivement critiqué pour avoir laissé au moins deux entreprises tierces accéder à des données privées de ses utilisateurs, dont leur statut VIH (Les utilisateurs de Grindr peuvent se présenter comme gaies, bisexuelles, trans et queer et indiquer sur leur profil s'ils sont séropositifs ou négatifs, la date de leur dernier tests, et s'ils sont traités contre le VIH ou par la pilule de prévention du VIH PrEP)[19]. S'ensuit un invitation au boycott par la communauté gay sur le site de l'association AIDES [20]. En Europe, le Conseil norvégien des consommateurs a déposé trois plaintes contre Grindr, et contre cinq sociétés adtech illégalement destinataires de données personnelles, en violation du RGPD ; ces informations incluant la géolocalisation de l'utilisateur et des données sur ses appareils, partagées avec plus d'une douzaine d'entreprises de publicité numérique selon le New York Times, qui note qu'une des sociétés de technologie publicitaire avec lesquelles Grindr partage des données est MoPub, propriété de Twitter, qui affirme qu'elle pourrait partager les données des utilisateurs avec plus de 180 de ses partenaires) ; et parfois ces données n'étaient en outre pas protégées par cryptage[21]. Peu après cette révélation, Grindr a affirmé à Axios qu'il avait apporté un changement pour cesser de partager le statut VIH des utilisateurs[22].

En , l'administration Trump demande aux propriétaires chinois de Grindr de céder leur participation de crainte que Pékin utilise des informations personnelles pour influencer des responsables américains[23]. L'échéance est fixée au mois de juin 2020 et impose un effet rétroactif au rachat de 2016[16]. Le Comité pour l'investissement étranger aux États-Unis (CFIUS) enquête généralement sur des fusions susceptibles d'entraîner le contrôle d'une entreprise américaine par une personne ou une entreprise étrangère, dans le cas ou cette fusion pourrait menacer la sécurité nationale. Cela semble être le premier cas soulevé par le CFIUS dans lequel les États-Unis affirme que le contrôle étranger d'une application de média social pourrait avoir des conséquences sur la sécurité nationale[24]. De son siège californien, l'entreprise dément tout moyen de pression par l'usage de son application : « aucun élément n'est transféré vers notre maison mère »[16]. Mais celle-ci reste victime de la guerre économique entre la Chine et les États-Unis : la CFIUS bloque de plus en plus de dossiers[16].

En juin 2020, lors des protestations consécutives à la mort de George Floyd, Grindr annonce qu'il va, dans le cadre de son « engagement » à lutter contre le racisme, supprimer ses filtres ethniques qui permettaient de cibler ses rencontres sur certains groupes raciaux. Ce changement répond à des critiques de longue date d'activistes et d'utilisateurs, toutefois il ne devrait pas empêcher l'algorithme de privilégier des profils de certaines ethnies, le flux de l'application montrant aux utilisateurs des profils similaires à ceux qui les ont intéressés précédemment[25],[26].

En 2021, la Norvège inflige une amende de 6,3 millions d'euros à Grindr, pour partage illégal des données dans le cadre de marketing ciblé[27],[28].

Statistiques

[modifier | modifier le code]

Les statistiques de [29] donnent la répartition suivante par pays.

Rangs Pays Nombre d'utilisateurs dont
1er Drapeau des États-Unis États-Unis 2 968 300 508 763 à New York
2e Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 1 231 230 947 250 à Londres
3e Drapeau de la France France 511 876 412 060 à Paris
4e Drapeau du Canada Canada 339 813
5e Drapeau de l'Australie Australie 287 067 204 351 à Sydney
6e Drapeau de l'Espagne Espagne 264 825
7e Drapeau du Brésil Brésil 247 728
8e Drapeau de l'Italie Italie 216 372
9e Drapeau de l'Allemagne Allemagne 200 109
10e Drapeau du Mexique Mexique 164 539
Monde entier + de 7 000 000

En , le total des utilisateurs Grindr s'élèverait à 10,5 millions d'utilisateurs[30].

Intérêt scientifique

[modifier | modifier le code]

Des chercheurs des domaines de la santé, de la sexualité et des sciences humaines et sociales ont rapidement compris que le smartphone[31], puis Grindr serait des outils intéressant pour la prévention et pour recruter des sujets (alors anonymisés) pour des études portant par exemple sur l'homosexualité, sur la santé sexuelle[32], ou pour étudier les évolutions des motivation et géographie de ce type de communautés en ligne conçue pour voir et être vu.

Recruter des panels sur GRINDR, par exemple pour la recherche sur la prévention du VIH, s'est montré plus aisé qu'avec des médias traditionnels, mais ce recrutement est un peu différent (participants plus jeunes (âge moyen de 31 contre 42 pour les médias traditionnels, plus « blancs » (44 % contre 30 %), avec plus de partenaires sexuels au cours des 14 jours précédents (1,88 contre 1,10) que les autres recrues[33]. Et les réponses faites par e-mail ont été moins réussies pour l'inscription que pour les appels téléphoniques (5 contre 50 %). Les volontaires trouvés sur Grindr étaient aussi plus instruits[33].

Selon Courtney Blackwell et al. (2015), ces communautés transcendaient autrefois la géographie, via le Net. Mais c'est moins le cas depuis la généralisation des smartphones géolocalisés et objets connectés. Grindr peut faire se rencontrer des personnes géographiquement très proches (c'est l'un des objectifs), en offrant de nouvelles opportunités sociales à des minorités sexuelles ; mais aussi en rendant certaines interactions plus difficiles : Grindr regroupe ou « co-situe » en effet des groupes d'hommes dans l'espace, hors des frontières communautaires traditionnelles (mais ces dernières restent importantes pour la présentation normative de soi et la formation d'impressions) ; l'utilisateur y est moins anonyme ; son comportement y est moins décontextualisé, en raison de son identifiabilité due au croisement de son profil en ligne et de sa géplocalisation)[34].

En 2012, parmi 195 jeunes hommes (18-24 ans) ayant des rapports sexuels avec des hommes, 76 % disent avoir eu des relations sexuelles avec des partenaires rencontrés sur Grindr, avec un taux d'utilisation du préservatif plus élevé (59,8 %) qu'avec des partenaires rencontrés ailleurs (41,9 %). Seuls 14,7 % ont signalé des rapports anaux non protégés avec leur dernier partenaire Grindr. Grindr est utilisé pour trouver des partenaires, mais aussi pour socialiser et se connecter à la communauté gaie. Ceux qui ont des comportements sexuels à haut-risqu sur Grindr nécessitent des efforts de prévention ciblés, qui peuvent passer par des applications mobiles, pour la prévention du VIH notamment [35].

Selon une étude (2014), parmi 379 Hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes interrogés à Washington, DC, 63,6 % disaient avoir utilisé une application comme Grindr pour trouver un partenaire sexuel lors de l'année écoulée[36].
Et selon une autre étude faite chez 295 autres hommes, à Los Angeles, ceux qui intégraient des partenaires sexuels dans leurs réseaux sociaux étaient près de deux fois plus susceptibles d'avoir eu des relations sexuelles anales sans préservatif que les personnes qui n'intégraient pas ces partenaires dans leurs réseaux sociaux[37]. Mais une autre étude donnait 75 % de sondés disant avoir eu au moins une relation sexuelle avec un ou des partenaires rencontrés sur Grindr et ils signalaient des taux significativement plus élevés d'utilisation du préservatif avec des partenaires rencontrés sur Grindr (59,8 %) par rapport aux partenaires rencontrés ailleurs (41,9 %)[38].

Une étude menée auprès de 1 351 utilisateurs de la région de New York (recrutés via Grindr), a évalué les prédicteurs du dépistage du VIH tant à l'échelle de la vie que sur l'année précédente[39]. La plupart des participants (90 %) avaient déjà été testés à un moment donné et 71 % l'avaient fait au cours des douze derniers mois. Parmi les 135 hommes n'ayant jamais subi de test, environ un tiers avaient eu des rapports sexuels anaux non protégés dans les trois mois précédents, et se déclaraient séronégatifs plutôt qu'inconnus concernant leur statut[39]. L'âge avancé, la déclaration d'un statut séronégatif et la pratique récente de rapports sexuels non protégés étaient indépendamment associés à la réalisation d'un test de dépistage dans la vie. Dans cet échantillon, le taux de dépistage était supérieurs à ceux de la population générale de New York, mais il restait 10 % des hommes utilisant Grindr (et 20 % des 18-24 ans) qui n'avaient jamais été testés. Les auteurs estiment que Grinder peut améliorer l'accès aux informations et aux services de dépistage du VIH dans cette population[39].

Un panel de 195 volontaires recruté à Los Angeles (Californie) sur Grindr a répondu à une enquête en ligne pour une étude (2016) sur d'éventuelles spécificités de la symptomatologie de la dépression chez les jeunes hommes de minorité sexuelle. Ce travail a montré que les expériences antérieures d'homophobie et/ou l'appartenance à la communauté gaie, le soutien émotionnel, et d'autres facteurs sociaux étaient des prédicteurs significatifs du risque de dépression chez eux. Les auteurs plaident pour des actions contre l'homophobie dans les contextes sociaux des jeunes, et des interventions aidant ces jeunes à acquérir les compétences nécessaires pour mieux gérer l'homophobie et réorganiser leurs réseaux sociaux[40]. Une autre étude laisse penser que les utilisateurs ayant une anxiété d'attachement à d'autres hommes, utilisent Grindr plutôt pour améliorer leur estime de soi (une motivation qui à son tour, prédisait une utilisation plus problématique de Grindr et un risque de dépression plus élevé) ou pour rechercher une compagnie provisoire « pour s'évader », grâce à la facilité de communication offerte par l'application.

D'autres études ont confirmé l'importance du racisme (homo)sexuel, chez les jeunes latinos américains notamment, comme source de comportements sexuels à risque (vis à vis du VIH notamment) et de mauvaise santé mentale, que les valeurs culturelles latinos de la personne relèvent du caballerismo ou du familismo, la flexibilité psychologique n'ayant qu'une influence prédictrice statistiquement peu significative dans cette population[41].

Une étude chez les utilisateurs de 18-34 ans de GrindR en Asie de l'Est (Hong Kong, de Taipei et Osaka) a montré des motivations (autoévaluées, portant sur la recherche du frisson d'excitation, de relations sexuelles occasionnelles, ou d'une validation de l'estime de soi ; on sait que les applications de réseaux sociaux jouent sur l'estime de soi, voire le narcissisme[42]…) significativement différentes selon la ville ou le pays qu'ils habitent, confirmant l'existence de fortes spécificités psychoculturelles et régionales[43]. Mais dans ces trois lieux, le degré d'appréhension de la communication dans la recherche d'un partenaire était prédictive de l'utilisation de l'application.

Une étude (2014) a montré qu'un utilisateur sur dix de GrindR à New York, et un sur cinq dans la catégorie des 18-24 ans n'avaient encore jamais fait de test de dépistage du VIH. Alors que les taux d'infection par le VIH continuent d'augmenter chez les hommes ayant des rapports sexuels non protégés avec des hommes (HSH), ce qui peut être en partie dû au manque de dépistage parmi les groupes à risque de VIH. Les auteurs estiment que des applications comme Grindr (souvent présentée comme application de sexe à la demande)[44] pourraient aussi aider à identifier et orienter les hommes vers des informations sur le dépistage et la prévention du VIH.

Grindr a permis d'améliorer les recherches sur ses effets, par exemple sur l'image corporelle des utilisateurs (stigmatisation du poids et de l'âge ; objectivation sexuelle ; comparaison sociale...), qui diffèrent des influences sociales hors ligne, avec l'émergence de nouveaux facteurs de protection et modes d'adaptation, soulignant la complexité des interactions entre technologie, utilisateur et environnement[45].

D'autres études ont porté sur les motivations des utilisateurs, et sur l'homophobie intériorisée et/ou sur la solitude[46], à propos des modèles de divulgation publique du soi intime (dont via le sexting qui peut se faire via la messagerie privée de l'application) ; des chercheurs confirment que GrindR contribue à améliorer la divulgation de soi dans le réseau social, diminuant le sentiment de solitude, mais la pratique du sexting ne semble pas liée ni à l'homophobie intériorisée, ni à la solitude[47].

Grindr for Equality

[modifier | modifier le code]

En février 2012, Grindr a créé Grindr for Equality (G4E), un service politique géo-ciblé conçu pour sensibiliser aux questions d'égalité des LGBT. À l'approche des élections américaines de 2012, il a encouragé les utilisateurs à s'inscrire pour voter et a fourni des informations sur les candidats pro-LGBT dans leur région[48].

Devenu un programme international de santé et de droits humains LGBTQ, le G4E a accordé en novembre 2019 un total de 100 000 dollars à des organisations et des militants fournissant des services directs et des actions de sensibilisation aux communautés LGBTQ au Moyen-Orient et en Afrique du Nord[49].

Risques pour la vie privée et la sécurité de certains utilisateurs

[modifier | modifier le code]

Grindr a accès à des informations personnelles, ce qui crée des risques pour la vie privée[50].

L'application se décrit comme un espace sûr pour communauté LGBT, mais pour certains utilisateurs, elle est aussi « un espace d'incertitude, en raison de la facilité avec laquelle tout le monde peut y accéder et créer un profil », ce qui implique des stratégies de recherche d'un environnement sûr pour l'intimité sexuelle, exempt de violence et d'abus, et donc de réduction du risque de tomber sur un individu malveillant, stratégie passant par « la recherche de lisibilité et de similitude sociales, éducatives, économiques et culturelles »[51] et qui inclue des dynamiques d'évitement « dont les mécanismes sociaux révèlent des représentations spatialisées et racialisées du risque homophobe »[52].

En août 2014, il a été rapporté que les mesures de distance relative de Grindr pouvaient faciliter la triangulation, déterminant ainsi l'emplacement quasi exact des utilisateurs individuels[53]. Une preuve de concept a été publiée, et plus de 2 millions de détections ont été effectuées en quelques jours[54]. Les autorités égyptiennes auraient ainsi utilisé l'application pour traquer et arrêter des hommes homosexuels. En réponse, Grindr a temporairement désactivé l'affichage de la distance dans le monde entier.

En , Esther Onfroy (fondarice d'Exodus Privacy), confirme que Grindr partage avec diverses entreprises tierces le statut VIH de sa clientèle sans les en informer[55], une plainte est alors en cours aux États-Unis et auprès d'un régulateur en Norvège[56],[57].

En , le Washington Post révèle qu'un groupe catholique aurait acheté pour plusieurs millions de dollars des données d'applications de rencontre, notamment de Grindr, pour identifier des prêtres homosexuels[58],[59],[60].

Revente des données personnelles

[modifier | modifier le code]

En avril 2018, une recherche faite par une organisation norvégienne à but non lucratif signale que les paquets de données Grindr vendus à des entreprises tierces peuvent contenir des informations personnelles sensibles sur les utilisateurs, telles que le statut VIH et les dates de dépistage du VIH[61]. Cette révélation a suscité un examen approfondi des pratiques de Grindr en matière de protection de la vie privée. En réponse, Grindr a publié une déclaration disant : "Grindr n'a jamais vendu et ne vendra jamais les informations personnelles des utilisateurs - en particulier le statut VIH ou la date du dernier test - à des tiers ou à des annonceurs.

Manque de clarté des conditions d'utilisation

[modifier | modifier le code]

En , un tribunal d'Oslo confirme l'amende infligée par Datatilsynet (en), l'autorité de protection des données de Norvège à la suite des conditions, non claires, de partages des informations des utilisateurs avec des annonceurs[62].

Laxisme vis à vis du racisme sexuel, et de langages offensant, racistes et homophobes

[modifier | modifier le code]

« les plateformes doivent également avoir un devoir de diligence envers les utilisateurs. Les espaces numériques et les applications comme Grindr sont des sites importants de connexion, de communauté et d'amitié pour les personnes LGBTIQIA+, mais ils sont aussi des canaux de haine et de sectarisme »[63].

La plateformes socio-sexuelle Grindr a été critiqué (comme d'autres) pour ne pas avoir fait assez pour freiner l'utilisation d'un langage offensant, raciste et homophobe et de comportements de discrimination par certains de ses utilisateurs[64]. En juin 2014, en réponse à une question sur les discours de haine sur Grindr, le créateur de l'application Joel Simkhai a déclaré dans une interview au journal israélien Haaretz qu'il « n'aimait pas ça » mais qu'il n'était « pas un professeur de sixième » et que « ce n'est pas son travail de surveiller ce genre de choses »[65].

Une situation particulière est celle des immigrants, migrants et des réfugiés gais, bi, trans et queer, qui peuvent trouver sur Grindr tantôt un contexte bienveillant, tantôt d'exclusion, par exemple dans le contexte de la crise migratoire en Europe, pour des musulmans homosexuels arrivés dans la grande région de Copenhague connue pour sa tradition progressistes, mais qui a récemment mis en place des pratiques anti-immigrants. Grindr peut alors héberger des groupes ou espaces de racialisation et d'altérité[66].

Une autre situation particulière est celle des utilisateurs LGBTIQ+ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, intersexes et queer) au sein de peuples autochtones, situation peu documentée, sauf marginalement par quelques auteurs, par exemple à propos des populations autochtones insulaires du détroit de Torres, qui peuvent être « soumis aux désirs coloniaux, à la discrimination et à la violence en ligne sur les applications de rencontres et de rencontres telles que Grindr et Tinder »[67]. Grindr a annoncer vouloir désactiver son filtre ethnique, une fonction controversée réservée aux utilisateurs payants qui leur permettait de filtrer les partenaires potentiels en fonction d'étiquettes « ethniques » (« Asiatique », « Noir » et « Latino »...) dénoncée comme pouvant encourager les attaques racistes ; puis en 2017, a lancé une initiative « Kindr Grindr » interdisant les mentions d'exclusion telles que « Pas d'Asiatiques » ou « Pas de Noirs » dans les biographies des utilisateurs, en expliquant aux utilisateurs que ces déclarations étaient nuisibles et inacceptables[68], mais les personnes racisées peuvent toujours subir le racisme[63].

Détournement pour la prostitution

[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des applications sociales, et bien que ceci viole les conditions d'utilisation de Grindr, certains utilisateurs détournent Grindr pour de la prostitution. Brennan (de l'Université de Sydney) en 2017, à partir de forums de discussion Reddit portant sur l'utilisation de Grindr, montre que certains usagers utilisent le réseau pour proposer des relations sexuelles en échange d'argent [69] ; d'autres auteurs ont suggéré que ce type d'applications peut être utilisée pour faciliter la prostitution[70].

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Brian C. Aitken et Laramie Taylor, « Uses and Grindifications: Examining the Motivators and Antecedents of Grindr Usage Among GBMSM », Journal of Homosexuality, vol. 71, no 14,‎ , p. 3403–3425 (ISSN 0091-8369 et 1540-3602, DOI 10.1080/00918369.2023.2297953, lire en ligne, consulté le ).
  2. Ken Plummer et George Chauncey, Gay New York: Gender, Urban Culture, and the Making of the Gay Male World 1890-1940., vol. 24, , 355 p. (ISSN 0094-3061, DOI 10.2307/2076502, lire en ligne).
  3. Chauncey, G. (1994). Gay New York: Gender, urban culture, and the making of the gay male world, 1890–1940. Hachette UK.
  4. Cruise Local Guys On Your iPhone.
  5. Q: Location? A: Right Behind You, Dude.
  6. (en) Courtney Blackwell, Jeremy Birnholtz et Charles Abbott, « Seeing and being seen: Co-situation and impression formation using Grindr, a location-aware gay dating app », New Media & Society, vol. 17, no 7,‎ , p. 1117–1136 (ISSN 1461-4448 et 1461-7315, DOI 10.1177/1461444814521595, lire en ligne, consulté le ).
  7. Carole Anne Rivière, Christian Licoppe et Julien Morel, « La drague gay sur l'application mobile Grindr », Réseaux, vol. n° 189, no 1,‎ , p. 153–186 (ISSN 0751-7971, DOI 10.3917/res.189.0153, lire en ligne, consulté le ).
  8. « Grindr "aide ses utilisateurs à trouver des gens qui leur ressemblent autour d'eux" », (consulté le ).
  9. Where in the World Is Grindr?.
  10. Grindr Named ‘Best Mobile Dating Site' at 2011 iDate Awards.
  11. Grindr app goes straight – but there are different rules for women.
  12. PortoRico: nu sur un site, il démissionne.
  13. « 360.ch/blog/magazine/2011/09/g… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  14. (en) http://www.onlinepersonalswatch.com/news/2012/10/big-news-blendr-merged-with-badoo.html.
  15. Communiqué de presse du 26 mars 2012.
  16. a b c d et e Emmanuel Paquette, « Pour Grindr, l'idylle chinoise tourne court », L'Express, no 3577,‎ , p. 60 (ISSN 0014-5270, lire en ligne, consulté le ).
  17. (en) http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/4443643/Gay-website-Grindr-crashes-as-Olympic-athletes-arrive-in-East-London.html.
  18. a et b (en) William C. Goedel et Dustin T. Duncan, « Geosocial-Networking App Usage Patterns of Gay, Bisexual, and Other Men Who Have Sex With Men: Survey Among Users of Grindr, A Mobile Dating App », sur JMIR Public Health and Surveillance, (DOI 10.2196/publichealth.4353, consulté le ), e4353.
  19. (en-US) Alessandra Potenza, « Grindr exposed its users' HIV statuses to two other companies », sur The Verge, (consulté le ).
  20. Amaelle Guiton, « Grindr et les données privées : que dit le droit ? », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (en-US) Jon Porter, « Grindr shares personal data with ad companies in violation of GDPR, complaint alleges », sur The Verge, (consulté le ).
  22. (en) Ina Fried, « Exclusive: Grindr to stop sharing HIV status with third parties », sur Axios, (consulté le ).
  23. « Les États-Unis ordonnent à un groupe chinois de céder Grindr, l'application de rencontres gay », Le Monde, (consulté le ).
  24. (en-US) David E. Sanger, « Grindr Is Owned by a Chinese Firm, and the U.S. Is Trying to Force It to Sell », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  25. « L'appli de rencontre Grindr va supprimer son filtre de recherche par origine « ethnique » », Le Monde avec AFP,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Anthony Mirelli, « Black Lives Matter : l'application de rencontre Grindr supprime son filtrage ethnique », sur RTBF Tendance, (consulté le ).
  27. « Données privées : le site de rencontres Grindr mis en cause », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « La Norvège inflige une amende record à l'appli Grindr pour partage illégal des données », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Grindr Fact Sheet 09.2013 » (consulté le ).
  30. « Les résultats de Grindr révélés grâce au scandale Ashley Madison » (consulté le ).
  31. Lester R, Karanja S. Mobile phones: exceptional tools for HIV/AIDS, health, and crisis management. Lancet Infect Dis. 2008;8(12):738–9
  32. Raphael J. Landovitz, Chi-Hong Tseng, Matthew Weissman et Michael Haymer, « Epidemiology, Sexual Risk Behavior, and HIV Prevention Practices of Men who Have Sex with Men Using GRINDR in Los Angeles, California », Journal of Urban Health, vol. 90, no 4,‎ , p. 729–739 (ISSN 1099-3460 et 1468-2869, DOI 10.1007/s11524-012-9766-7, lire en ligne, consulté le ).
  33. a et b (en) H. Jonathon Rendina, Ruben H. Jimenez, Christian Grov et Ana Ventuneac, « Patterns of Lifetime and Recent HIV Testing Among Men Who Have Sex with Men in New York City Who Use Grindr », AIDS and Behavior, vol. 18, no 1,‎ , p. 41–49 (ISSN 1090-7165 et 1573-3254, PMID 23925515, PMCID 3947364, DOI 10.1007/s10461-013-0573-2, lire en ligne, consulté le ).
  34. (en) Courtney Blackwell, Jeremy Birnholtz et Charles Abbott, « Seeing and being seen: Co-situation and impression formation using Grindr, a location-aware gay dating app », New Media & Society, vol. 17, no 7,‎ , p. 1117–1136 (ISSN 1461-4448 et 1461-7315, DOI 10.1177/1461444814521595, lire en ligne, consulté le ).
  35. Rice, E., Holloway, I., Winetrobe, H., Rhoades, H., Barman-Adhikari, A., Gibbs, J., ... et Dunlap, S. (2012). Risque sexuel chez les jeunes hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes qui utilisent Grindr, une application de réseautage géosocial pour smartphone |consulté le=2025-04-2|url=https://www.cabidigitallibrary.org/doi/full/10.5555/20133136947.
  36. (en) Gregory Phillips, Manya Magnus, Irene Kuo et Anthony Rawls, « Use of Geosocial Networking (GSN) Mobile Phone Applications to Find Men for Sex by Men Who Have Sex with Men (MSM) in Washington, DC », AIDS and Behavior, vol. 18, no 9,‎ , p. 1630–1637 (ISSN 1573-3254, DOI 10.1007/s10461-014-0760-9, lire en ligne, consulté le ).
  37. (en) Ian W. Holloway, Craig A. Pulsipher, Jeremy Gibbs et Anamika Barman-Adhikari, « Network Influences on the Sexual Risk Behaviors of Gay, Bisexual and Other Men Who Have Sex with Men Using Geosocial Networking Applications », AIDS and Behavior, vol. 19, no 2,‎ , p. 112–122 (ISSN 1573-3254, PMID 25572832, PMCID 5060094, DOI 10.1007/s10461-014-0989-3, lire en ligne, consulté le ).
  38. (en) Ian W. Holloway, Eric Rice, Jeremy Gibbs et Hailey Winetrobe, « Acceptability of Smartphone Application-Based HIV Prevention Among Young Men Who Have Sex With Men », AIDS and Behavior, vol. 18, no 2,‎ , p. 285–296 (ISSN 1573-3254, PMID 24292281, PMCID 3946790, DOI 10.1007/s10461-013-0671-1, lire en ligne, consulté le ).
  39. a b et c H. Jonathon Rendina, Ruben H. Jimenez, Christian Grov et Ana Ventuneac, « Patterns of Lifetime and Recent HIV Testing Among Men Who Have Sex with Men in New York City Who Use Grindr », AIDS and Behavior, vol. 18, no 1,‎ , p. 41–49 (ISSN 1090-7165 et 1573-3254, DOI 10.1007/s10461-013-0573-2, lire en ligne, consulté le ).
  40. Jeremy J. Gibbs et Eric Rice, « The Social Context of Depression Symptomology in Sexual Minority Male Youth: Determinants of Depression in a Sample of Grindr Users », sur Journal of Homosexuality, (ISSN 0091-8369, DOI 10.1080/00918369.2015.1083773, consulté le ), p. 278–299.
  41. Luisalfredo Plascencia, « TEhe Grindr complex : the behavioral health impact of sexual racism on latinX men who have sex with men », sur Doctoral Dissertations, (consulté le ).
  42. (en) Ashraf Sadat Ahadzadeh, Saeed Pahlevan Sharif, Khong Kok Wei et Hossein Emami, « Narcissism, Self-esteem, Communication Apprehension, and Need for Affiliation: Difference between Social Networking Site Users and Non-users », Taylor's Business Review (TBR), vol. 4, no 2,‎ (ISSN 2232-0172, DOI 10.7603/s40932-014-0002-z, lire en ligne, consulté le ).
  43. (en) Lik Sam Chan et Biying Wu-Ouyang, « Sexting Among Men Who Have Sex with Men in Hong Kong and Taiwan: Roles of Sensation-Seeking, Gay Identity, and Muscularity Ideal », Archives of Sexual Behavior, vol. 52, no 6,‎ , p. 2373–2384 (ISSN 0004-0002 et 1573-2800, PMID 36849674, PMCID PMC9970127, DOI 10.1007/s10508-023-02559-w, lire en ligne, consulté le ).
  44. (en) Matthew R Beymer, Robert E Weiss, Robert K Bolan et Ellen T Rudy, « Sex on demand: geosocial networking phone apps and risk of sexually transmitted infections among a cross-sectional sample of men who have sex with men in Los Angeles county », Sexually Transmitted Infections, vol. 90, no 7,‎ , p. 567–572 (ISSN 1368-4973 et 1472-3263, PMID 24926041, PMCID PMC4198579, DOI 10.1136/sextrans-2013-051494, lire en ligne, consulté le ).
  45. (en) Eric Filice, Amanda Raffoul, Samantha B. Meyer et Elena Neiterman, « The influence of Grindr, a geosocial networking application, on body image in gay, bisexual and other men who have sex with men: An exploratory study », Body Image, vol. 31,‎ , p. 59–70 (DOI 10.1016/j.bodyim.2019.08.007, lire en ligne, consulté le ).
  46. (en) C. Albert Bardi et Michael F. Brady, « Why shy people use instant messaging: Loneliness and other motives », Computers in Human Behavior, vol. 26, no 6,‎ , p. 1722–1726 (DOI 10.1016/j.chb.2010.06.021, lire en ligne, consulté le ).
  47. (en) Samuel Hardman Taylor, Jevan Alexander Hutson et Tyler Richard Alicea, Social Consequences of Grindr Use: Extending the Internet-Enhanced Self-Disclosure Hypothesis, ACM, , 6645–6657 p. (ISBN 978-1-4503-4655-9, DOI 10.1145/3025453.3025775, lire en ligne).
  48. « Grindr's Political Bedfellows - Poliglot », sur metroweekly.com, (version du sur Internet Archive).
  49. (en) Grindr, « Grindr for Equality Announces Middle East-North Africa Grant Winners », sur prnewswire.com (consulté le ).
  50. (en) « 5 Proven Tricks to Use Grindr in A Safe Way », sur mobitrix.com (consulté le ).
  51. (en) Chandan Bose, « “People are desperate for intimacy”: ‘Intimacy Urgencies' and ‘Doing Trust'—How do Grindr users Respond to Risks of Violence in Contemporary India? », Sexuality & Culture, vol. 28, no 3,‎ , p. 1255–1275 (ISSN 1936-4822, DOI 10.1007/s12119-023-10178-9, lire en ligne, consulté le ).
  52. Clément Nicolle, « Les spatialités sous conditions des applications de rencontres gays. Le risque et sa gestion dans l'usage du média géolocalisé Grindr dans les grandes villes: », Annales de géographie, vol. N° 755, no 1,‎ , p. 52–74 (ISSN 0003-4010, DOI 10.3917/ag.755.0052, lire en ligne, consulté le ).
  53. (en) « Alleged Grindr Security Flaw Exposes Exact Location Data, Endangers Users », sur gadgets360.com (consulté le ).
  54. (en) « Grindr: A chronicle of negligence and irresponsibility », sur grindrmap.neocities.org (consulté le ).
  55. Mark Warner, Andreas Gutmann, M. Angela Sasse et Ann Blandford, « Privacy Unraveling Around Explicit HIV Status Disclosure Fields in the Online Geosocial Hookup App Grindr », Proc. ACM Hum.-Comput. Interact., vol. 2, no CSCW,‎ , p. 181:1–181:22 (DOI 10.1145/3274450, lire en ligne, consulté le ).
  56. Marion Garreau, « Alerte aux attaques et aux reventes », L'Usine Nouvelle, no 3697,‎ , p. 134, 138.
  57. (en) Jay Peters, « Grindr fined $11.7 million for illegally sharing private user information with advertisers », The Verge,‎ (lire en ligne Accès libre).
  58. « États-Unis : un groupe catholique dépense 4 millions de dollars pour identifier les prêtres homosexuels », sur TF1 INFO, (consulté le ).
  59. (en-US) « Catholic group spent millions on app data that tracked gay priests », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  60. (en-US) Liam Stack, « Catholic Officials on Edge After Reports of Priests Using Grindr », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  61. (en) « Grindr is revealing its users' HIV status to third-party companies », sur vox.com (consulté le ).
  62. (en) « Norwegian court upholds illegal data-use fine for dating app Grindr », The Local,‎ (lire en ligne).
  63. a et b (en-US) Gene Lim, Brady Robards, Bronwyn Carlson June 9 et 2020 0 Comments, « Grindr is Deletings its ‘Ethnicity Filter'. But Racism is Still Rife in Online Dating », LiveWire,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  64. (en) « Open Letter to Grindr Users: I Am Not Rice, He Is Not Curry », sur huffpost.com (consulté le ).
  65. (en) « Israeli Founder of Grindr Talks About Growing Up Gay and Coming Out to His Family », sur haaretz.com (consulté le ).
  66. (en) Andrew DJ Shield, « Immigrants on Grindr », sur SpringerLink, SpringerLink, (DOI 10.1007/978-3-030-30394-5, consulté le ).
  67. (en) Andrew Farrell, « It's Just a Preference: Indigenous LGBTIQ+ Peoples and Technologically Facilitated Violence », dans The Palgrave Handbook of Gendered Violence and Technology, Springer International Publishing, , 335–353 p. (ISBN 978-3-030-83733-4, DOI 10.1007/978-3-030-83734-1_17, lire en ligne).
  68. (en-GB) Alex Hern, « Grindr dating app removes ethnicity filter to support Black Lives Matter », sur The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le ).
  69. (en) Joseph Brennan, « Cruising for cash: Prostitution on Grindr », Discourse, Context & Media, vol. 17,‎ , p. 1–8 (DOI 10.1016/j.dcm.2017.02.004, lire en ligne, consulté le ).
  70. Anh Phan, Kathryn Seigfried-Spellar et Kim-Kwang Raymond Choo, « Threaten me softly: A review of potential dating app risks », Computers in Human Behavior Reports, vol. 3,‎ , p. 100055 (ISSN 2451-9588, DOI 10.1016/j.chbr.2021.100055, lire en ligne, consulté le ).