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Landgraviat de Basse-Alsace

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Landgraviat de Basse-Alsace
(de) Landgrafschaft Unterelsass
(la) Landgraviatus Alsatiae inferioris

XIIe siècle – 

Blason
Blason de la Basse-Alsace


Sceau
Sceau de Sigebert de Werd en

Informations générales
Statut Landgraviat
État du Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Langue(s) Alémanique/alsacien, allemand et latin médiéval
Religion Christianisme
Histoire et événements
vers Première mention du landgraviat détenu par les comtes de Hunebourg
Octroi du titre de landgrave aux comtes de Werd
Vente du titre aux princes-évêques de Strasbourg
Rattachement au royaume de France (« Réunions »)
Création du département du Bas-Rhin
Landgrave de Basse-Alsace
(1er) c. - Theodericus ou Thiedericus[1]
(Der) - Louis-René de Rohan

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le landgraviat de Basse-Alsace (en allemand : Landgrafschaft Unterelsass[2], en latin : Landgraviatus Alsatiae inferioris[3]) est une ancienne subdivision territoriale et politique du Saint-Empire romain germanique pour représenter le pouvoir impérial dans le nord de la plaine d'Alsace[4].

Initié au début du XIIe siècle par l’empereur Lothaire de Supplinbourg pour diminuer l'influence de la famille des Hohenstaufen dans la région, le landgraviat est mentionné en [5]. Il remplace le comté de Nordgau pour organiser les différentes seigneuries et cités-États situées en Basse-Alsace. Son administration est d’abord confiée à la famille des Hunebourg, ensuite aux comtes de Werd et leurs successeurs puis à la principauté épiscopale de Strasbourg en [6].

En Basse-Alsace, le titre de landgrave est attesté en [7],[N 1]. Les Hunebourg le tiennent jusqu'en [12],[13]. En , Henri VI le détient[12]. Vers , il le confère aux comtes de Verde[12] qui, après , le vendent aux comtes d'Oettingen[12]. Le , ceux-ci le vendent à Jean II de Lichtenberg, évêque de Strasbourg[14]. En , Frédéric de Blankenheim, évêque de Strasbourg, obtient de Venceslas de Luxembourg la reconnaissance du titre de landgrave, en tant que fief, par une investiture[15],[16]. Robert de Palatinat-Simmern, successeur de Frédéric, inclut le titre de landgrave dans sa titulature[15],[16].

Dès la fin du XIVe siècle, le landgraviat de Basse-Alsace ne comprend que deux droits honorifiques : celui d'investir les vassaux[17] et celui de convoquer[17],[18] et de présider[18] les états[17] (Langtage) de Basse-Alsace (unterelsässiche Landtage)[18].

À la suite des traités de Westphalie de , le royaume de France annexe la Haute-Alsace et obtient des droits sur la Basse-Alsace qui est rattachée au territoire français et à la province d'Alsace en . Sous l'autorité du Roi de France, les princes-évêques conservent le titre de landgrave jusqu’à la Révolution française et la création du département du Bas-Rhin en .

Notes et références

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  1. Sa première occurrence connue (comes provincialis) se trouve dans une charte[8] de l'an par laquelle l'évêque Gebhard de Strasbourg ratifie la cession de certains biens au grand chapitre cathédral de Strasbourg par les nobles de Châtenois, Regenhard et Frédéric (nobiles de Castaneto) ; le landgrave Dietrich de Hunebourg (Theodoricus comes provincialis) figure en qualité de témoin aux côtés du comte Albert (Albertus comes) — peut-être Albert II de Habsbourg — et du comte Frédéric Ier de Ferrette[9].
    Dietrich de Hunebourg est aussi connu comme Thierry de Hunebourg[10],[11].

Références

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  1. Viton de Saint-Allais 1819, p. 43-44
  2. Fürderer 2012
  3. Justus Danckerts, « Landgraviatus Alsatiae Superioris et Inferioris novissima tabula qua simul Sundgovia Brisigovia et Ortenavia nec non aliae insertae et adjacentes regiones », 62 x 53 cm (carte), sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  4. Dubler 2020
  5. Bischoff 2020
  6. d'Harmonville 1842, p. 141
  7. Jordan 2023, p. 30.
  8. Wiegand 1879, no 66, p. 66-67.
  9. Nuss 2005, no 71, p. 119.
  10. Fischer 1873, p. 50.
  11. Spach 1867, chap. 2, p. 104.
  12. a b c et d Jordan 2023, p. 31.
  13. Martin 1955, sec. II, p. 82.
  14. Jordan 2023, p. 31-34.
  15. a et b Jordan 2023, p. 35.
  16. a et b Martin 1955, sec. II, p. 84.
  17. a b et c Malettke 2003, p. 187.
  18. a b et c Livet 1956, p. 118.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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