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Meurtre de Mireille Knoll

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Meurtre de Mireille Knoll
Type Meurtre antisémite
Pays Drapeau de la France France
Localisation Paris (11e arrondissement)
Coordonnées 48° 51′ 13″ nord, 2° 23′ 34″ est
Date
Bilan
Morts 1
Répression
Arrestations 3

Géolocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris
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Meurtre de Mireille Knoll
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Meurtre de Mireille Knoll
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Meurtre de Mireille Knoll

Le meurtre de Mireille Knoll est commis le dans le 11e arrondissement de Paris. Mireille Knoll, âgée de quatre-vingt-cinq ans et rescapée de la Shoah, est poignardée et partiellement brûlée à son domicile de l'avenue Philippe-Auguste. Dans les jours qui suivent, deux suspects, Yacine Mihoub et Alex Carrimbacus, sont mis en examen pour meurtre antisémite.

Survenu presque un an après l'homicide de Sarah Halimi dans le même arrondissement, et le même jour que les attaques terroristes de Carcassonne et Trèbes, l'événement suscite un vif émoi.

Yacine Mihoub et Alex Carrimbacus sont condamnés en 2021 respectivement à la réclusion criminelle à perpétuité et à 15 ans de réclusion criminelle, le premier pour meurtre à caractère antisémite, et le second pour vol à caractère antisémite. La mère de Yacine Mihoub est condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis pour destruction de preuves.

Mireille Knoll
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Mireille Ozana KerbelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Conjoint
Kurt Knoll (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Mireille Kerbel naît le à Paris. Son père, Emilio Kerbel[1], est un tailleur venu d’Odessa[1] aujourd'hui en Ukraine, et sa mère Sarah Sinkel[1], est originaire de Varsovie[1] en Pologne. Sara Sinkel a d'abord vécu au Brésil, où elle obtient la nationalité, avant d'arriver en France[1]. Mireille Kerbel grandit dans le quartier du Marais[2], rue de Turenne[1].

En 1940, les parents décident d'envoyer Mireille et son frère à la campagne. Emilio Kerbel est arrêté et déporté au Camp de Gurs. Ils[Qui ?] sont conscients du danger[1].

Ayant assisté à des arrestations par la police française, Sarah Kerbel décide de prendre les devants[1].

Avec sa mère et son frère[1], Mireille Kerbel quitte la ville peu de temps avant la rafle du Vélodrome d'Hiver en et prend un bus pour Montauban et passe la ligne de démarcation, la mère utilisant son passeport brésilien[1].

Le père est peu après libéré[1]. La famille va à Lisbonne au Portugal, où elle demeure un an, puis passe six mois dans un camp de réfugiés. Avec l'aide de l'American Jewish Joint Distribution Committee, elle va au Canada neuf mois avant la Libération de Paris en 1944[1],[2].

Mireille Kerbel rentre en France après la Libération. À 16 ans, elle rencontre Kurt Knoll, un Juif autrichien, rescapé d’Auschwitz. Ils travaillent dans le même atelier de couture[1].

En 1949, elle épouse Kurt Knoll (1924-2003) et retourne avec lui au Canada avant de revenir plus tard à Paris[2]. Son mari tient alors un atelier de vêtements imperméables dans le Sentier, un des quartiers juifs de la capitale. Le couple a deux fils : Alain et Daniel.

En 2018, Mireille Knoll, handicapée par la maladie de Parkinson, ne peut plus sortir de chez elle autrement qu'en fauteuil et accompagnée de son auxiliaire de vie[3].

Le vendredi vers 18 h 30, les pompiers entrent chez elle après qu'un voisin a signalé un incendie dans son appartement. Le corps sans vie et en partie brûlé de Mireille Knoll est étendu sur son lit. Elle a reçu onze coups de couteau[3].

En mai 2020, le parquet de Paris requiert un procès des deux suspects pour meurtre à caractère antisémite[4].

Enquête et suites judiciaires

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Appelés sur place, les techniciens du Laboratoire central de la préfecture de police relèvent cinq départs de feu dans l'appartement. Le caractère antisémite du meurtre est retenu par le parquet le [5].

Le voisin de Madame Knoll, Yacine Mihoub, 28 ans, est rapidement soupçonné, arrêté et mis en garde à vue. Il a été condamné pour avoir agressé sexuellement, en , la fille âgée de douze ans de l'aide-soignante de Mireille Knoll, et poursuivi pour des violences et des menaces de mort.

Un deuxième suspect est arrêté près de l'opéra Bastille. Les deux hommes s'accusent alors mutuellement d'avoir porté les coups[3]. Tous deux sortaient de prison[6]. Le second suspect, Alex Carrimbacus, 21 ans, qui a rencontré son complice allégué en prison, a un long casier judiciaire[7]. Il affirme que « Yacine a reproché aux Juifs d'avoir des moyens financiers et une bonne situation avant de poignarder l'octogénaire sur son lit médicalisé en criant Allahou akbar »[8].

Début avril, la mère de Yacine Mihoub est soupçonnée d'avoir nettoyé le couteau et fait disparaître les verres dans lesquels Mireille Knoll avait offert du porto à ses assassins[9],[10]. Elle est mise en examen pour « destruction ou modification des preuves d'un crime »[10].

Selon Le Parisien, qui a consulté l'audition policière effectuée le , le suspect Alex Carrimbacus revient sur les déclarations faites pendant sa garde à vue. Il déclare que Yacine Mihoub n’aurait finalement pas reproché à la victime « les moyens financiers et la bonne situation des Juifs », et concernant le caractère antisémite du crime, son avocat « n’exclut pas de demander une requalification des faits[11]. »

Les policiers explorent aussi l'hypothèse du crime crapuleux, ou d'une possible vengeance pour la condamnation de Yacine Mihoub à la suite de son agression sexuelle de la fille de l'aide-soignante de Mireille Knoll[11].

Jugement de la cour d'appel de Paris

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Après que les deux suspects ont fait appel devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris de leur renvoi devant les assises pour « meurtre sur personne vulnérable et commis en raison de la religion de la victime », la cour d'appel de Paris confirme le 19 novembre 2020 le caractère antisémite du meurtre de Mireille Knoll[12].

Condamnation par la cour d'assises de Paris

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Le 10 novembre 2021, Yacine Mihoub est condamné par la cour d'assises de Paris à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans pour le meurtre à caractère antisémite de Mireille Knoll. Son co-accusé Alex Carrimbacus est acquitté des faits de meurtre mais il est condamné à une peine de 15 ans de réclusion assortie d'une peine de sûreté de deux tiers pour le vol aussi à caractère antisémite de la victime[13]. La mère de Yacine Mihoub est, quant à elle, condamnée à trois ans de prison ferme dont un an ferme à domicile sous surveillance électronique, pour destruction de preuves[14]. Yacine Mihoub et Alex Carrimbacus font appel[15] mais ce dernier se désiste de cet appel en décembre 2021[16].

Le 10 janvier 2023, l'avocat de Yacine Mihoub annonce que son client s'est désisté de son appel. Sa condamnation devient alors définitive[17].

L’événement provoque de vives réactions au sein de la communauté juive — où il est rapproché de l’affaire Sarah Halimi[18], l'assassinat en 2017 d'une femme juive — puis au sein du monde politique.

Monde politique

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Le président de la République française Emmanuel Macron fait part de son « émotion devant le crime abominable ». Le , lors de l'hommage national au colonel Arnaud Beltrame égorgé par un djihadiste, le président français cite Mireille Knoll, « assassinée parce qu'elle était juive » et victime du même « obscurantisme barbare » que l'officier[19]. Quelques heures plus tard, il assiste à ses obsèques au cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine) « à titre personnel, en soutien à la famille[19] ». Les enfants de Mireille Knoll sont ensuite reçus à l'hôtel Matignon par le Premier ministre, Édouard Philippe. Celui-ci, devant l'Assemblée nationale, évoque le meurtre de Mireille Knoll, « un assaut d'une infâme brutalité », reflet de cet « antisémitisme qui ne passe pas, qui demeure, se transforme, reparaît, mute[20] ».

Marches blanches

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Marche blanche pour Mireille Knoll à Strasbourg le .
Marche blanche pour Mireille Knoll le à Paris.
« Mireille n'était qu'amour » proclame le panneau.

À l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et de la plupart des partis politiques[3], une marche blanche réunit 30000 personnes à Paris[21] le soir du mercredi , jour de l'hommage national au colonel Arnaud Beltrame. La Conférence des évêques de France « encourage tout un chacun à se joindre à la marche blanche », et fait part de « sa profonde tristesse devant l’horreur » du meurtre de Mireille Knoll et « en assurant de son soutien et de sa prière sa famille et toute la communauté juive, encore une fois touchée, en raison de sa religion[22] ».

Parmi les participants, les ministres Gérard Collomb et Marlène Schiappa, ainsi que diverses personnalités politiques comme les socialistes Anne Hidalgo, maire de Paris, et Stéphane Le Foll ou le LR Laurent Wauquiez. Le philosophe Alain Finkielkraut est également présent. Le Crif n'avait pas convié LFI à son dîner annuel, ni les candidats écologistes aux présidentielles de 2012 et 2017, leur reprochant leur position sur Israël[23], mais son président Francis Kalifat, déclare dans un premier temps que seule la présence du Front national n'est "pas souhaitée", Jean-Luc Mélenchon pouvant se mettre "où il veut dans le cortège", même si cela lui semble "contradiction" avec son soutien au boycott d’Israël. Quelques heures plus tard[21], il durcit sa position par un tweet déclarant persona non grata RN et LFI[24]. Trois jours plus tôt, un article dans Le Parisien avait mentionné que certains juifs avaient "mal digérés" les propos tenus par Jean-Luc Mélenchon en 2014 lors de l’université d’été du Front de gauche: il avait « félicité la jeunesse française qui avait su selon lui se mobiliser avec une discipline parfaite lors de manifestations en soutien aux Palestiniens durant la guerre à Gaza »[25], alors qu'à la dispersion de l'une d'elles, quatre semaines plus tôt, des personnes avaient essayé de pénétrer dans deux synagogues des rues avoisinantes, aux cris de « Mort aux Juifs[26] », les organisateurs modifiant le parcours de la suivante pour prévenir de telles violences et en rendant le gouvernement responsable[27], sous forme de violences "devant deux synagogues parisiennes" est dénoncé dans Le Monde du 16 juillet 2014 par l'avocat Arno Klarsfeld dénonçant un "antisémitisme de rue"[28].

"Nous appelons tout le monde, je dis bien tout le monde, sans exception à participer à la marche" blanche, déclare alors dans les médias Daniel Knoll, fils de la victime[29],[30], qui fustige la position du CRIF[23], en lui reprochant de confondre marche blanche et réunion politique, rejoignant les déclarations de plusieurs intellectuels juifs de gauche les deux jours précédents, en faveur d'une marche non politisée et rassemblant largement[21]. La déclaration du fils de la victime a convaincu RN et Insoumis de participer à la marche blanche[21], mais les seconds sont pris à partie par des membres de la Ligue de défense juive (LDJ) et d'autres manifestants qui scandent « Insoumis dehors » et « collabos » boulevard Voltaire. Protégés par les CRS, ils quittent la manifestation. Marine Le Pen, elle aussi cible de huées, se réfugie derrière un car de CRS, puis rejoint la fin du cortège et termine la manifestation sous la protection d'un service de sécurité composé en partie de militants de la LDJ. En "une" du "Monde", le dessin de Plantu donne le ton des éditoriaux de France-Inter et "Libération" du lendemain, respectivement titrés "La faute du président du Crif" et "La boulette du Crif"[21], l'historien Dominique Vidal, y voyant "la première fois que le président du Crif est aussi durement critiqué par les membres d'un gouvernement et les éditorialistes des grands médias"[21].

La marche blanche se termine cependant dans le calme devant le domicile de Mireille Knoll, avenue Philippe-Auguste, où sont déposés fleurs, bougies et messages. Une Marseillaise est spontanément entonnée avant que les manifestants se séparent[31].

En 2024, une autre habitante au 10e étage du même immeuble que Mireille Knoll, sis avenue Philippe-Auguste, affirme avoir été victime de nombreux tags sous forme d'insultes et menaces de mort violemment antisémites inscrits sur sa porte, sa boite aux lettres et dans toutes les parties communes[34]. En 2025, cette habitante est finalement poursuivie pour avoir elle-même commis ces dégradations avec sa fille[35]. A l'audience du 31 mars 2025, sont requis trois ans d'emprisonnement dont un avec sursis. Le délibéré est prévu le 14 mai 2025[36].

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l et m RichardA, « Daniel Knoll : « Au fond, l’histoire de ma famille est celle de toutes les familles juives » » C.J.F.A.I » (consulté le )
  2. a b et c « Au procès du meurtre de Mireille Knoll, le souvenir d’une femme « pétillante » et « pas méfiante » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d « Ce que l’on sait du meurtre de l’octogénaire juive Mireille Knoll », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. « Dans l’affaire Mireille Knoll, le parquet de Paris réclame un procès pour meurtre à caractère antisémite », sur Le Monde, .
  5. Sylvie Charbonnier, « Paris : le parquet retient le caractère antisémite du meurtre de Mireille Knoll, 85 ans », sur France Bleu Paris, (consulté le ).
  6. « Mort de Mireille Knoll : ses meurtriers présumés sortaient de prison », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Ce que révèle l'enquête sur le meurtre de Mireille Knoll », sur L'Express, (consulté le )
  8. « Meurtre de Mireille Knoll : l'affaire Sarah Halimi "a peut-être pu inciter" la justice à retenir le caractère antisémite, selon l'avocat d'un des deux suspects », sur Franceinfo, (consulté le )
  9. « Après le meurtre de Mireille Knoll, la mère d'un suspect mise en examen », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  10. a et b « Meurtre de Mireille Knoll: la mère d'un suspect mise en examen », sur LEFIGARO, (consulté le )
  11. a et b Le mobile antisémite remis en doute par un suspect, Le Parisien, .
  12. « Le caractère antisémite du meurtre de Mireille Knoll confirmé en appel », sur Le Parisien,
  13. Lila Lefebvre, « Meurtre de Mireille Knoll : Yacine Mihoub condamné à la réclusion criminelle à perpétuité », sur France bleu,
  14. Camille Bauer, « Justice. Yacine Mihoub, seul coupable du meurtre de Mireille Knoll », sur L'Humanité, (consulté le ).
  15. « Meurtre de Mireille Knoll : le deuxième condamné, Alex Carrimbacus, fait appel », sur Sud Ouest,
  16. AFP, « Procès du meurtre de Mireille Knoll : Alex Carrimbacus renonce à faire appel », sur The Times of Israel,
  17. « Meurtre de Mireille Knoll : Yacine Mihoub, condamné à la perpétuité, se désiste de son appel », sur Franceinfo, (consulté le )
  18. (en) Adam Nossiter. A Survivor Of the Nazis Is Killed In Her 80s. The New York Times, mars , p. A7.
  19. a et b AFP, « Macron s’est rendu aux obsèques de Mireille Knoll », Le Figaro, .
  20. « Marche blanche pour Mireille Knoll : Édouard Philippe applaudi par toute l'Assemblée », huffingtonpost.fr, .
  21. a b c d e et f Obs, 29 mars 2018 [1]
  22. Jean-Marie Guénois, « Les évêques de France invitent les catholiques à se joindre à la marche blanche pour Mireille Knoll », Le Figaro, .
  23. a et b "Pourquoi le CRIF s’est opposé à la venue de Mélenchon à l’hommage à Mireille Knoll", dans Le Monde du 28 mars 2018 [2]
  24. "Meurtre de Mireille Knoll : le Crif ne souhaite pas la venue du FN et des Insoumis à la marche blanche", article de franceinfo avec AFP, le 27/03/2018 [3]
  25. Article dans Le Parisien le 25 mars 2018 Voir sur leparisien.fr.
  26. Article dans Le Parisien le 31 juillet 2014 [4]
  27. Nouvelle manifestation propalestinienne à Paris, autorisée mais sous haute surveillance, AFP, 23/07/2014 [5]
  28. "Ne pas tolérer l’antisémitisme dans les rues françaises, tribune, d'Arno Klarsfeld dans Le Monde du 16 juillet 2014 [6]
  29. « Mélenchon et Le Pen participeront à la «marche blanche» pour Mireille Knoll en dépit du refus du Crif », sur LEFIGARO, (consulté le )
  30. "Mireille Knoll : les marches blanches, manifestations de l'émotion", par Chloé Leprince, Radio France le mercredi 28 mars 2018 [7]
  31. Cécile Bouanchaud et Olivier Faye, « Marche pour Mireille Knoll : un message d’unité gâché par des échauffourées », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  32. Romarik Le Dourneuf, « Paris : Anne Hidalgo inaugure une allée Mireille Knoll dans le 11e arrondissement », sur 20 Minutes, (consulté le ).
  33. « JO Paris 2024 : Gisèle Halimi ou Joséphine Baker, les rues du village des médias auront des noms féminins », sur Le Parisien, (consulté le ).
  34. Agathe Albouy, Bettina De Guglielmo, Constance Bostoen, Alexis Lalemant, « "Je ne vis plus": une Parisienne porte plainte pour de nombreux tags antisémites devant son logement, une enquête ouverte », sur BFMTV, (consulté le )
  35. « Paris: une femme qui dénonçait des tags antisémites sera jugée pour dégradations racistes et dénonciation mensongère », sur BFMTV (consulté le )
  36. « Paris : les tags antisémites dans l’immeuble de Mireille Knoll cachaient-ils une crise familiale ? », sur actu.fr, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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