Soliman II
Soliman II | ||
![]() Le sultan Soliman II. | ||
Titre | ||
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20e sultan ottoman 84e calife de l’islam | ||
– (3 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Prédécesseur | Mehmed IV | |
Successeur | Ahmed II | |
Biographie | ||
Dynastie | Dynastie ottomane | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Constantinople | |
Date de décès | (à 49 ans) | |
Lieu de décès | Edirne | |
Père | Ibrahim Ier | |
Mère | Saliha Dilâşub Sultan | |
Fratrie | Mehmed IV ![]() ![]() |
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Conjoint | Hatice Kadın, Behzad Kadın, İvaz Kadın, Süğlün Kadın, Şehsuvar Kadın, Zeyneb Kadın | |
Enfants | Aucun | |
Religion | Islam | |
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Liste des souverains ottomans | ||
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Soliman II, en turc II. Süleyman ( – ), est le sultan de l'Empire ottoman et calife de l’islam du au .
Biographie
[modifier | modifier le code]Soliman II est né le à Constantinople.
En 1651, sa grand-mère Kösem tente de l'introniser à la place de son frère, mais elle est tuée dans son sommeil par les eunuques[1].
Il passe 40 ans de sa vie au Kafes à prier et à lire le Coran[2] avant de monter, le , sur le trône après la déposition de son frère Mehmed IV. Il est faible, timide et dévot, n'ayant pas été élevé pour le trône, il ne se révèle pas être très apte à la fonction. Son règne est agité, il se bat continuellement pour gagner la confiance de son peuple et de son armée. Grâce aux actions des vizirs, les Turcs stoppent l'avancée des troupes autrichiennes en Serbie et écrasent un soulèvement en Bulgarie. Mais ils sont finalement vaincus en 1690 par les Autrichiens. Sous son règne est adoptée la nouvelle loi sur la succession au trône : désormais, à la mort du sultan, l'aîné des mâles de la dynastie monte sur le trône. Cette loi régit toujours la succession traditionnelle des prétendants au trône de la dynastie ottomane déchue. Finalement, Soliman II meurt le d'hydropisie à Edirne.
Règne
[modifier | modifier le code]Son règne débute par un faux pas : dès le début, Soliman refuse la couronne par respect pour son frère, mais est obligé de la prendre un peu plus tard. Il ordonne à son grand vizir, Siavus, d'apaiser les janissaires, fauteurs de troubles du fait qu'ils réclament leur solde en retard. Les caisses de l'Empire étant vides, le grand vizir se retrouve dans l'incapacité de répondre à cette demande. Une révolte éclate alors parmi les janissaires qui saccagent tout et tuent le Grand Vizir alors que celui-ci protège la porte de son harem, pour empêcher les janissaires de déshonorer ses femmes. Ces actes sont les plus violents connus dans l'histoire islamique, car après avoir déshonoré les femmes du harem de Siavus, les janissaires prennent son épouse et lui coupent les mains et le nez et la laissent pour morte dans la rue. Après ces atrocités les mutins rentrent dans le rang et finissent par obéir au sultan, mais, celui-ci ayant tenté de tuer les meneurs de ces révoltes, ils se révoltent à nouveau et le nouveau grand vizir est obligé de s'exiler.
Son règne est troublé par de nombreuses défaites, mais il reste victorieux grâce à la nomination d'un quatrième vizir Köprülü qui lui permet alors de combler ses lacunes dans sa manière de gouverner. En 1687 le Saint-Empire reprend Agria, ce qui fait reprendre les rumeurs et les mécontentements de la populace, obligeant Soliman à partir pour Andrinople, et calmer les foules grâce à un discours sur son indigence.
Les Vénitiens ont de grands projets pour la Dalmatie, puis l'armée de Louis de Bade écrase l'armée ottomane près de Nissa, et le sultan fait alors étrangler le commandant des troupes pour avoir cru à la victoire sur les conseils d'un magicien.
Grâce à l'arrivée du nouveau grand vizir Köprülü, le gouvernement est repris en main par un homme ferme et courageux. En 1688, est lancée la piastre ottomane[3].
Sur le terrain, Köprülü reprend alors Nissa et Belgrade en 1690, ravitaille Timișoara (Temeswar), s'empare des villes de Lippa et d'Orsowa, et remporte une victoire sur le général Veterani à Essek. L'hydropisie du sultan retient le vizir auprès de lui, ce qui l'empêche de continuer son avancée dans le continent, mais le sultan ne prend pas part à ces succès et se préoccupe en priorité du respect du code de l'Islam au sein de l'Empire ottoman.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Frédéric Schoell, Franz Xaver Freiherr von Zach Cours d'histoire des États européens : depuis le bouleversement de l'Empire romain d'Occident jusqu'en 1789, vol. 32.
- Rédigé par une Société de gens de lettres et de savants Biographie universelle, ancienne et moderne, ou Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes… Michaud 1825.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Vadim Ryjko, « Le sultanat des femmes », Courrier International, , traduction d'un article publié le 10 octobre 2019 dans Den à Kiev.
- ↑ Clio, « Jean-Paul Roux, Le harem de Topkapi : mythe et réalité - Clio - Voyage Culturel », sur www.clio.fr (consulté le ).
- ↑ (en) Şevket Pamuk (2000), A Monetary History of the Ottoman Empire, pp. 60-62.
Annexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :