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Transports en commun de Sélestat

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Elsa
Logo du réseau Elsa
Logo du réseau Elsa au 1er janvier 2025.

Photo représentant des autobus de modèles Mercedes-Benz Citaro K, au second plan et Citaro hybride au premier plan, vus de dos, sur la ligne A devant la gare de Sélestat. Photo prise avant la mise en place du réseau Elsa, les véhicules sont alors encore aux couleurs du TIS.
Autobus Citaro K (second plan) et Citaro hybride (premier plan) aux couleurs du TIS sur la ligne A, devant la gare de Sélestat.

Situation Sélestat (France)
Type Autobus
Entrée en service 1999
Lignes 5 (régulières)
Fréquentation 460 000 voyageurs (2022)
Autorité organisatrice PETR Sélestat - Alsace Centrale
Exploitant Autocars Schmitt
Site Internet elsa-mobilites.fr
Slogan Faire route ensemble
Lignes du réseau A, B, C, D1, D2, TAD
Réseaux connexes TER Grand Est, Fluo Grand Est

Les transports en commun de Sélestat, exploités sous la marque Elsa sont le réseau de transport en commun de la région de Sélestat en Alsace. Il comprend cinq lignes régulières et un service de transport à la demande. Le réseau est exploité en délégation de service public par la société Autocars Schmitt. Il est organisé par le PETR Sélestat - Alsace Centrale.

Jusqu'au , le réseau se nommait TIS (pour Transport intercommunal de Sélestat) et ne desservait que la communauté de communes de Sélestat.

Le réseau TIS

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Ancien logo du TIS.

Le réseau TIS a été conçu entre 1996 et 1998 par un ingénieur des transports suisses en s'inspirant du concept « Stadtbus » apparu au cours des années 1990 en Allemagne et en Suisse[1],[2],[3] : il consiste à mettre en place dans les villes de petite taille des réseaux aux lignes radiales et simples convergeant vers un point central, disposant d'horaires cadencés et simples à retenir et d'une tarification attractive.

La première ligne, la A, a été ouverte le à titre expérimental avec un premier bilan en qui s'avère positif et conduit à l'ouverture d'une deuxième ligne, la B, en [1],[2],[4]. Le réseau est alors exploité par Carianne-Est[4]. Une troisième ligne régulière avait été aussi ouverte en 2004 : il s'agissait d'une ligne interne à Sélestat, la C, desservant ses différents quartiers. Néanmoins, par manque de fréquentation, elle a rapidement été abandonnée le [2],[5],[6]. En 2004, des lignes en transport à la demande ont été créées afin de desservir sept communes de l'intercommunalité qui n'étaient pas traversées par les deux lignes régulières[1],[7],[5] : TAD 1 (Ebermunster, Dieffenthal et Kientzville), TAD 2 (Mussiget Baldenheim) et TAD 3 (Orschwiller, Kintzheim et La Vancelle). Enfin, les Autocars Schmitt reprennent l'exploitation du réseau[5].

Sur la période 2010-2016, le réseau est exploité par la société Autocars Schmitt, en groupement avec une filiale de Transdev, Bus-Est[3].

En 2017, une partie des transports à la demande adopte une formule baptisée « TAD+ » pour faire face à la saturation du service à Baldenheim et Mussig[7] : en heures de pointe, ils sont assurés sans besoin de réserver.

En , la communauté de communes reprend la gestion du transport scolaire à la région et créé les lignes « ScoTIS »[8].

En 2020, les minibus de huit places du transport à la demande sont remplacés par de nouveaux véhicules de 29 places en prévision de la création de la 3e ligne régulière[7] qui voit le jour en 2022 : la ligne C relie Baldenheim à Orschwiller en lieu et place des dessertes sur réservation existantes (TAD2 et TAD3)[9],[10].

Le réseau Elsa

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En 2023 est évoqué pour la première fois une fusion du réseau TIS avec Fluo Grand Est, pour améliorer l'interactivité avec les trains et desservir une zone plus large que l'intercommunalité concerné par le réseau actuel, celle du pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Sélestat - Alsace Centrale, sans pour autant préciser de détails ou date pour ce projet[11]. Cette extension est actée le [12]

En , le réseau change de nom pour devenir Elsa et sera étendu à l'ensemble du PETR Sélestat - Alsace Centrale qui regroupe, outre la communauté de communes de Sélestat les communautés de communes du Ried de Marckolsheim de la Vallée de Villé et du Val d'Argent (Haut-Rhin) soit 52 communes ; deux nouvelles lignes seront créées et le transport à la demande sera étendu à l'ensemble du territoire[13],[14]. Le PETR deviendra à cette date l'autorité organisatrice de la mobilité en lieu et place des intercommunalités existantes[12].

Le nom Elsa a été choisi pour sa proximité phonétique avec Elsass, soit Alsace en alsacien[15]. Les autocars Schmitt, seule entreprise candidate et filiale du groupe Kunegel, exploiteront le réseau dans le cadre d'une délégation de service public de 7 ans[15],[16]. Le nouveau logotype est constituée de différentes géométriques ayant les significations suivantes[15] : le point pour la localisation en alsace centrale, le chevron évoque le « dynamisme » et le vert la « sensibilité à la nature ».

Les lignes existantes seraient modifiées comme suit[15] : prolongement de la ligne A jusqu'à Hilsenheim, de la ligne B jusqu'à Wittisheim et de la ligne C jusqu'à Sundhouse. Le transport à la demande fonctionnera jusqu'à 21 h sur l'ensemble du ressort territorial du PETR[15]. Une ligne E sera créée dans le val d'Argent pour la desserte des entreprises et les lignes régionales Fluo Grand Est seront d'abord intégrées du point de vue tarifaire puis intégrées totalement au réseau à partir du [16].

Selon le guide de présentation mis en ligne dès , la desserte du val d'Argent se fera avec deux lignes, D1 (Sélestat-Lièpvre) et D2 (Gare de la Vancelle-Saint-Marie-aux-Mines) et présente d'autres différences avec ce qui avait été annoncé dans la presse[17] : ainsi les lignes A à C ne changent pas d'itinéraires à l'exception de quelques arrêts, la tarification Elsa s'appliquant aux lignes Fluo Grand Est 510 (Sélestat-Villé), 520 (Sélestat-Marckolsheim) et 530 (Sélestat-Sundhouse).

Lignes régulières

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Autobus Mercedes sur la ligne B, au centre-ville, du temps du TIS.

Les trois lignes régulières A, B et C ont des horaires cadencés : les bus circulent toutes les demi-heures dans chaque sens les jours de semaine de h 10 à 19 h 30 environ, et toutes les heures le samedi de h 10 à 18 h 45 environ. Les trois lignes ont leurs terminus dans des communes rurales, et elles se rencontrent dans le centre de Sélestat, où elles ont plusieurs arrêts communs. Dans la ville de Sélestat, les lignes desservent notamment la zone d'activités nord, la gare, le centre-ville, l'hôpital et la médiathèque. Les lignes D1 et D2 fonctionnent quant à elles avec des horaires adaptés aux travailleurs en horaires postés : trois allers-retours en semaine (aux alentours de h, 13 h et 21 h) et un aller-retour le samedi matin (aux alentours de h).

Ces lignes desservent Baldenheim, Châtenois, Ebersheim, Kintzheim, Lièpvre, Mussig, Muttersholtz, Orschwiller, Sainte-Croix-aux-Mines, Sainte-Marie-aux-Mines, Scherwiller, Sélestat, Villé et La Vancelle.

Les lignes régulières (date de dernière mise à jour : )
No  Date d'ouverture Parcours Matériel roulant[18]
A 1999 Ebersheim - GareChâtenois - Le Badbronn Standards, midibus
B 2004 Muttersholtz - Hilsenheim ↔ Scherwiller - Gare Standards, midibus
C 2022 Orschwiller - Mairie ↔ Baldenheim - Rue de Sélestat Minibus
D1 2025 Sélestat - GareLièpvre - Cuisines Schmidt via la gare de La Vancelle Minibus
D2 2025 La Vancelle - GareSainte-Marie-aux-Mines - Théâtre via Cuisines Schmidt Autocars, minibus

Lignes Fluo en intégration tarifaire

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Au , trois lignes du réseau Fluo Grand Est se retrouvent accessibles avec un titre de transport Elsa au sein du ressort territorial du pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) Sélestat - Alsace Centrale.

Les lignes fonctionnent du lundi au vendredi de h à 10 h, un aller-retour vers 12 h puis de 16 h à 19 h 30 environ, et deux à trois allers-retours le samedi.

Ces lignes desservent Bindernheim, Châtenois, Heidolsheim, Hilsenheim, Marckolsheim, Muttersholtz, Sélestat, Sundhouse, Thanvillé, Triembach-au-Val, Villé et Wittisheim.

Les lignes Fluo en intégration tarifaire (date de dernière mise à jour : )
No  Parcours Matériel roulant
510 Sélestat - GareVillé - MJC Autocars
520 Sélestat - GareMarckolsheim - Joffre Autocars
530 Sélestat - GareSundhouse - Route de Saasenheim Autocars

Transport à la demande

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Véhicule du transport à la demande TIS, devant la gare de Sélestat

Le transport à la demande fonctionne à partir du du lundi au samedi de h à 21 h, sauf dans le Val d'Argent où il fonctionne de h à 19 h[19].

Le service possède des arrêts déterminés, comme les lignes classiques. Cependant, le passage des bus n'est pas régulier, et il faut réserver jusqu'à h 30 avant pour convenir d'une heure[19].

Le fonctionnement varie selon les intercommunalités desservies[19] :

Lignes scolaires

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Au début du réseau, la communauté de communes se contentait de financer le département puis la région pour assurer le transport scolaire sur son territoire puis à partir de elle reprend directement la gestion de ces dessertes, dont le service est assuré en sous-traitance avec des autocars[8].

L'offre reste inchangée au et cantonnée au territoire de la communauté de communes de Sélestat.

Les lignes scolaires (date de dernière mise à jour : )
No  Parcours Matériel roulant[18]
1 MuttersholtzSélestat - Lycées Koberlé et Schwilgué Autocars
2 BaldenheimMussigSélestat - Lycées Koberlé et Schwilgué Autocars
3 EbersmunsterEbersheimSélestat - Lycées Koberlé et Schwilgué Autocars
4 DieffenthalScherwillerChâtenoisSélestat - Lycées Koberlé et Schwilgué Autocars
5 ChâtenoisKintzheimOrschwillerSélestat - Lycées Koberlé et Schwilgué Autocars
6 KientzvilleScherwillerChâtenois - Collège des Châteaux Autocars
7 OrschwillerKientzvilleChâtenois - Collège des Châteaux Autocars
8 KintzheimOrschwiller - École Autocars

Fréquentation

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Bus de la ligne A à l'arrêt Vanolles, dans le centre de Sélestat.

En 2004, le réseau TIS avait 600 usagers quotidiens. Ce chiffre a doublé entre 2004 et 2009 et la communauté de communes projette une augmentation de 30 % entre 2010 et 2016[2].

Le réseau TIS dessert un territoire comptant 36 536 habitants en 2010. Cette même année, le nombre de voyages par habitant était de 6,9[20].

En 2022, le réseau a transporté 460 000 voyageurs, son record depuis la création du TIS[21].

Tarification

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Le réseau Elsa propose plusieurs modes de tarification. Le ticket unitaire, n'est valable pour qu'un seul voyage et il comprend des tarifs préférentiels pour les jeunes, les séniors, les demandeurs d'emploi, les handicapés, etc. Les formules journalières pour les groupes et dix voyages sont quant à elles disponibles sur la carte à puce. Il existe aussi de nombreux abonnements, valables une semaine, un mois ou un an, avec des tarifs variant selon l'âge ou la situation du voyageur[22].

L'accès aux lignes 510, 520 et 530 nécessite l'acquisition d'un justificatif, les véhicules Fluo n'étant pas équipés pour valider les titres Elsa[23].

En 2009, le réseau a coûté 790 000  alors que les recettes ne représentaient que 180 000 , la différence étant à la charge de la communauté de communes[2].

En 1999, le réseau est mis en service avec deux Van Hool A508 d'occasion, l'un venant de région parisienne et l'autre de Louviers puis remplacés au bout d'un mois de service par deux Heuliez GX 117 achetés neufs[4],[5].

À la suite du changement d'exploitant en 2004, l'ancien opérateur a repris ses véhicules nécessitant la location de divers véhicules[5],[24] : un Van Hool A508, un Heuliez GX 117 et trois Heuliez GX 77H.

Quatre Heuliez GX 117 neufs et un Renault Trafic ont ensuite été réceptionnés en 2005, tandis qu'un des GX 77H a été racheté pour service de bus de réserve[24],[6].

Entre 2010 et 2011, cinq bus Mercedes-Benz Citaro K sont mis en service sur le réseau pour remplacer les GX 117 sauf un qui est gardé en réserve, à la place du GX 77H[25],[26]. Climatisés, ils sont équipés de systèmes de billettique sans contact et sont entièrement accessibles grâce à leur système d'information aux voyageurs, visuel et sonore. Ils répondent aux normes environnementales les plus récentes et leur capacité est améliorée (jusqu'à 85 personnes).

Un deuxième Renault Trafic rejoint le réseau en 2012[27]. En 2014, un autobus standard Mercedes-Benz Citaro C2, le premier du réseau est mus en service pour renforcer le parc suivi d'un deuxième en 2017 avec un Ford Transit venu compléter les Trafic sur le transport à la demande tandis que le GX 117 de réserve quitte le réseau[27].

En 2018, trois bus Mercedes Citaro C2 hybrides, climatisés s'ajoutent au parc, ils sont équipés de systèmes de billettique sans contact et de rampes automatiques pour l’accès des usagers en fauteuil roulant[28].

En 2020 un quatrième Citaro hybride est livré tandis qu'un des Citaro K est retiré du service[27].

Trois Renault Trafic, climatisés, un des Trafic est équipé d’une rampe pour accueillir les usagers en fauteuil roulant pour les lignes du TAD[29]. Fin 2020, ces véhicules ont été remplacés par des Mercedes-Benz Sprinter plus capacitaires[30].

Au , le parc se compose de six Mercedes-Benz Citaro (toutes versions confondues) pour les lignes A et B, deux minibus Mercedes-Benz Sprinter City 45 pour la ligne C, huit autocars Mercedes-Benz Intouro pour la ligne D2 et les scolaires et cinq minibus divers pour les lignes D1/D2, le transport à la demande et celui dédié aux personnes à mobilité réduite[18].

Notes et références

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  1. a b et c Sabine Pfeiffer, « Vingt bougies pour le Transport intercommunal de Sélestat », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  2. a b c d et e « Le transport public évolue », Dernières nouvelles d'Alsace, (consulté le )
  3. a et b « Le réseau TIS », Vialsace (consulté le )
  4. a b et c France Passion transports urbains, « ... Sélestat : Bienvenue ! », Réseaux urbains de France, no 29,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  5. a b c d et e France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 58,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  6. a et b France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 63,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  7. a b et c « Les minibus passent de 8 à 29 places (extrait des DNA du 23 octobre 2020) », sur www.l-k.fr (consulté le )
  8. a et b « A Sélestat, la fin des couacs du nouveau réseau de bus scolaires ? » Accès payant, sur www.dna.fr, (consulté le )
  9. Thierry Martel, « Une nouvelle ligne de bus du TIS entre Baldenheim et Orschwiller à partir de lundi », sur www.dna.fr, (consulté le )
  10. « Découvrez la ligne C », sur www.tis-selestat.com, (version du sur Internet Archive)
  11. Déborah LISS, « PETR : vers un futur réseau de bus fusionné et simplifié ? »,
  12. a et b Thierry Martel, « Extension du Transport intercommunal : une nouvelle étape qui débouche sur quelques désillusions » Accès limité, sur www.lalsace.fr, (consulté le ).
  13. « Elsa, faire route ensemble », sur elsa-mobilites.fr (consulté le )
  14. « Le PETR », sur selestat-alsace-centrale.fr (consulté le ).
  15. a b c d et e « Alsace centrale : Elsa, le nouveau réseau de mobilité, naîtra au 01 janvier 2025 », sur www.azur-fm.com, (consulté le ).
  16. a et b « Signature de la Délégation de Service Public de Transport », sur selestat-alsace-centrale.fr, (consulté le )
  17. « Guide de présentation du réseau Elsa », sur www.calameo.com, (consulté le ).
  18. a b et c « 60 jours », Réseaux urbains de France, France passion des transports urbains, no 181,‎ , p. 34 (lire en ligne Accès payant).
  19. a b et c « Découvrez le TAD Elsa, notre service de transport à la demande ! », sur elsa-mobilites.fr, (consulté le )
  20. Panorama économique, Zone d'Emploi de Sélestat, données 2010-2013, CCI Alsace, p. 41
  21. « Transport intercommunal : une année record et des projets ambitieux », sur www.dna.fr, (consulté le ).
  22. « ELSA - Nos titres », ELSA (consulté le ).
  23. « ELSA ⇔ FLUO », sur elsa-mobilites.fr (consulté le ).
  24. a et b France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 60,‎ , p. 18 (lire en ligne)
  25. « État de parc », sur www.tc-alsace.eu,
  26. France Passion transports urbains, « Sélestat : TIS », Réseaux urbains de France, no 92,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  27. a b et c « Mouvements bus/cars TIS (Sélestat) », sur tc-infos.fr (consulté le )
  28. « Bus de transition », sur www.dna.fr, (consulté le )
  29. « TIS - Les nouveaux véhicules », sur www.tis-selestat.com (version du sur Internet Archive)
  30. Romain GASCON, « Les minibus passent de 8 à 29 places »,

Articles connexes

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Liens externes

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