Nome du Crocodile

Le nome du Crocodile (Jqr, écrit avec le signe d'un crocodile) est l'un des quarante-deux nomes (division administrative) de l'Égypte antique. C'est l'un des vingt-deux nomes de la Haute-Égypte et il porte le numéro six.
Géographie
[modifier | modifier le code]Ce nome faisait près de 42 km de long selon la liste des nomes de Sésostris Ier[note 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Sa capitale était Iounet (Jwn.t), l'actuelle Dendérah[1]. Le nome est déjà mentionné dans une inscription de la IVe dynastie datant du règne du roi Snéfrou. C'est en effet à partir de la IVe dynastie que cette ville de Dendérah se développa significativement et éclipsa alors les nomes voisins de Coptos (nome des Deux Divinités) et Diospolis Parva (nome de la Bât)[2]. À l'époque ptolémaïque, le nome était appelé Tentyrites, sa capitale Dendérah apparaît en effet dans les sources grecques sous le nom de Tentyris[1].
On connait les noms de plusieurs gouverneurs du nome[3].
Divinités locales
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La principale divinité du nome est la déesse Hathor, vénérée à Dendérah, où se trouve un important temple daté de l'époque gréco-romaine, bien que ce dernier ait été plusieurs fois reconstruit, le plus ancien datant au plus tard de l'Ancien Empire[4],[5],[6]. Sur la chapelle blanche de Sésostris Ier, où figure une liste de tous les nomes égyptiens, la déesse Hathor est appelée « dame de Iqer ».
À côté du temple d'Hathor se trouvait celui de son fils Ihi qu'elle eut avec Horus, Horus qui possédait aussi un temple à Dendérah, bien que complètement disparu[7],[6],[8].
Le taureau Mnévis possédait également un culte dans la ville de Dendérah[9].
Enfin, à côté du temple d'Hathor se trouvait un important temple d'Isis[10],[6].
Lieux principaux
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Selon cette liste des nomes de Sésostris Ier, le nome mesurait 4 iterou, un iterou faisant environ 10,5 km.
Références
[modifier | modifier le code]- Dessoudeix 2008, p. 756.
- ↑ Wilkinson 1999, p. 351-352.
- ↑ Helck 1974, p. 86-88.
- ↑ Aufrère, Golvin et Goyon 1991, p. 225.
- ↑ Wilkinson 2017, p. 144.
- Wilkinson 2000, p. 149.
- ↑ Aufrère, Golvin et Goyon 1991, p. 245.
- ↑ Wilkinson 2017, p. 132-133.
- ↑ Wilkinson 2017, p. 175.
- ↑ Aufrère, Golvin et Goyon 1991, p. 241-243.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Hans Wolfgang Helck, Die altägyptischen Gaue, Wiesbaden, (ISBN 3920153278) ;
- (en) Toby Wilkinson, Early Dynastic Egypt, Londres, Routledge, , 413 p. (ISBN 978-0-415-26011-4) ;
- (en) Richard H. Wilkinson, The Complete Gods and Goddesses of Ancient Egypt, Londres, Thames & Hudson Ltd, , 256 p. (ISBN 978-0-500-28424-7) ;
- (en) Richard H. Wilkinson, The Complete Temples of Ancient Egypt, Londres, Thames & Hudson Ltd, , 256 p. (ISBN 978-0500051009) ;
- Sydney Aufrère, Jean-Claude Golvin et Jean-Claude Goyon, L'Égypte restituée : Sites et temples de Haute-Égypte, t. 1, Paris, Éditions Errance, , 269 p. (ISBN 978-2-87772-063-2) ;
- Michel Dessoudeix, Chronique de l'Égypte ancienne : Les pharaons, leur règne, leurs contemporains, Actes Sud, , 786 p. (ISBN 978-2742776122).